UBLIÉ LE 12/01/2012 08:38 | LA DÉPÊCHE DU MIDI
Luc Sirven refuse de brûler les étapes
SUA. Du côté des jeunes. Entre Agen et Toulouse.
Luv Sirven vient d'intégrer le SUA. La proposition faite par François Gelez l'a convaincu./Photo, R. L.
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D'origine tarnaise, Luc a fait ses classes à Lavaur (club qui évolue actuellement en Fédérale 1) sous le regard de son père qui s'occupait des jeunes du club, puis resta pendant de nombreuses saisons entraîneur des juniors Reichel de Graulhet. Le jeune garçon alors cadet signe au Stade toulousain, où il reste 5 ans et, depuis 2011, le voilà donc Agenais. Pourquoi le SUA ? La réponse de Luc est sans faux-semblant : « La concurrence est féroce au Stade et, même si la concurrence ne me fait pas peur, j'ai compris que je n'avais pas beaucoup de chances de m'imposer. François Gelez m'a contacté, le challenge qu'il m'a proposé m'a paru bien ficelé et j'ai donc décidé de suivre Pierre Julien. De plus, je partage mon appartement avec Sylvain Roos, lui aussi agenais de fraîche date et j'ai décidé de tenter l'aventure agenaise ».
Le sport pour métier
Étudiant à Toulouse, il suit les cours les lundi, mardi et vendredi dans la Ville rose, le reste du temps, il est à Agen : mercredi et jeudi sont consacrés au rugby, « c'est un rythme de vie un peu curieux mais très intéressant ». Étudiant en licence des sports à l'université Paul-Sabatier, il restera quoi qu'il advienne dans les métiers du sport.
Ouvreur ou arrière avec les Espoirs, il partage son temps de jeu avec Mathieu Lamoulie quand ce dernier n'est pas appelé dans le groupe avec les pros. Il est revenu à Toulouse pour la reprise du championnat Espoirs, sans pression excessive : « Je savais l'équipe motivée et bien préparée, il faut dire qu'au Stade toulousain, on privilégie de plus en plus l'individu au détriment du groupe, ce qui explique les mauvaises performances actuelles au niveau des Espoirs, mais qui permet sans doute de révéler des jeunes. La politique de tous les clubs avec le recrutement de plus en plus d'étrangers sera préjudiciable à plus ou moins long terme ».
Licencié depuis peu au club, Luc s'est donné comme challenge de s'imposer au sein des Espoirs : « Sans vouloir brûler les étapes, je veux d'abord gagner ma place puis, l'an prochain, faire partie des cadres ». Comme la majorité des jeunes de son entourage, Luc rêve bien sûr d'une carrière chez les professionnels mais n'en négligera pas pour autant ses études : « Décrocher la licence et terminer par un master, histoire d'avoir, une fois les crampons raccrochés, une opportunité de rester dans ce milieu où je me sens si bien ».
Difficile bien sûr de ne pas évoquer les problèmes dont toute la ville parle, Luc ne connaît pas suffisamment encore le club pour avoir un avis tranché sur la question : « Nous n'abordons pas le sujet car nous n'avons pas les éléments, et comme les « cadres » restent très discrets… Quant à moi, je n'ai pas d'avis. Attendons… »
Bien adapté au club et à sa nouvelle ville, Luc attend sereinement le déroulement « sans brûler les étapes » mais sans rien négliger pour atteindre le but qu'il s'est fixé depuis longtemps. René Laffore
Sujet: Luc Sirven refuse de brûler 
Jeu 8 Mar 2012 - 3:37
