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 De père en fille

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SUALG_BILBAO
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SUALG_BILBAO


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MessageSujet: De père en fille   De père en fille Default12Mar 6 Mar 2012 - 9:37

Christophe Deylaud a une fille, Margaux, qu'il "trimbalait" sur les terrains dans sa plus tendre enfance. Son sport aurait dû être évident, mais elle a décidé de se mettre au rugby à seulement 17 ans. Et, deux saisons plus tard, elle est déjà aux portes de l'équipe de France féminine des moins de 20 ans.

Il y a une attitude, cette stature athlétique, ce nez long et droit et cette détermination dans les yeux. Margaux Deylaud ressemble à son père. Même fougue, mêmes valeurs. Même passion du jeu surtout. Depuis deux ans, elle a choisi le rugby. Au grand dam de ses parents. " J'ai mis du temps à avoir le feu vert ", sourit-elle à l’adresse de son illustre paternel. " ça venait plus de ma femme, rétorque-t-il. Moi, ça ne me gêne pas du tout que Margaux se soit mise au rugby. J'aurais simplement voulu qu'elle commence beaucoup plus tôt. Elle n'a pas connu l'école de rugby, n'a pas appris les bases, ce qui, en jouant troisième ligne, rend les choses encore plus difficiles. Et puis, elle faisait quelque chose de bien au basket et aurait pu s'affirmer dans ce sport, s'éclater. "
La jeune femme avait, il est vrai, su tracer son chemin sur les parquets. Alors qu'elle jouait avec les cadettes de Tournefeuille, dans la banlieue toulousaine, le club avait décidé de la surclasser et de l'intégrer dans l'équipe seniors, qui évoluait en Nationale 3. Elle s'est ainsi retrouvée, à seize ans, à s’entraîner tous les jours et à doubler les matches le week-end. " Une fois, elle jouait à Tarbes le samedi après-midi et le bus des seniors était venu la chercher pour disputer un autre match, le samedi soir. " se rappelle son père. Difficile à consillier. Alors "l'overdose" est arrivée. Ce sont se propres mots : " J'avais redoublé ma troisième, j'étais à fond dans le basket et je délaissais mes études. J'ai fait une mauvaise seconde et j'ai dû me réorienter. Alors, quand je suis parti en BEP sanitaire et social, je me suis dit que c'était une nouvelle vie qui commençait. Comme, j'avais envie de faire du rugby depuis longtemps, je me suis lancée. "

ÉLEVÉE DANS LES TRAVÉES DES SEPT DENIERS.
Direction Saint-Orens, une équipe qui évolue en TOP10, le plus haut niveau féminin. Margaux rejoint dans un premier temps l'équipe cadettes... avant d'être victime d'une déchirure des ligaments croisés du genou deux mois seulement après son premier entrainement. Pas grave. A force de rééducation, elle retrouve les terrains la saison d'après. Directement avec l'équipe une. Pas simple, là non plus. Son père loue son opiniâtreté : " Il y a deux moments où j'ai cru qu'elle pourrait se dégonfler : quand elle s'est pété le genou et quand elle a rejoint les seniors. Elle n'avait jamais joué à XV jusque-là, elle s'est retrouvée avec des filles de trente ou trente-deux ans qui savaient jouer au rugby et n'a pas été très bien acceptée au début. " Le nom de Deylaud veut dire beaucoup de chose dans le rugby... surtout dans la région toulousaine. " Depuis toute petit, je suis avant tout la fille de Christophe Deylaud. C'est la même chose pour mon frère, Thibaud, qui joue au basket lui aussi. Mais je ne me suis pas mis de pression particulière. Si j'ai décidé de jouer au rugby, c'est avant tout pour me faire plaisir. C'est pour moi. Je sais que je ne pourrai jamais arriver à son niveau. "

BESOIN DU PÈRE ET DE L’ENTRAÎNEUR.
Admiration sans bornes d'une fille pour son père : " Je suis très fière de lui ". Depuis toujours, leur relation est "fusionnelle" : " Nous avons toujours été très proches. Quand j'étais petite, il me trimbalait partout. " A cinq ou six ans, la petite fille aux boucles blondes connaissait par coeur les travées des Sept-Deniers. " J'arrivais au stade avec ma Méhari, elle descendait et je la laissais se promener, se rappelle celui qui était alors ouvreur du Stade Toulousain. Elle cassait les pieds à tout le monde, elle touchait à tout, aux ordinateurs et à tout ce qui traînait. Margaux a grandi au milieu des joueurs. " Et développé la même passion pour le sport que son éducateur de père, qui entraînait les poussins de Portet-sur-Garonne à quinze ans.
Aujourd'hui, ils ont un point en commun de plus. " Le fait de jouer au rugby n'a rien changé entre nous, assure pourtant Margaux. Quand je joue, j'ai plus besoin de l’entraîneur. Je reçois un coup de fil à chaque match. Et quand il vient nous voir, il aide toute l'équipe sur les placements, les choix etc. Ensuite, on débriefe mon match. C'est là que j'ai besoin du père... " Finalement, c'est surtout pour l'ancien international que la nouvelle activité de sa fille à modifié la donne : " quand elle faisait du basket, j'étais plus ou moins obligé de la fermer. Ses entraîneurs étaient plus légitimes que moi. Mais maintenant qu'elle est au rugby... Par exemple, quand je l'ai vue s'épuiser de ruck en ruck à ses débuts, j'ai été obligé de lui dire qu'un troisième ligne doit aussi toucher des ballons. "
A chaque fois qu'il le peut, Christophe Deylaud va voir sa fille jouer. Et se ronge les sangs quand il est retenu ailleurs. Alors il s'arrange pour savoir ce qu'il se passe : " Je n'avais pas pu la suivre quand elle a joué à Lons et comme Christian Lanta était dans la région, je lui ai demandé d'aller voir Margaux jouer. Il y a été et a été agréablement surpris du niveau de jeu et de la vitesse qu'on peut trouver dans le rugby féminin. " La jeune rugbywomen est à (très) bonne école. Et ça porte ses fruits. Fin février, elle a participé à un stage des moins de 20 ans féminines visant à dégager le groupe qui affrontera l'Angleterre durant ce mois de mars. Si elle a peu de rugby, elle a vite tapé dans l'oeil des sélectionneurs. Son père assure pourtant qu'elle l'écoute " très moyennement". " Ce n'est pas ça. Je garde tout ce qu'il me dit derrière la tête... Mais je n'ai peut-être pas envie de le lui montrer. " Margaux, fille de Deylaud.

Article du Midol mag. Par Emilie Dudon.
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MessageSujet: Re: De père en fille   De père en fille Default12Mar 6 Mar 2012 - 10:28

Emouvant ce petit article "familial"
j'en ai la larme à l'oeil
bon, je ne la demande pas en mariage, parce que dédé est sérieux Laughing
et puis, je ne me vois pas avec une mariée en tongs "comme papa "
pûisqu'elle fait tout "comme papa" Laughing Shocked batman
bon, bonne chance margaux (hemingway?)
reprends le flambeau et vient entrainer le SUA dans 20 ans ! (comme papa quoi !) De père en fille 291196
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