PETIT BLEU
L'adversaire. Côté entraîneur
Raphaël Saint-André : « Agen est déjà en Top 14 »
Pour Raphaël Saint-André, l'affaire est dans le sac. Agen est déjà en Top 14. Et ce n'est pas d'aujourd'hui. Pour le LOU, le combat est ailleurs. Il faut préparer au mieux une demi-finale que les Gones devraient disputer à domicile. Pour cela, il faudra battre Lannemezan, dans quinze jours. En attendant, c'est avec une équipe remaniée que le « dauphin » rhodanien s'apprête à débarquer à Armandie. Hors de question pour autant de faire de la figuration. Les lyonnais veulent s’étalonner.
Raphaël Saint-André, dans quel état d'esprit venez-vous à Armandie ?
On vient pour préparer au mieux les demi-finales, on se concentre sur ça. Même si ce n'est pas encore fait, on a de grandes chances de les jouer à domicile. On sait que c'est important à ce stade de la compétition. Du coup, ce match à Agen est un passage obligé. On va essayer de s'étalonner, tout en sachant que les agenais sont déjà en Top 14.
La première place n'est plus à l'ordre du jour ?
Il ne faut pas rêver, il faudrait un miracle pour que cela se réalise. Pour moi, Agen est champion depuis sa victoire contre Oyonnax. Nous sommes actuellement dans l'optique de trouver la meilleure équipe pour les demi-finales, les places sont chères. Dans ce sens, l'effectif devrait tourner. Cela n'empêche pas que les joueurs qui seront sur la pelouse, dimanche, vendront chèrement leur peau.
Cette qualification est, on l'imagine, une grosse satisfaction ?
Tout à fait. En début de saison, nous étions partis pour jouer le maintien, et je ne plaisante pas. Le budget baissant d'un million, notre effectif est passé de 33 à 29 professionnels. Les joueurs ont accepté des baisses de salaire. Heureusement, nous avons pu effectuer un recrutement de qualité même si ce dernier s'est fait un peu dans l'urgence. Ce qui a changé, aussi, c'est notre taux de réussite au pied. L'an dernier, c'était notre gros point faible. Là, que ce soit avec Pierre-Yves (Montagnat) qui a marqué plus de deux cent points, ou Romain (Loursac), on n’a pas à se plaindre.
Le Top 14, vous commencez à y penser ?
Bien sur, on est obligé d'y penser. Maintenant, monter en passant par les play-offs n'est pas la même chose que de monter directement. C'est beaucoup plus difficile. Vous avez moins le temps de vous y préparer. Si on y parvient, tant mieux, mais ne brûlons pas les étapes. Il y a tout d'abord une demie à disputer. On a pu voir, l'an dernier, avec la victoire d'Oyonnax à Agen que rien n'est joué d'avance.
Les agenais s'étaient imposés à Vuillermet lors du match aller (10-9). Quel souvenir gardez-vous de cette rencontre ?
Sur la manière, on méritait de gagner. Malheureusement, nous avions été extrêmement sanctionnés. On était sortis très frustrés.
Propos recueillis par Alexandre Paillou