Interview Damien Lagrange (Petit Bleu)

Interview. Il a joué 51 minutes contre Narbonne.

Damien Lagrange : « Un match typique de Pro D2 »


Damien Lagrange au four et au… four. Photo DDM/PB J.-M. M.

Absent une bonne partie de la saison en raison d'une blessure au ménisque, Damien Lagrange retrouve petit à petit son meilleur niveau. Associé à Thibault Lassalle, samedi, pour sa cinquième titularisation de la saison, l'ancien Bayonnais a une nouvelle fois fait preuve d'une grande générosité. Le déplacement à Grenoble le week-end prochain sera pour lui l'occasion de confirmer ses bonnes dispositions dans un match qui mettra aux prises la meilleure attaque et la meilleure défense du championnat.

Le SUA a peiné mais s'est tout de même imposé face à Narbonne (20-6). Votre sentiment sur cette rencontre ?

Bien qu'ils soient venus avec une équipe « bis », les Narbonnais avaient à cœur de prouver, un peu comme nous à Paris, qu'ils avaient des qualités. Ce fut un match très engagé, très difficile, un match typique de Pro D2.
On est tombé sur une équipe accrocheuse qui n'a pas hésité non plus à jouer. À côté de ça, on a fait beaucoup de fautes de mains. Le point positif par contre, c'est qu'on s'est retrouvé en défense.

Vous aviez effectué un travail spécifique avant ce match ?

Disons que c'était notre point faible sur ces dernières rencontres, alors on s'est un peu recentré là-dessus. Ce n'était pas vraiment un problème d'organisation mais juste qu'à force d'attaquer on en oubliait parfois de défendre.
Samedi soir, mis à part les deux interceptions, nous n'avons pas été mis en danger une seule fois et c'est une bonne chose.

Il y a eu beaucoup de tension tout au long de la rencontre, notamment en première mi-temps. Comment l'expliquez-vous ?

Il y a eu beaucoup de désordre dans les rucks, c'était souvent à la limite et cela a provoqué un agacement général qui a débouché sur ces bagarres. Les esprits se sont heureusement calmés par la suite.

Vous avez été absent plusieurs mois en début de saison, vous avez retrouvé l'équipe première il y a peu. Quelles sont vos sensations aujourd'hui ?

Je me sens de mieux en mieux même si c'est vrai que j'étais un petit peu stressé avant la rencontre, ce qui ne me ressemble pas. Cela faisait longtemps que je n'avais pas été titulaire à Armandie et j'avais envie de bien faire. Heureusement, je me suis vite libéré.

Vous faisiez équipe pour l'occasion avec Thibault Lassalle. Un mot sur cette association…

Avec Thibault, on se connaît depuis longtemps, on était déjà ensemble en sport étude à Bayonne, nous étions également en sélection des moins de 19 ans. Nous sommes complémentaires, lui est plutôt longiligne, moi je suis plus puissant. Nous prenons beaucoup de plaisir à jouer ensemble.

Vous en aurez peut-être encore l'occasion samedi à Grenoble où Agen abattra une carte importante en vue de la qualification pour les demis…

Il est certain qu'à partir de maintenant toutes les rencontres vont être des finales. On connaît cette équipe grenobloise qui est très rugueuse.
Bien qu'ils soient un peu irréguliers, les Isérois n'ont pas perdu tout espoir de disputer les demi-finales. Ils seront donc très durs à battre chez eux mais on va tout faire pour ramener une victoire.

Ce match offrira une belle opposition de style entre la meilleure attaque et la meilleure défense du championnat…

Oui, cela avait déjà été le cas à Paris et on a vu ce qu'il était advenu. On sait que les Grenoblois n'ont pas l'habitude d'encaisser beaucoup de points mais ce n'est pas pour autant que nous allons assister à un match fermé.
Tout le monde pensait qu'Agen-Narbonne allait donner lieu à un festival d'essais et finalement on n'a pas vu grand-chose.

À huit journées de la fin, il reste cinq équipes pour quatre places. Qui va être le maillon faible ?

C'est impossible de se prononcer tellement tout le monde est proche. Chaque match apporte sa vérité et même si La Rochelle semble un petit peu moins bien en ce moment, rien ne dit qu'ils n'y seront pas à l'arrivée. Personne n'est à l'abri d'un faux pas.

Propos recueillis par Alexandre Paillou

MERCI SUALEX

Merci SUALEX, je retiens " personne n'est à l'abri d'un faux pas".