SUA. L'anglais a porté les couleurs de Narbonne.Andrew Springgay : « Un match capital »
Narbonne ? Andrew Springgay connaît bien. Arrivé sur les bords de la Méditerranée en 2005, l'Anglais y a côtoyé des joueurs comme Christian Labit, Marco Bortolami ou Julien Candelon. Un certain Christopher Ruiz, actuel meilleur marqueur narbonnais, commençait également à pointer le bout de son nez. Parti en 2007 lors de la descente du club en Pro D2, le seconde ligne agenais n'a cependant gardé que des bons souvenirs de son passage dans l'Aude. Ce dimanche (15 h), il n'y aura toutefois pas de place pour la nostalgie. Leaders avec huit points d'avance sur Oyonnax et Lyon et dix sur… Narbonne, Andrew et ses coéquipiers veulent faire le grand écart.
Andrew, vous avez joué deux saisons à Narbonne (2005 à 2007). Quels souvenirs gardez-vous de votre passage sur les bords de la Méditerranée ?De très bons, j'ai bien aimé l'esprit de cette équipe et le jeu que les entraîneurs essayaient de mettre en place. Un jeu un peu à l'agenaise, fait de beaucoup de déplacements. Je suis parti l'année de la descente en Pro D2 après que Bayonne m'ait sollicité.
Après douze journées les Narbonnais sont quatrièmes, est-ce une surprise pour vous de les voir à ce niveau ?Non, Narbonne a toujours été une bonne équipe, il a juste fallu qu'ils se fassent à cette Pro D2, comme le SUA ils ont du adapter leur jeu à ce championnat qui est particulier, et ça commence à porter ses fruits.
Quelles sont les forces de cette équipe audoise ?Ça va très vite, c'est une formation qui propose beaucoup de jeu sur la largeur, voilà pourquoi il nous faudra serrer la défense et corriger les petites erreurs entraperçues contre Aix-en-Provence samedi dernier. Contre Narbonne, on ne pourra pas se permettre ces petits oublis défensifs. En tout cas c'est un beau challenge qui nous attend face à une équipe qui pratique un très beau rugby.
Le SUA compte pour l'instant dix points d'avance sur le RCNM. L'occasion est belle de s'envoler définitivement…C'est un match capital oui, mais rien ne sera définitif pour autant. L'an dernier le Racing Métro est monté avec 107 points, nous en sommes à 47, le chemin est encore long. Deux gros tests nous attendent avec Narbonne et Lyon, on ne regarde pas plus loin pour le moment.
Vous bénéficiez pour cette rencontre de plusieurs retours (Telefoni, Fono, Fonua), un joker vient également d'arriver (Fa'aoso). Cela doit vous soulager ?Oui, ces retours vont faire du bien car il n'est jamais évident de jouer avec la crainte de se blesser. Avec les absences de Thibault (Lassalle) et Damien (Lagrange), on savait qu'on ne pouvait pas se permettre de perdre un nouveau joueur. Là on va pouvoir se lâcher complètement sachant qu'il y aura quelqu'un derrière au cas où.
Qu'est-ce qui va être déterminant dans cette rencontre ?La conquête, il faut qu'on réussisse à les priver de munitions afin de perturber leurs lancements, moins ils auront de ballons moins ils pourront enchaîner. Il faudra aussi être plus efficaces sur les replacements défensifs, notre salut passera par là.
C'est votre première saison à Agen, ce début de championnat répond à vos attentes ?Oui, je suis très content d'être venu ici. Certains pouvaient penser que je prenais un risque en signant en Pro D2 mais c'est un plaisir de travailler avec des entraîneurs de ce niveau. Sportivement tout va bien même si il reste encore cette déception d'Oyonnax. Mais on s'en sert pour avancer.
La seule chose qui me manque un peu c'est la mer, mais bon, ma femme se plaît beaucoup à Agen alors tout va bien (rires).
Propos recueillis par Alexandre Paillou
Sujet: Interview Andrew Springgay (Petit Bleu) 
Ven 4 Déc 2009 - 8:17
