Le Petit Bleu
Interview décalée
Romain Edmond-Samuel souffre de TOC
Un Lot-et-Garonnais de pure souche, natif de Villeneuve-sur Lot, toujours souriant, disponible, infiniment sympathique, mais souffrant de TOC (Troubles Obsessionnels de Crampons). Tel est Romain Edmond-Samuel, victime à son tour de l’interview décalée.
Romain, tu écoutes quoi comme musique ?
Un peu de tout, et notamment de la chanson française, ça aide pour comprendre les paroles.
Années 80 comme Sylvain Dupuy ?
Non pas du tout ! Contrairement à lui, j’ai su évoluer et j’écoute des chansons récentes. Lui devient un peu vieux et est resté sur les années 80. Par contre, ma copine m’a offert un ukulélé à noël mais j’ai dû mal à m’y mettre, je n’ai pas pris un seul cours encore…
Un film culte?
J’ai bien aimé Shutter Island parce qu’il m’a fallu trois semaines pour comprendre la fin, et même une fois qu’on me l’a expliquée, je voulais rester sur ma première opinion.
Tu cuisines ?
J’aime bien cuisiner, je ne fais pas des plats de fou, mais j’aime bien récupérer tout ce qui traîne dans le frigo, casser des œufs et faire une grande omelette. Sinon, j’adore une bonne purée maison avec un bon steak haché.
Une manie ?
Les crampons. J’en ai plusieurs paires chez moi. J’ai besoin de jouer avec des crampons très jolis, c’est un peu une obsession.
Justement, j’ai une question de Brice Dulin à ce sujet : est-ce que tu le vis bien que Sylvain Dupuy ait plus de chaussures de crampons que toi ?
(rires) ah non, ça je ne le vis pas bien du tout. Alors en fait je fais la même pointure que Maxime Machenaud qui a un sponsor Adidas et Sylvain Dupuy fait la même pointure que Brice Dulin qui a un sponsor Nike. Donc ils nous fournissent en crampons, mais là, Sylvain commence à en avoir plus que moi et ça m’inquiète beaucoup. En plus Maxime est un peu un rapiat, il ne m’en donne pas trop !
Les études ?
Bac S à Talence, IUT GACO, Licence Gestion du Patrimoine Immobilier, et cette Licence de Marketing Management Sport que je suis en train de faire avec Maxime Machenaud et Damien Lagrange.
En vue d’une reconversion après le rugby ?
Oui, mais je ne veux pas forcément rester dans le sport ou être entraîneur, je vise plutôt des métiers dans la banque, les assurances, ou gestion du patrimoine.
Ton meilleur souvenir de rugby ?
Mes diverses sélections en équipe de France à 7 à Dubaï, en Afrique du Sud, aux Etats-Unis et en Nouvelle Zélande. Il y a eu la montée en top 14 mais le fait qu’il n’y ait pas eu de phases finales, ça a gâché un peu la fête même si l’ensemble de la saison reste un très bon souvenir. Mais je retiens surtout quelques matchs, comme par exemple la réception de Perpignan l’an dernier où l’on remonte le score en deuxième mi-temps.
Tu te souviens de ton premier essai à Armandie ?
Oui, c’était la première journée de championnat en Prod2 contre Auch, il y a quelques années.
Ton plus mauvais souvenir ?
La demi-finale contre Oyonnax, surtout parce que je me suis complètement trompé dans la préparation de ce match, j’avais trop subi l’évènement à l’époque.
Tu participes aux fameuses parties de coinche dans le bus ?
Oui, je joue souvent avec Jean Monribot. C’est un très bon joueur, mais il faut jouer doucement avec lui…
Un joueur modèle ?
Sylvain Dupuy ! C’est le joueur le plus courageux du championnat : il pèse 70 kilos et il affronte tous les week-ends des gars qui en font 140 !
Le plus râleur de l’équipe ?
Sylvère Tian. Il râle tout le temps, même auprès des arbitres.
Le plus drôle ?
Vaka. Même s’il est fidjien, il a su prendre toutes les expressions françaises qu’on emploie.
Question de Sylvain Dupuy : D’où te vient ce magnifique déhanché au golf ?
(rires) Ce sont des années de pratique avec lui, j’ai eu un très bon professeur, le déhanché marche bien mais le reste ne suit pas donc il vaut peut être mieux que je change de prof !
Propos recueillis par Laurent Gaultier.
L’homme blessé
Romain Edmond-Samuel ne collectionne pas que les crampons. Les essais aussi. Ce week-end à Montpellier, il vient d’inscrire son 17ème sous le maillot agenais. Mais sa plus célèbre collection reste peut-être, malheureusement, les blessures. « RES » a vraiment la poisse et a connu de nombreux pépins physiques. Ca a commencé à l’âge de 19 ans par l’épaule : blessure à l’accromio-claviculaire. En septembre 2009, il est éloigné des terrains quelques semaines à cause de sa cheville. Quatre mois plus tard, il se blesse encore à l’épaule et en reprend pour huit semaines. Mais l’année 2011 sera la plus difficile pour lui, avec dès le mois de janvier une double fracture de la malléole contre Bourgoin, synonyme de fin de saison. Il revient sur les pelouses en août mais se blesse à l’entraînement sur un choc avec Benjamin Petre. Direction l’hôpital Purpan de Toulouse : fracture du crâne. Il refait son apparition en décembre avec les Espoirs, désormais casqué, et se luxe le pouce… Et nous passerons sous silence les béquilles, entorses, et autres contusions bénignes qu’il a récoltées. Pour l’instant, rien de grave pour l’année 2012. Croisons les doigts pour lui !
Sujet: interview décalée n°9: Romain Edmond-Samuel 
Dim 6 Mai 2012 - 16:57
