RUGBY PRO D2 1/2 FINALE, FRANÇOIS GELEZ. Freiné par les blessures depuis plusieurs saisons, l'ouvreur ne sera peut-être pas dans le groupe contre Oyonnax dimanche
« Difficile de revendiquer » François Gelez, devant son coéquipier Yohann Huget, espère intégrer le groupe des 23 contre Oyonnax. Mais la concurrence est rude. (PHOTO ARCHIVES JEAN-LOUIS BORDERIE)
L'international a déjà reniflé le souffre des phases finales. Mais son expérience pourrait pas suffire pour intégrer le groupe des 23 qui affrontera Oyonnax dimanche à 15 heures pour la seconde demi-finale de Pro D2. Le coach Christian Lanta dit ne pas avoir encore choisi son ouvreur titulaire. « Rien n'est arrêté. Je peux aussi faire des choix en fonction de l'adversaire », explique-t-il. Sa saison brisée par une blessure récurrente à la cuisse, combinée à la concurrence du jeune Romain Sola et de Jérôme Miquel, ne plaide pas en sa faveur. Mais François Gelez est un joueur qui pèse dans l'effectif. Dimanche contre le Racing, il a été préservé suite à une béquille. Mais ses bonnes prestations contre Albi il y a quinze jours et le Stade Français (en Espoir) la semaine dernière, peut semer le doute dans la tête des entraîneurs.
« Sud Ouest ».
Est-ce que vous serez dans les 23 pour les demi-finales ?
François Gelez. Ce n'est pas à moi de le dire. J'ai tout fait pour revenir à temps mais je ne suis pas en position de revendiquer quoi que ce soit. La seule chose que je peux dire, c'est que je suis apte au service.
Comment vos entraîneurs gèrent-ils la concurrence au poste d'ouvreur ?
Je crois qu'ils sont satisfaits d'avoir trois demi d'ouverture de notre calibre. Et j'espère qu'ils auront mal à la tête pour composer leur équipe. Cela voudra dire que tout le monde est au niveau.
À leur place, est-ce que vous mettriez François Gelez en 10 alors que Sola et Miquel ont tenu la baraque toute la saison ?
Ce n'est pas à moi de répondre à cette question. Mais si je dois jouer, je n'aurais pas l'impression de faire prendre un risque à mon équipe. Si je n'étais pas prêt, j'aurais l'honnêteté de le dire à mes entraîneurs.
Comment se passe la concurrence entre vous ?
Très bien. Mais je n'ai pas l'impression de découvrir cela aujourd'hui. Depuis que je joue, je me suis frotté à de grands ouvreurs : Deylaud, Prosper, Lamaison, Miquel... Cela fait partie du rugby moderne : tous les postes sont doublés ou triplés. J'ai appris que la concurrence ne vient pas de tes coéquipiers. Le concurrent, c'est l'adversaire du dimanche.
L'infirmerie est vide pour la première fois de la saison.
C'est un signe ?
Il y a le facteur chance qui est indispensable pour réaliser une grande saison. Ce n'est pas un hasard. Cela veut dire que la préparation physique a été bien menée. Il faut dire que la dynamique des victoires permet d'éviter les blessures. Quand une équipe avance, elle s'expose moins.