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 Rugby et médias...

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stephy47
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MessageSujet: Rugby et médias...   Rugby et médias... Default12Lun 21 Mar 2011 - 14:02

SEMAINE DE LA PRESSE A L'ECOLE

Brunel : « Il faut bien vendre du papier... »

Dans le cadre de la semaine de la presse à l'école qui démarre aujourd'hui, Jacques Brunel, le manager de l'USAP, revient sur l'évolution des rapports noués entre les médias et le rugby depuis 40 ans. Du journalisme traditionnel à l'irruption d'internet, retour sur une relation passionnelle.

A 57 piges et après 40 ans de présence au plus haut niveau en tant que joueur puis entraîneur, l'inoxydable Jacques Brunel, véritable mémoire du rugby, est devenu au fil du temps un témoin privilégié des relations passionnelles existant entre son sport et les médias. Et quand il s'agit d'évoquer le quatrième pouvoir, le manager de l'USAP peut dire qu'il a connu la préhistoire. Flashback. « J'avais 17 ans, je débutais à Auch. Je me souviens du premier journaliste que j'ai rencontré, il s'appelait Jacques Massat et travaillait à la Dépêche du Midi. C'était un spécialiste de sport et de corrida. Ses rapports avec nous étaient très intimes et personnels. On mangeait avec lui tous les jours, il venait à tous les entraînements, dans les vestiaires, en 3e mi-temps... Il connaissait les joueurs par cœur et faisait partie de la famille. »

C'était le bon vieux temps. Celui où la critique journalistique, reine du récit et du reportage homérique, s'accomplissait davantage dans l'éloge flatteur que dans la liberté de blâmer. Marc Lièvremont, l'actuel entraîneur des Bleus, aurait sûrement apprécié... Il faut dire que le contexte s'y prêtait, mélangeant le souci d'informer et de promouvoir une discipline jusqu'alors confinée au rayon des spécialistes. « A l'époque, poursuit Brunel, le rugby était très peu suivi médiatiquement, y compris en équipe de France. Seuls quelques mecs de L'Equipe et du Midol, qui avaient des liens d'amitié avec le sélectionneur, couvraient les événements. La presse ne s'intéressait au rugby que par le biais du Tournoi des VI Nations, le championnat n'était pas attractif, tout le monde s'en foutait. »

Qui aurait imaginé alors que l'Ovalie, rompant progressivement avec l'amateurisme marron, deviendrait la proie des mass-médias ? Le nouveau millénaire, gagné par le professionnalisme, la montée en puissance d'Internet et la starisation rampante des joueurs, porte en lui sa propre révolution. « Aujourd'hui, l'irruption massive des médias ressemble à un grand cirque », relève Brunel sans nostalgie, conscient des nouvelles exigences imposées (matches télévisés en prime time, conférences de presse obligatoires, interviews personnalisées...) à la grande famille du rugby. « Répondre aux médias, ça fait partie de notre job. » A l'arrivée, tout le monde en croque : médias, sponsors, public qui se féminise de plus en plus et, en bout de chaîne, joueurs aux salaires exponentiels. La télé, et Canal + en particulier, a ainsi fait accéder le rugby au rang de deuxième sport collectif le plus populaire derrière le foot.

Critique omniprésente

Mais être un personnage public, « ça s'apprend », explique Brunel. « Certains mecs, comme Chabal, dépassent le cadre du rugby, essentiellement car ils ont su bien communiquer. En même temps, il faut faire attention à ce qu'on dit. L'exercice est difficile. Ne pas être banal alors qu'on répète trente fois la même chose, rester en accord avec la ligne directrice de l'équipe, garder sa personnalité... »
Voilà pourquoi, à l'USAP, Brunel et le président Paul Goze concentrent l'essentiel de la parole officielle du club. Pas par ego mal placé, mais afin d'éviter tout risque de dispersion et/ou de contradiction. « On est obligé de concentrer l'info, sinon, ça parasite le travail de tous les jours. Si les joueurs sont sollicités en permanence... » Une phrase malheureuse est si vite tombée dans la gamelle du journaliste, toujours à l'affût d'un train n'arrivant pas à l'heure... Une règle d'or du journalisme. « S'il y a dérive, c'est de votre responsabilité. Il y a un intérêt particulier à parler plutôt de ce qui ne va pas. Il faut bien vendre du papier », admet, fataliste, le manager catalan.

Bon prince, il avoue cependant lire quotidiennement la presse. « Surtout L'Equipe, car j'aime tous les sports. » Modernité oblige, il jette désormais un œil avisé sur Internet. « J'ai un nouveau téléphone (iPhone) qui me donne accès à ça. Ça me permet de voir quelques conneries. Quand un propos est déformé, qu'on dit au mec de faire attention, qu'il ne rectifie pas et que tout le monde reprend l'info, ça m'énerve. » Des deux côtés, la critique n'est jamais bien loin.

L'indépendant 21.03.11

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