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 Les Mousquetaires du sport français

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gir3347
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MessageSujet: Les Mousquetaires du sport français   Les Mousquetaires du sport français Default12Jeu 19 Mar 2009 - 15:34

Le 19/03/2009 - 14h47 - Par SPORTWEEK


Makelele, Riner, Doucouré, Michalak : les Mousquetaires du sport français
Les Mousquetaires du sport français Mousqu11
Claude Makelele (Foot), Teddy Riner (judo), Ladji Doucouré (athlé), Frédéric Michalak (rugby) les Mousquetaires du sport français-Photo : Mamedy Doucara / Sportweek

Un casting de rêve pour un entretien croisé d'exception avec Claude Makelele, Teddy Riner, Ladji Doucouré et Frédéric Michalak. Attention, moment fort et d'ores et déjà collector.


Être journaliste peut s'avérer être aussi casse-tête qu'être aiguilleur du ciel. Car il en a fallu du temps et de la patience pour faire coïncider les plans de vol des quatre champions que sont Ladji Doucouré, Claude Makelele, Frédéric Michalak et Teddy Riner, échantillon très représentatif de cette France qui gagne sur tous les fronts. Mais, après plus de trois mois de discussions, de reports et d'ajustements, notre carré magique a accepté de se retrouver lundi 9 mars à Paris, dans le cadre chic et cossu du Pré Catelan. Fidèle à sa ponctualité, Michalak est arrivé le premier, un peu en avance, même, sur les coups de 17 h 15. Un quart d'heure plus tard, lunettes de fashion victim sur le nez, Makelele investissait les lieux. à peine descendu de l'avion qui le ramenait des Championnats d'Europe indoor de Turin ; Doucouré, fraîchement auréolé d'un titre continental, passait cette fois-ci la tête en troisième position. Suivi une bonne vingtaine de minutes plus tard de Teddy Riner, tout juste sorti de l'Insep. 4,3,2,1.

Top départ pour une rencontre au sommet inédite et exceptionnelle !

Qu'avez-vous pensé du parcours de Ladji aux Championnats d'Europe ?

Frédéric Michalak : [Moqueur.] Dans sa course, j'ai remarqué qu'il avait mis du temps pour démarrer.
Ladji Doucouré : Ouais, je suis un diesel. Ils ont changé mon carburant !
Teddy Riner : Je l'ai eu plusieurs fois au téléphone durant l'épreuve. Je voulais avoir des nouvelles de madame Doucouré [Rachel Legrain-Trapani, miss France 2007, ndlr] [éclats de rires].


Suivez-vous les performances sportives des uns et des autres ?

L. D. : J'adore regarder les matches des équipes de France de rugby ou de football. Pour Claude ou Fred, je ne sais pas. Cela doit être plus difficile car ils sont toujours en déplacement.
T. R. : Dès qu'il y a un événement qui fait me vibrer, je suis là. J'ai peut-être un peu plus la fibre du supporter, car je suis le plus jeune des quatre...
L. D. : J'aime bien suivre les perf' de Teddy... Pour l'avoir côtoyé, je peux vous assurer qu'il y avait deux Teddy aux Jeux de Pékin. Dans la vie, c'est un mec trop cool mais quand il est sur un tatami, c'est un monstre.


Pourriez-vous tous échanger vos sports ?

L. D. : Pas de problème [en se tournant vers Makelele].
F. M. : [Fixant des yeux Makelele.] On prendrait tous le foot. Devinez pourquoi...
Claude Makelele : Je ne pourrais pas faire du rugby ou de l'athlétisme. Trop difficile. Le marathon, peut-être... avec un ballon devant !
F. M. : Au rugby, on fait un peu d'athlétisme. On travaille les appuis... La façon de courir nous aide beaucoup sur le terrain. Mais bon, l'athlétisme, c'est trop technique. Et puis, on court sans arrêt dans ce sport... Courir après un ballon, ça me va, mais courir comme ça, non ! Teddy, je le verrais bien en deuxième ligne de rugby ! Sans problème !
T. R. : Chaaabaaal ! [rires.] Moi, je kifferais. J'adorais entendre à la télé les discours d'avant-match de Laporte quand il était entraîneur du XV de France. Avec l'accent, c'était prenant. Moi, si on me parle comme Laporte vous parlait, je le tue le mec sur le tatami !
F. M. : C'est vrai que c'était prenant ! Il avait cette force pour savoir nous motiver.
T. R. : [Prenant l'accent de Bernard Laporte.] On n'est pas des tafioles, je veux voir des guerriers sur le terrain...

