ITW décalée - Philippe Sella : «J'ai envie de m'éclater»

PUBLIÉ LE 10/01/2013 03:50 - Le Petit Bleu



Philippe Sella : «J'ai envie de m'éclater»




Philippe Sella n'a jamais oublié le quart de finale perdu, en 1991, contre l'Angleterre/Photo DDM Xavier de Fenoyl


Philippe, que fais-tu en dehors du rugby ?

Ce que j'aime, c'est aller golfer un petit peu. J'aime la nature, marcher. J'aime bien courir le long du canal mais actuellement, je ne le fais pas assez. C'est important de garder la forme pour ne pas prendre de formes.

On te voit de temps en temps t'autoriser une petite cigarette. Le stress de l'entraîneur ?

Quand j'étais joueur, je ne fumais quasiment pas. Juste une de temps en temps en troisième mi-temps. Mais depuis que je suis revenu au club, je fume un peu plus même si ça reste raisonnable.

Qu'écoutes-tu comme musique ?

C'est très varié. J'aime beaucoup les années 80, le disco, j'aime Goldman et notre Lot-et-Garonnais préféré, Francis Cabrel.

Tu revois Francis de temps en temps ?

Non pas trop, il est d'un naturel discret et moi aussi donc on ne se voit pas souvent mais on s'apprécie à distance. Je sais qu'il doit être malheureux des résultats de l'équipe parce que c'est un fervent supporter, et ça tout le monde le sait.

Donc tu n'as pas eu de ses nouvelles depuis ton retour à Agen ?

Non, j'ai beaucoup d'amis qui n'osent pas m'appeler vu la situation difficile du club, mais ils peuvent, il n'y a aucun souci. C'est dur de vivre dans la défaite, mais l'aventure est belle dans l'humain. J'ai envie de m'éclater, de crier, de voir des joueurs avec des sourires. Et ça manque un peu actuellement.

Un film culte ?

«Midnight Express» m'a beaucoup marqué. Mais je suis plutôt dans le divertissement, l'aventurier. J'ai beaucoup aimé Indiana Jones par exemple. Ça permet de s'évader, de penser à autre chose.

Tu cuisines ?

Non. Quand j'étais étudiant, j'en ai ouvert des boîtes ! (rires). J'aimais faire les crèmes au chocolat noir. C'était mon péché mignon. Mais j'ai arrêté, je suis trop bien accompagné aujourd'hui, ma femme me fait plein de cadeaux comme ça à la maison.

Un plat favori ?

Les coquilles Saint-Jacques. J'aime le riz au lait, je suis assez gourmand sur le sucré.

Une phobie ?

Les serpents. C'est pour ça que je vais éviter d'aller chez Benji (Petre) ! J'ai fait Fort Boyard il y a quelques années ! Il était hors de question que je fasse l'épreuve avec les serpents, j'avais posé les conditions ! Peut-être qu'il aurait fallu que j'y aille, mais j'aurais sûrement piqué une crise. Quand j'étais adolescent, il m'arrivait de manger des haricots crus dans le champ de mes parents à Bourran. Un jour, en déplaçant un tuyau d'arrosage, j'étais tombé nez à nez avec une couleuvre. J'étais paralysé. Finalement, ça m'a fait du bien parce que je suis resté un moment face à elle et j'ai pris du recul sur ma peur.

Les vacances ?

Plutôt plage. J'aime beaucoup le Pays basque. Dès que je peux, j'aime aller aux Baléares.

Qu'est-ce qui t'a marqué dans l'actualité récente ?

C'est cette continuité qu'il y a dans la montée du chômage. Quand on allume la télé, c'est un refrain qu'on aimerait éviter d'entendre.

Philippe Sella est plus que le directeur sportif du SUALG. L'incomparable est le joueur par excellence qui a laissé un souvenir exceptionnel de ses chevauchées sur le pré d'Armandie et d'ailleurs. Mais l'homme aux 111 sélections révèle pourtant dans l'interview décalée des choses qu'ils n'avaient jamais dites.