Interviex Henri Ferrero (Petit Bleu)

L’adversaire. Il est le manager général de Narbonne.

Henri Ferrero : « Le maintien n’est pas encore assuré »



Treizième avec quarante-deux points, les narbonnais n'ont plus qu'un seul objectif en tête : atteindre la barre des cinquante synonyme de maintien. Défaits de peu le week-end dernier à Bègles, les hommes d'Henri Ferrero tenteront de créer la surprise à Armandie face à une équipe agenaise dont ils se méfient énormément. Victorieux 25-22 à l'aller, ils s'attendent à un tout autre match samedi (18h30).

Treizième à neuf journées de la fin. Quel bilan tirez-vous de cette saison jusqu'à présent ?

On a connu des débuts difficiles mais on s'y attendait avec dix-sept départs à l'intersaison. A force de travail la mayonnaise a commencé à prendre. Nous avons eu une bonne période durant les mois de novembre et décembre malheureusement le mois de janvier fut catastrophique : nous n'avons pas bien digéré la dinde (rires). On perd chez nous contre Auch, on prend plusieurs fois trente points à l'extérieur. On s'est mis dans le doute. Les deux matchs à la maison contre Albi et Colomiers nous ont toutefois permis de reprendre confiance et on rate de peu la victoire à Bègles (26-22) samedi dernier.

Un mot sur cette rencontre.

C'est un match que nous avons abordé sans pression. Avec plus de douze blessés, on partait un peu dans l’inconnu. Mais les joueurs se sont pris au jeu et n'ont rien lâché. On est content au final de repartir avec un point bonus même si on se dit après coup qu’on aurait pu l’emporter.

Cela est de bon augure avant le déplacement à Agen ce week-end...

Oh vous savez nous gardons les pieds sur terre. Sans dénigrer cette équipe bordelaise, les agenais leur sont largement supérieurs. On s'attend à un match compliqué surtout que nous avons encore beaucoup d'absents. L’équipe agenaise, elle, a énormément évolué et n’a plus rien à voir avec celle que nous avions battue au match aller. On essaiera quand même de les inquiéter tout en sachant que pour nous les deux prochains matchs face à Aurillac et Bourg-en-Bresse seront déterminants en vue du maintien.

Vous ne vous considérez pas encore sauvés ?

Pas totalement. Alors certes nous avons quinze points d’avance sur Béziers et il faudrait un malheureux concours de circonstances pour qu’ils nous rattrapent mais tant qu’on n’a pas atteint cette barre fatidique des cinquante points nous préférons rester prudents. Il nous manque encore huit points.

Le SUA, lui, lutte pour accéder aux demi-finales. Que pensez-vous de cette équipe ?

C’est une formation qui doutait à l’époque et qui désormais est bien dans ses souliers. Le retour de Caucaunibuca y est pour quelque chose. Les agenais pratiquent l’un des plus beaux « rugby » de cette Pro D2 et j’en fais mes favoris pour accompagner le Racing l’an prochain en Top 14. Nous allons tenter de les mettre à mal défensivement en jouant notre jeu, tout en faisant attention de ne pas trop leur rendre de ballons, car face à la meilleure attaque du championnat ça ne pardonnera pas.

Outre le maintien, que peut-on vous souhaiter pour cette fin de saison ?

Nous aimerions grappiller quelques points pour nous rapprocher de notre objectif initial qui était de terminer en milieu de tableau. Après il sera important de garder une majorité de notre effectif actuel pour travailler dans la continuité l’an prochain, dans l’espoir, pourquoi pas, de chatouiller le « Top 5 ».

Propos recueillis par Alexandre Paillou.

MERCI SUALEX