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Le rugbyman Frédéric Michalak et le footballeur du PSG Claude Makelele-Photo : Mamedy Doucara / Sportweek


Êtes-vous déjà allés voir Claude au Parc des Princes avec le PSG ?

L. D. : Moi, je squatte le Parc. A part Nancy, cette saison, j'ai fait tous les matches... On y est allé avec Teddy pour PSG-Lille [9 novembre 2008, 1-0, ndlr]. Il faut vraiment que le PSG reste dans le peloton de tête.
T. R. : Ladji hurlait toutes les deux minutes. Il se lève tout le temps [Rires.] !
L. D. : Lui, c'est pas mieux. Il voulait que l'arbitre sorte des cartons à chaque action !


Claude, quel conseil donneriez-vous à Teddy qui a encore toute sa carrière devant lui ?

C. M. : Teddy, il a tout compris. Il est dedans à fond. Il a envie, ça se voit. On sent qu'il veut aller au bout de son rêve. Que dire d'autre ?


Quel est le secret de votre longévité au plus haut niveau ?

C. M. : J'ai eu beaucoup de chance de ne pas me blesser gravement. Mon secret est peut-être là. Et puis, l'hygiène de vie est importante pour pouvoir durer. Mais ça ne m'empêche pas de vivre normalement. En fait, je crois que c'est un tout. J'aime ce que je fais. Je ne me pose pas de question et je ne regarde pas l'âge que j'ai... Parfois, je me dis que je devrais arrêter, mais je me sens si bien sur un terrain. L'adrénaline du haut niveau est tellement excitante.
T. R. : Depuis que Claude est arrivé au PSG, c'est autre chose. Merci !
L. D. : Le tonton, il est bon !
C. M. : Franchement, j'ai été étonné quand je suis arrivé cet été. Je ne comprenais pas pourquoi cette équipe ne gagnait pas. Après, j'ai compris le contexte. Ils ont vécu pendant deux ans des périodes difficiles. Cela les avait marqués. Mais cette année, on est une véritable équipe. On défend, on court et on se met minable ensemble...


On dit souvent que l'environnement à Paris est particulier...

T. R. : Les Champs-Élysées ne sont pas loin. Il ne faut pas s'égarer.
L. D. : Si c'est le cas, tu le payes tout de suite à l'entraînement. Dans un sport collectif, si le gars est discret, ça mettra un peu plus de temps... Mais ça ne pardonne pas non plus.
F. M. : Il y a trop de tentations à Paris ! Et puis, moi, je suis Toulousain. J'ai grandi avec le rouge et le noir du Stade toulousain. Ce serait dur pour moi de venir jouer à Paris.
T. R. : Moi pareil. Ce serait dur si on me disait d'aller dans le Sud. Au fait, Fred, c'est la première fois que je te vois mais je voulais te dire que j'avais adoré ton accélération
côté gauche lors de la Coupe du monde de rugby contre les Blacks. Oh la la la ! Un vrai tueur.



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Les deux copains Ladji Doucouré et Teddy Riner-Photo : Mamedy Doucara / Sportweek


A part les souvenirs de Teddy pour Frédéric, avez-vous des images précises d'exploits sportifs des uns et des autres ?

L. D. : [En parlant de Teddy Riner.] Aux Mondiaux de judo, quand il a balayé l'autre pour lui piquer son pyjama (son kimono) !
C. M. : J'ai découvert Teddy aux Championnats du monde 2007 au Brésil. Un de mes potes me parlait de toi. Et quand je t'ai vu... [Ses yeux font des ronds] Quel physique impressionnant !
L. D. : Tu ne l'as pas vu dans son short sexy ! [Rire général.]


Une carrière au long court comme celle de Claude vous fait-elle rêver ?

