Top 14 : Agen-UBB, même combat

Publié le 09/02/2013 à 06h00 | Mise à jour : 09/02/2013 à 08h51 - Sud Ouest
Par frédéric cormary et nicolas le gardien

Top 14 : Agen-UBB, même combat



Dos à dos à dix journées du couperet, Agenais et Bordelo-Béglais ont entamé le sprint final de leur duel à distance dans la course au maintien.






La tension n'est pas prête de retomber entre Agen et l'UBB. (j.-L.B.)


La saison dernière, la lutte pour le maintien avait tenu en haleine le Top 14 jusqu'à l'avant-dernière journée. L'actuelle est partie pour. Avec une configuration différente : quand, au printemps 2012, cinq équipes étaient à la lutte, cette saison se résumera à un duel qui rappelle plus la saison 2010-2011. Agen avait alors lâché La Rochelle à l'usure. À nouveau concerné, le SUA, 12e grâce à sa victoire à l'aller (19-15) sur son rival, partage la situation instable avec l'Union Bordeaux-Bègles. Qui s'en sortira ?

1. Pourquoi Agen ?

Que ce soit face à La Rochelle après sa remontée en Top 14 ou face à Brive et, déjà, Bordeaux-Bègles la saison dernière, le SU Agen a à chaque fois gagné son duel dans la course pour le maintien, se hissant même à la 10e place à l'arrivée. Ce groupe a donc un vécu qui plaide en sa faveur. « L'expérience de ce type de situation peut jouer en notre faveur mais ça peut aussi inhiber les garçons qui pourraient en avoir marre de lutter chaque saison pour le maintien, insiste l'entraîneur des trois-quarts David Darricarrère. La fraîcheur physique et mentale des joueurs y fera certainement beaucoup à l'arrivée pour faire pencher la balance. »

Avec un effectif quasi au complet (seul Malonga manque toujours à l'appel en dehors des forfaits ponctuels de Giraud et Fonua), une mêlée qui semble enfin tenir la route, de solides bases en défense et un buteur toujours aussi efficace (Barnard, meilleur réalisateur la saison dernière), le SUA a des arguments à faire valoir même si sa profondeur de banc peut être problématique et son manque d'efficacité en attaque reste pour l'heure rédhibitoire.

Mais pour le directeur rugby Philippe Sella, la clé du maintien est ailleurs : « Cela peut se jouer sur la capacité à maintenir suffisamment de sérénité dans les moments difficiles. La saison se termine dans trois mois et beaucoup de choses peuvent se passer autour du groupe. Il faudra donc le plus de sérénité possible. »

2. Pourquoi Bordeaux-Bègles ?

Avec une seule de ses 13 défaites où elle était décrochée au score et 16 (!) points perdus entre la 65e et la 80e minute, l'UBB n'est pas loin. L'épatant promu de la saison dernière, avec exactement la même ossature, a toujours l'un des meilleurs alignements de Top 14, a progressé en défense et a la capacité de marquer des essais (20, soit plus que le Racing ou Biarritz). Sa mêlée, en grande souffrance en décembre, a même redressé la barre.

Qu'est-ce qui cloche alors ? Ses adversaires, qui désormais se contentent souvent contre elles d'un jeu de pression, connaissent par cœur ses points faibles (puissance, pied). Et les Girondins, moins performants que l'an passé dans la conservation et souvent pénalisés, cherchent toujours l'équilibre entre prise de risques et occupation dans laquelle elle est moins à l'aise. Après la défaite contre le Racing (15-22), le curseur a été replacé vers l'entreprise, le staff souhaitant voir les joueurs se libérer. La solution ? Sans doute, pour une formation liée en interne, qui a toujours répondu présent les deux dernières saisons lors des échéances décisives du printemps et qui, en confiance, peut être irrésistible.

3. Quel rôle pour le calendrier ?

Avec les réceptions communes d'un gros ce samedi de « doublon » (Toulouse et Toulon), de Mont-de-Marsan et Bayonne, celle lors de l'avant-dernière journée d'une formation dont l'état d'esprit dépendra de sa place dans la course au Top 6 (Perpignan et Biarritz) et des déplacements chez des qualifiables, le SUA et l'UBB ont un calendrier très similaire. À court terme, les Lot-et-Garonnais ont l'avantage : la réception des Montois le 23 février doit leur permettre d'aborder la confrontation directe à Chaban-Delmas avec moins de pression afin de tuer le suspense dès le 2 mars. Dans une lutte entre deux équipes qui ne gagnent plus, le premier à réussir un break pourrait faire mouche.

On dirait que le RCT de Laporte veuille se mêler à la confrontation!

Attention à MDM qui a battu Grenoble (comme nous, certes)...