Italie / Ecosse

Match plein de tension.

La cuiller de bois semble promise au perdant.

On voit mal comment cela ne va pas se chiffonner entre Murray et Perugini. L'un est un provocateur-né, qui ne recule devant rien, et l'autre est une brute qui ne supporte pas d'être un peu titillé.

Au-delà de ce duel, toutes les attentions se focaliseront sur l'affrontement en mêlée. Les italiens ont déçu un peu dans ce secteur. Les écossais ont chargé. Jacobsen titulaire à gauche doit y remédier. C'est positif à mon sens, dans la mesure où Dickinson me semblait être le maillon faible en mêlée.

Les packs des deux équipes sont inchangés par rapport au match précédent.
Côté écossais, because blessure, Max evans revient dans le mix, de même que Southwell et Danielli, bourreau des italiens l'an dernier.
Di Luca prend place sur le banc. J'aurai aimé un peu plus d'audace du staff écossais, qui aurait donner une chance à ce fantasque joueur en 13, là où pour l'instant personne ne s'est imposé. Car Lamont n'y a pas brillé. On attend mieux de lui ce week-end de retour sur son aile...
Les arrières italiens restent les mêmes. Ce qui est un peu désepérant vu les prestations de Tebaldi...
Beau duel entre Parks et Gower. L'un est parfois maladroit balle en main, mais il a surtout été appellé pour la qualité de son jeu au pied, souvent excellent. L'autre, pas maladroit au pied, a surtout été appellé pour vivifier un peu l'animation offensive italienne. Destins croisés...

Soit on verra les progrès écossais, capables de résister à un gros pack, et ce à l'extérieur...
Soit, les italiens sortiront un peu de la morosité...

En espérant que l'enjeu du match ne nuise pas à sa qualité.

Cela va être très compliqué pour les écossais.

Samedi encore, ils auraient pu s'imposer. Ils arrivent à créer du danger. Leur jeu sur la largeur était la bonne clé face aux italiens. Deux fois ils ont franchi la ligne d'en-but sans rien en tirer. Et au moins deux autres fois, c'était dangereux. Les italiens eux, n'ont eu qu'une occasion d'essai. Et cet essai a fait très mal aux écossais.
Après, ils sont retournés dans l'en-but italien en vain, et ensuite, ils ont un peu laché. Il restait alors moins de dix minutes, et ils n'avaient plus trop de gaz.

Les italiens ont envoyé plus de jeu que d'habitude, et ont toujours su rester collés au score. L'essai les a fait passer à plus de trois points, et c'était suffisant pour battre l'écosse.

Comment ne pas parler de Canavoisio leur sauveur. Il marque un essai qui n'est pas fait du tout. Il impulse une grande dynamique au jeu italien. Et il est capable de créer la faille individuellement. Et ils ne sont pas des milliers à avoir ce talent dans la squadra. Il est donc d'autant plus précieux. Après avoir failli renverser l'Angleterre, Cana a donc renversé l'Ecosse. Il n'aurait peut-être pas autant d'impact s'il jouait les matchs en entier, mais ce n'est pas sûr car les prestations de Tebaldi sont assez indigentes. Ils n'ont peut-être pas exactement les mêmes consignes de jeu mais tout de même.
Mauro Begamasco s'est aussi régalé.

Les écossais ont beaucoup souffert dans les rucks. Ils pourront se satisfaire en se disant qu'ils ont trouvé une mêlée Dans ce secteur, les écossais ont été un peu dominateurs, avec Jacobsen et Murray. Il faudrait réintégrer Low, et à mon avis, ce serait un bon trio. Dickinson a trop souffert chaque fois qu'il a joué en mêlée. Avec leur touche, relativement solide, et habile à contrer les italiens, ils commencent à avoir des fondamentaus solides. Sans oublier le jeu au pied impérial de Parks.
Malgré tout, ce n'était pas suffisant. Le moral écossais en prend un coup en ce moment, à l'image d'un Robinson un peu résigné, et de leur fin de match un peu terne.
Ce qui est d'autant plus inquiétant vu la suite de leur tournoi. Réception des anglais et voyage en Irlande...