L. D. : Ce serait le kif d'être encore au plus haut niveau à 35 ou 36 ans. Une carrière, c'est commencer jeune et terminer le plus tard possible. Moi, j'ai encore un bout de chemin. Le but, c'est de terminer quand vous l'avez souhaité et non pas arrêter sur une blessure.
T. R. : Ca me fait rêver. Je ne vais pas dire que je ferais comme lui, mais je marche à l'envie. Quand je n'aurai plus envie, j'arrêterai.
F. M. : Le plus important dans la carrière de Claude, c'est qu'il soit devenu indispensable pour une équipe. Partout où il est passé. Ca, c'est très fort !
C. M. : Dans les sports d'équipes, on a toujours besoin du coéquipier qui se trouve à côté de vous. Si j'ai fait cette carrière, c'est parce qu'à côté de moi, j'avais des gens qui m'ont aidé à progresser et à gagner des titres.


Ladji, ce sont des paramètres que vous ne connaissez pas...

L. D. : Nous, le collectif, c'est l'entraîneur ou l'équipe médicale. Point barre. J'ai entre 7 et 13 secondes pour faire la différence. Je n'ai pas le droit à l'erreur, pas le droit à une deuxième balle ou une deuxième occasion de but. Je m'exprime tout seul. Il faut être là le jour J. Sinon, t'es mort ! Et t'attends l'année suivante pour essayer de rectifier le tir.
C. M. : L'échec doit être très dur à surmonter pour Ladji. Il s'entraîne comme un dingue pendant six mois et en moins de 15 secondes, tout peut être réduit à néant. C'est très difficile à gérer.
F. M. : Il n'a pas ce deuxième match la semaine suivante pour se rattraper.
L. D. : Ce qui manque, c'est une deuxième chance. Il faut être un sniper. L'effet de groupe, partager, se chauffer dans le vestiaire, on ne connaît pas. Moi, avant une course,
je me retrouve enfermé dans une chambre d'appel pendant 40 minutes avec des adversaires qui jouent au maximum l'intox. Ils me disent : " Le Français, on va te tuer... " Surtout les Américains qui sont souvent en groupe. Le fait d'être tout seul, ça peut vous rendre moins fort. C'est la plus grosse différence entre un sport collectif et individuel.



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Le judoka Teddy Riner et le rugbyman Frédéric Michalak-Photo : Mamedy Doucara / Sportweek


Claude et Frédéric, cela ne vous donne-t-il pas envie de connaître un tel défi ?

C. M. : Le football peut être aussi un sport individuel ! On est face à soi-même. Il faut dépasser son mental pour aller chercher très loin. Tu connais l'importance que tu as dans l'équipe. Tu sais que tu dois tout casser. Cela rejoint un peu Ladji...
F. M. : Le plus dur, c'est quand le résultat n'est pas au bout.
L. D. : L'année d'un athlète est très longue. Il n'y a pas beaucoup de moments où vous pouvez vous amuser. Comme eux peuvent le faire [En désignant Michalak et Makelele.].
Moi, je les envie. Quand je les vois tous les week-ends à se dépouiller, à prendre du plaisir... Pendant ce temps-là, je me tape mes côtes pendant quatre mois. C'est chiant !


La victoire de l'équipe de France en 1998 a-t-elle nourri vos victoires futures ?

F. M. : Bien sûr ! En 1998, j'étais dans la fontaine avec des copains à Toulouse pour fêter la victoire des Bleus. Je n'étais pas encore professionnel à l'époque. Ce succès m'a fait rêver. Cela a nourri de nombreuses ambitions chez les jeunes.
C. M. : Cela a ouvert de nouvelles mentalités. Avant 98, on se disait : " On va faire de notre mieux ! " Après, tout le monde avait compris qu'il y avait de la qualité en France. Dans n'importe quel sport. J'ai vu aussi le changement de comportement des étrangers vis-à-vis des Français. Quand on se déplaçait, on sentait du respect qui n'existait pas autant auparavant.
L. D. : Ils ont cassé les barrières. Avant, on regardait les Brésiliens. Là, c'était fort de réaliser un tel truc dans le sport majeur. Par la suite, tout le monde a suivi. Et en plus, ils ont remis ça à l'Euro 2000.
T. R. : La victoire de 1998 m'a fait vibrer. J'étais encore un gamin. En plus, j'étais un privilégié puisque j'ai vu passer le car des joueurs. C'est vrai, 1998 a débloqué pas mal de choses. Je faisais du foot et du judo à l'époque. Et ça m'a donné envie de persévérer.


