Interview décalée
Laurent Cabarry : « La campagne, c’est là où je suis le plus heureux ».
Il fait parti de ces joueurs qui sont taillés dans le chêne, qui n’oublient pas les valeurs de la vie. Laurent Cabarry aime la simplicité : cuisine, bricolage et nature pourraient suffire à son bonheur. Voilà maintenant six saisons que le pilier gauche porte les couleurs du Sporting. Toujours aussi sympathique que discret, il s’est prêté au jeu de l’interview décalée pour nous permettre de mieux cerner le plus ancien joueur du club après Narjissi.
Laurent, que fais-tu en dehors du rugby ?
Déjà, je récupère, parce qu’on en a besoin. Après, j’adore le bricolage, ça me permet de m’évader. Et j’aime aller me ressourcer sur l’exploitation agricole de mes parents à Castelnaud d’Auzan
Qu’écoutes-tu comme musique?
Je suis très dance, très techno, j’aime les bons tubes du moment qui bougent. Je suis capable d’écouter des musiques relaxantes ou de la variété française en fonction de mon humeur. Mais pour la préparation des matchs, j’aime les musiques qui bougent.
Un film culte ?
Pas vraiment, mais j’aime les thrillers, les comédies parfois. Je ne suis pas très film. Je préfère par exemple écouter le Duo des non. C’est un humour qui me ressemble, dans lequel je me retrouve. Des clichés sur les gens de chez nous, des agriculteurs…
Tu es décidément très « nature », je comprends pourquoi tu t’entends si bien avec Jean (Monribot)…
Oui, j’adore le suivre à la chasse ou à la pêche parce qu’on rigole beaucoup, mais je ne pratique pas autant que lui. J’aime l’état d’esprit de la forêt, des palombières…
et de la culture landaise…
Oui. J’aime bien la tauromachie, je vais en voir des fois. J’aime la culture landaise, les férias, la gastronomie. C’est la convivialité, les amis… c’est très important pour moi. Malheureusement, mon planning de rugby ne me permet pas toujours de faire toutes les fêtes que je souhaiterais.
La cuisine ?
J’adore ça ! Je fais tout, j’adore les plats de « grand-mère ».
geek ou pas geek ?
J’aime bien les ventes privées sur internet, je suis certaines actualités, et comme j’adore le bricolage, je regarde toujours les innovations, les nouveautés, les tendances du moment.
Castorama est ton ami?
Oui, mais disons qu’aujourd’hui je vais beaucoup plus vers des professionnels.
Un péché mignon ?
Le riz au lait !
Mer ou montagne?
J’aime les deux. Mais me ressourcer chez moi à la campagne, c’est là que je suis le plus heureux. Sinon, j’aime des villes comme St Lary et St Jean de Luz.
Les études?
J’ai un bac pro de maintenance véhicule industriel.
Et donc, si tu n’avais pas été joueur de rugby ?
J’aurais pu continuer en tant que mécanicien dans la maintenance, ou reprendre l’exploitation familiale
Ton meilleur souvenir de rugby ?
Le titre de champion du monde avec les -21 ans à Clermont.
Et le plus mauvais ?
La descente en prod2.
Une anecdote ?
Tous les jours que j’ai passés avec Arnaud Mignardi et Jean Monribot ont été des grands moments. Je me souviens à Bétharram, on préparait un match contre Pau. Nous étions logés dans une école privée « chez les sœurs ». C’était pas triste ! J’ai rarement autant rigolé ce jour-là. C’est comme Jalil ou Sylvain, ils ont toujours une connerie à sortir et c’est du plaisir de passer du temps avec eux.
Un joueur modèle ?
J’ai été marqué par le jeu a la montoise. Quand j’étais jeune, j’allais voir les matchs à Mont de Marsan et il y avait un pilier qui me faisait rêver : Philippe Tapié. Sur chaque mêlée, il faisait monter son vis-à-vis, c’était impressionnant et c’est lui qui m’a donné envie de tout défoncer.
Question de Jean Monribot : Dans quel endroit es-tu capable de passer une demi-heure 5 ou 6 fois par jour avec ton Ipad ?
(rires) Quel c… ! Les toilettes !
Deuxième question de Jean Monribot : Que fais-tu avec tes chaussettes aux toilettes ?
(rires) Mais c’est vraiment un enf… ! Comme je passe beaucoup de temps aux toilettes, je transpire et j’arrive à essuyer la lunette avec mes chaussettes ! C’est très technique… (rires)
Propos recueillis par Laurent Gaultier.
« Lolo » nait à Condom, presque à mi-chemin de ses deux clubs de cœur. Il a deux sœurs et passe « une enfance forcément heureuse puisque j’étais à la campagne. Je découvrais diverses activités agricoles ». Il commence pourtant le rugby à Mont de Marsan, auréolé d’un double titre de champion de France en cadet en tant que capitaine, puis en Crabos. Il a seulement 21 ans quand il arrive à Agen sous l’ère Faugeron, l’année de la descente. Mais il connaîtra la remontée, avec au passage une rupture des ligaments croisés du genou droit dont il se serait bien passé. Mais aujourd’hui, tout est oublié. « La Cabarre » est encore là, pour la sixième année consécutive, preuve d’une fidélité exemplaire envers le club. Ce sont pourtant des choses qui se perdent aujourd’hui. Mais pas chez un Auzanais.