recueillie par rugby 365
Christian Lanta, comment se déroule la préparation d'Agen ?
Comme toutes les équipes, on a beaucoup travaillé le physique, durant quatre semaines, tout en y mettant un peu de rugby. Et là, nous sommes partis en stage. Nous allons faire un peu plus de rugby avant notre premier match amical contre Narbonne.
Etes-vous satisfait du recrutement effectué cet été ?
C'est une question piège ! Oui, le club a fait avec ce qu'il a pu. Nous étions limités par notre budget et les joueurs n'aiment pas forcément rejoindre une équipe qui monte. Hormis Toulon et le Racing, qui ont réussi à se maintenir, les autres sont redescendus immédiatement. Ce n'est jamais un recrutement facile. Mais globalement, le recrutement correspond à ce que l'on souhaitait.
Quelles étaient vos priorités en matière de recrutement ?
Nous devions nous renforcer en première ligne où nous étions peu nombreux la saison passée. Il a fallu se reconstruire dans ce domaine. Nous avons aussi pas mal recruté derrière.
Le troisième ligne Andy Powell avait été évoqué mais cela ne s'est pas fait. Est-ce une déception ?
Non, il était en contact avec le président. Mais personnellement, je n'y ai jamais trop cru. Je n'ai aucune déception.
Derrière, le Gallois Jamie Robinson, en provenance de Toulon, pourrait vous faire du bien…
Oui, c'est un joueur d'expérience, un international gallois qui a 30 ans. Il a joué une bonne partie de la saison avec Toulon et je pense qu'il peut nous apporter beaucoup.
« Il y a de l'enthousiasme »
Votre groupe est-il pressé de débuter la saison ?
Il faut surtout se préparer au mieux pour bien développer notre potentiel lors de la préparation. Je ne sais pas si les joueurs ont hâte mais il y a de l'enthousiasme. On doit vraiment bien se préparer et rester concentré sur notre préparation sans trop penser aux matchs. On sait que le championnat sera difficile.
A titre personnel, vous devez être ravi de retrouver le Top 14…
Oui, bien sûr. On ne peut pas dire qu'on s'éclate en Pro D2, même si elle est bien médiatisée aujourd'hui et que le championnat est dur. Quand on a vécu longtemps le haut niveau, on a envie de retourner aux sources.
Le temps est-il plus long en Pro D2 ?
Oui, mais nous avons fait deux ans avec ce groupe très jeune. C'était une aventure. C'était pratiquement l'équipe la plus jeune de la Pro D2 et les joueurs ont fait énormément de progrès. C'était très constructif et une véritable aventure humaine. Ce groupe est homogène et on a gardé pratiquement tout l'effectif. Même s'il n'a pas connu le Top 14, il a un vrai potentiel qui va encore se développer.
Pour l'ouverture du championnat, vous allez affronter Toulouse, champion d'Europe, pour un derby forcément attendu…
Oui, on renoue avec les vieux derbys et notre concurrent héréditaire. C'est un clin d'œil. Mais il y a deux divisions d'écart entre le champion d'Europe et le champion de Pro D2. On essaiera de faire une performance digne d'un derby de la Garonne.