Avez-vous l'impression d'appartenir à la même famille, vous qui avez tous porté le maillot de l'équipe de France ?

T. R. : J'ai surtout ressenti ça aux Jeux olympiques. Il n'y avait pas d'équipe de France de judo ou d'athlétisme, il n'y avait que l'équipe de France. Moi, je découvrais... Et c'était super. Surtout les parties de Uno endiablées au village olympique ! [Rires.]
C. M. : J'ai vécu cette atmosphère aux Jeux d'Atlanta en 1996. Le fait de porter les couleurs de ton pays te transcende. La première fois que j'ai joué pour l'équipe de France A, j'ai gardé le maillot pour moi. Mon père me l'a demandé... Mais il n'y a eu rien à faire. Je ne lui ai pas donné.

Il n'y a que vous, Frédéric, qui n'avez pas connu les Jeux olympiques...

F. M. : C'est vrai. ça viendra un jour, peut-être. Avant que j'arrête ma carrière, ce serait chouette de vivre ça.
L. D. : [Ironique.] C'est le bordel !
T. R. : Franchement, je suis pressé d'être aux prochains Jeux. Je suis prêt à souffrir pour goûter de nouveau à ça.

Entretien réalisé par Alexandre Herbinet, Gérald Mathieu et Lionel Vella
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MessageSujet: Re: Les Mousquetaires du sport français   Les Mousquetaires du sport français Default12Jeu 19 Mar 2009 - 16:39

Ah la voilà, la fameuse explication du retour de Michalak dans l'equipe de France Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Les Mousquetaires du sport français   Les Mousquetaires du sport français Default12Jeu 19 Mar 2009 - 16:42

DA VINCI CODE a écrit:
Ah la voilà, la fameuse explication du retour de Michalak dans l'equipe de France Twisted Evil

Tu sais DVC j'y ai pensé aussi... Chabal + Michalak pour la pub du XV de France et faire oublier la déroute contre les Anglais!
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MessageSujet: Re: Les Mousquetaires du sport français   Les Mousquetaires du sport français Default12Jeu 19 Mar 2009 - 16:57

C'est comme pour tout ce qui nous entoure....en permanence....détourner à tout prix l'attention sur d'autres sujets que ceux qui nous préoccupent au premier plan Les Mousquetaires du sport français 28528 Les Mousquetaires du sport français Chut072
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MessageSujet: Re: Les Mousquetaires du sport français   Les Mousquetaires du sport français Default12Jeu 19 Mar 2009 - 18:10

Qu'est-ce qu'il fout au milieu de tous ces champions Michalak ?
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MessageSujet: Re: Les Mousquetaires du sport français   Les Mousquetaires du sport français Default12Jeu 19 Mar 2009 - 18:11

tugudu a écrit:
Qu'est-ce qu'il fout au milieu de tous ces champions Michalak ?

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MessageSujet: Re: Les Mousquetaires du sport français   Les Mousquetaires du sport français Default12Jeu 19 Mar 2009 - 18:28

tugudu a écrit:
Qu'est-ce qu'il fout au milieu de tous ces champions Michalak ?

Il viens chercher le chèque qu'on lui a promi pour être là.
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Pierre de Paris
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MessageSujet: Re: Les Mousquetaires du sport français   Les Mousquetaires du sport français Default12Jeu 19 Mar 2009 - 19:54

DA VINCI CODE a écrit:
tugudu a écrit:
Qu'est-ce qu'il fout au milieu de tous ces champions Michalak ?

Chabal n'était pas libre Laughing Laughing Laughing

Il est débordé! avec les parfums Caron!
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MessageSujet: Re: Les Mousquetaires du sport français   Les Mousquetaires du sport français Default12

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