MIDOL VERT DU 02/03/12
AGEN - PERPIGNAN
AGEN - En cas de succès face à Perpignan, le mmaintien du SUALG deviendrait une évidence. Les Agenais gagneraient surtout le droit de jouer libérés pendant la fin de saison.
Liberté d'expression.
Après deux mois sous tension, AGEN est redevenu le maitre du jeu dans sa course au maintien. Le succès face à Castres vendredi dernier a permis de relancer l'équipe de Christian LANTA. Mieux, la venue de Perpignan apparaît comme l'occasion idéale de renouveler son adhésion au TOP14 et d'effacer définitivement la peur d'une descente en PROD2. Un véritable poids en moins pour les joueurs qui pourraient alors évoluer sans pression néfaste ni contraintes comptables lors des sept dernières journées du championnat. Un véritable luxe, puisque la course au maintien n'a jamais concerné autant de club.
Un luxe et une liberté d'expression sur le terrain qui sont généralement favorables à des performances significatives, autant sur le plan du jeu que des résultats.
Le manager du SUALG, Christian LANTA, est conscient qu'une victoire face à Perpignan ouvrirait de nouvelles perspectives : "
C'est un championnat terrible. De la huitième place, la notre, à la fin du tableau, la lutte pour ne pas descendre est intense et celle-ci ne permet pas vraiment de s'épanouir sur le plan de la qualité de jeu. Le maintien demande une exigeance de victoire et de points. Malgré de bonnes intentions, les joueurs savent que la moindre petite faute peut se retourner contre eux et être fatale. " Une pression souvent néfaste que les Agenais aimeraient évacuer au plus vite. Le succès face à Castres n'a donc pas démobilisé les joueurs selon leur manager, satisfait de leur investissement lors des entrainements : "
L'équipe a retrouvé de la qualité dans son jeu et cela a ramené de la confiance. Mais je sens les joueurs plus concentrés que libérés, pour l'instant. Eux aussi ont envie de sortir du bas du tableau et de la pression du maintien. Je ne sais pas s'ils abordent cette rencontre face à Perpignan comme une finale, mais ils savent que ce rendez-vous est très... important. Même si une victoire ne serait pas synonyme de maintien sur le plan mathématiqque, elle nous en rapprocherait fortement. Il ne manquerait plus grand-chose. "
Libérés, les Agenais pourraient alors regarder vers le haut du classement et se présenter comme un candidat à la sixième place, qualificative pour la phase finale et la prochaine Coupe d'Europe. "
Notre discours est d'assurer le maintien, c'est notre objectif principal, tempère pour l'instant le troisième ligne Jean MONRIBOT.
Celui-ci peut se réaliser dès ce week-end. A nous de tout faire pour y parvenir. Après, nous aurons le temps de parler d'éventuels objectifs pour la fin de saison. " Une sixième place qui ne fait pas encore tourner les têtes agenaises. "
Quinze jours avant notre victoire face à Castres, tout le monde nous enterre, sourit Romain EDMOND-SAMUEL.
Restons concentrés et arrêtons de nous voir au-dessus. "
Un discours policé avant cette confrontation face à Perpignan, qui pourrait évoluer rapidement. "
Le mieux serait de remporter nos deux matches à domicile, contre l'USAP et Clermont, reconnait Christian LANTA.
Après, la fin de saison appartiendra aux joueurs. " Des joueurs alors libérés pour exprimer au mieux tout leur potentiel.
PERPIGNAN - Agen avait plongé l'USAP dans le doute en septembre. Samedi, les perpignanais peuvent littéralement éclaircir leur avenir à Armandie. A condition de confirmer leurs progrès.
Un air de revanche.
Le 30 septembre 2011, une date marquée d'une pierre noire dans les esprits et le parcours sang et or. "
A partir de là, tout s'est enclanché dans le mauvais sens ", se souvient le demi de mêlée Florian Cazenave. En cette soirée d'automne, les Agenais avaient enterré les promesses de l'été catalan (19-12). Et immergé le groupe dans le doute. "
ça nous avait mis un coup d'arrêt ", après quatre victoires en cinq journées... Une période de dépression aiguë marquée par sept revers consécutifs, l'éviction de Jacques Delmas et l'arrivée de Sylvain Deroeux. Rien de moins.
En voyant pénétrer sur la pelouse du stade Armandie leurs bourreaux, les Sang et Or devraient donc se remémorer momentanément cette triste bataille. Et aussi leur invraisemblable dernier déplacement à Agen, en septembre 2010 : Menant 20 à 0 à la pause, les Perpignanais avaient finalement été contraints au partage des points (23-23). "
Cela fait parti des matches qui ont laissé beaucoup de frustration au sein du groupe, évoque l'ailier Julien Candelon.
C'était une rencontre surréaliste. Il ne faut surtout pas l'oublier. " Mais une fois le coup d'envoie donné, leur attention et leur détermination se tourneront vers l'avenir. Le passé ne peut, de toute manière, pas être changé. En revanche, la suite de la saison reste à écrire avec une symbolique revanche à la clé : et si l'USAP effectuait un grand pas vers le maintien face à l'équipe à l'origine de sa chute ?
L'objectif a en tout cas été ainsi défini : "
Il faut récupérer le plus de point possible à l'extèrieur pour s'éviter une fin de saison trop dangereuse et prendre l'air, explique Florian Cazenave.
La victoire contre Biarritz a permis au groupe de travailler sereinement mais si nous ne ramenons rien et que nos adversaires directs l'emportent, l'USAP reviendra au même point." "
Par rapport à tout notre investissement, il faut absolument ramener des points ", insiste Julien Candelon. Comme lors de la victoire face au BO (25-6), l'USAP, plus cohérente, mieux organisée, devra se montrer agressive et concentrée quatre-vingts minute durant. Pour ne pas goûter, à nouveau, à la frustration des déplacements de Brive (17-9) et de Montpellier (22-11). Et aussi pour ne pas se retrouver encore piégée par cette équipe agenaise solide et diablement efficace.
Au coeur de cette mission, des cadres ou des espoirs, moins utilisés ou blessés dernièrement , déterminés à montrer leur véritable valeur (Guiry, Candelon ou encore Cazenave). Sa revanche, l'USAP ne doit donc pas uniquement la prendre contre Agen mais aussi contre elle-même, ses erreurs et ses manques du passé...
ARSENE NNOMO- PILIER DU SUALG. Après une grave blessure aux cervicales, l'agenais a effectué un retour prometteur.
Arsène le joker.
La saison dernière, les jokers agenais se nommaient Dewald SENEKAL et Sylvère TIAN, débarqués respectivement de Toulon et Bourgoin au mois de février 2011. Deux éléments déterminants dans le maintien du SUALG lors de sa première année en TOP14.
Un an après, le club a trouvé un autre joker inattendu en la personne d'Arsène NNOMO. Au club depuis 2009, le pilier gauche a manqué les six derniers mois de compétition. Le temps de se remettre d'une fracture des cervicales C5 et C6, blessure gravissime contractée sur la pelouse de Brive le 26 août dernier en ouverture du TOP14. " Avec ce qu'il a vécu, certains auraient arrêté leur carrière ", reconnait Christian Lanta, heureux de pouvoir compter sur un joueur " qui a tout fait pour revenir à son meilleur niveau".
Sa prestation face à Castres et à l'international français Luc DUCALCON, pour son grand retour, a été effectivement plus que prometeuse. Alors que la mêlée agenaise apparaissait fragile depuis plusieurs semaines, elle a retrouvé un minimun de solidité sous l'impulsion de son pilier gauche.
" Je suis tout neuf ", rigole Arsène Nnomo en parlant de son opération, de sa plaque et des vis pour la maintenir dans le cou. Des moments difficiles qu'il veut remiser au placard pour savourer la fin de saison. L'ancien Auscitain se dit prêt pour les joutes futures. " Même s'il avait fallu jouer 120 minutes face à Castres, j'aurais pu continuer. C'était une telle joie de retrouver le terrain, des sensations et les copains. J'ai pris du plaisir même si je suis mort physiquement. "
Il veut maintenant postuler aux huits derniers matches et apporter sa pierre à l'édifice du maintien, qui se dessine pour le SUALG. Lui qui présente un bilan de deux victoires en autant de matches joués cette saison, pourrait devenir le porte-bonheur agenais des prochaines semaines.
Les clés du match :
Conquête : avantage AGEN.Efficaces en touche même face au redoutable alignement castrais, les Agenais devraient rivaliser avec les sauteurs catalans emmenés par Damien Chouly et Olivier Olibeau. Surtout, ils ont trouvé de la stabilité en mêlée fermée avec notamment le retour d'Arsène Nnomo au poste de pilier gauche. Un renfort intéressant face à une mêlée perpignanaise qui sera orpheline de son axe droit puisque Nicolas Mas est retenu en sélection et Robins Tchale-Watchou, absent sur blessure.
Défense : Avantage AGEN.Lors de ses trois dernières sorties à domicile, le SUALG n'a encaissé aucun essai et depuis le début de la saison, seul le Stade Toulousain a réussi à inscrire plus de vingt points à Armandie (24).
Perpignan est en progrès dans ce secteur (aucun essai encaissé face à Biarritz) mais doit se souvenir que les Agenais avaient réussi à prendre à revers sa défense sur un premier temps de jeu au match aller. Surtout, l'USAP a encaissé cinq essai lors de ses deux derniers déplacements.
Jeu au pied : Egalité.AGEN pourra compter sur Conrad BARNARD, le meilleur réalisateur du championnat (181 points), mais Perpignan bénéficiera du renfort de l'international Gallois James HOOK. Kévin BOULOGNE, précieux lors de la victoire face à Biarritz, sera aussi du voyage, sans oublier Jérôme PORICAL. Dans le jeu de déplacement, AGEN s'appuie aussi sur Brice DULIN et Sylvère TIAN. Côté perpignanais, Gavin HUME est aussi efficace.
Lancements : Egalité.AGEN a retrouvé de la fluidité dans son jeu lors de ces deux dernières rencontres avec des lancements et des enchainements mieux maitrisés. Un retour en forme aussi constaté dans les rangs perpignanais depuis le match à Montpellier.
Finition : Egalité.Les deux équipes éprouvent des difficultés pour convertir en points leurs temps forts. Néanmoins, Perpignan peut compter sur Adrien PLANTE qui retrouve progressivement son meilleur niveau. Côté Agenais, Junior PELESASA sera un atout puisqu'il a marqué deux fois face à l'USAP en trois confrontations.