ITW décalée - Jonathan Garcia

PUBLIÉ LE 17/01/2013 03:48 - Le Petit Bleu


Interview décalée. Jonathan Garcia : «Je suis le chat noir !»



Jonathan Garcia dit « Jojo »./Photo LPB


Il est des joueurs qui ne sont pas épargnés par les blessures. Le pilier agenais fait partie de ceux-là. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, l'interview décalée est venue le cueillir à froid après l'entraînement au moment où il s'y attendait le moins.

Le solide gaillard ne s'est pas défilé. Rencontre avec un grand cru bordelais.

Jonathan, que faites-vous en dehors du rugby ?

J'aime bien aller à la chasse sur Marmont-Pachas avec Raphaël Lagarde, Jean Monribot et Benjamin Petre.

Qu'écoutez-vous comme musique ?

Je suis assez simple : Goldman, Souchon, Voulzy. Mais je ne suis pas un grand fan de musique.

Un film culte ?

«Les Bronzés font du ski», «La Grande Vadrouille». J'aime les grands classiques.

Un livre référence ?

Je ne lis pas trop, mais dernièrement, j'ai lu «Intouchables» puisque j'avais bien aimé le film.

Tu cuisines ?

Non, pas trop. Pourtant j'ai un CAP cuisine ! Madame à la maison s'en occupe très bien ! J'aimais bien cuisiner au début, mais ça demande du temps, et maintenant avec le rugby…

Un plat préféré ?

Une bonne entrecôte sauce Roquefort avec des frites !

Passez-vous beaucoup de temps sur Internet ?

Non, je suis l'inverse du geek. Je ne suis pas branché nouvelles technologies. D'ailleurs, quand j'ai un souci, je vais voir Jeff Coux qui est beaucoup plus branché que moi sur ça !

Une phobie ?

Les serpents !

Rappelez-nous votre parcours.

Je suis né à Bordeaux. Je commence le rugby à Cadaujac à 5 ans jusqu'à 15 ans. Puis je suis parti à Bègles en Fédérale 1 pendant 2 ans. De 2006 à 2009, je pars à La Rochelle. Après un bref séjour à Brive où j'ai connu une grave blessure, je suis retourné à La Rochelle. Et maintenant Agen.

Les études ?

CAP cuisine. J'aurais aimé être cuisinier. J'aurai pu bosser aussi au centre financier de La Poste où j'avais été embauché en CDD puisque mes frères y bossaient.

La famille ?

J'ai deux frères, dont un qui joue au rugby à Cadaujac. Mon père est chauffeur de bus pour la ville de Bordeaux, ma mère est cuisinière.

Meilleur souvenir rugby ?

La demi-finale à La Rochelle contre Albi en Prod2. On perd la demi 15-15. Je perds aussi mes copains parce que je m'en vais à Brive. Malgré la défaite, ce fut un grand moment et une belle saison. Je me souviens aussi de la seule fois où j'ai porté le maillot de l'équipe de France, avec les amateurs. On avait joué contre les Anglais à Bonn. J'étais en première ligne avec Fabien Barcella qui jouait à Valence-d'Agen.

Et votre plus mauvais ?

Ma blessure avec Brive. Fracture de l'odontoïde. J'ai une plaque et trois vis dans les cervicales. Pendant un match, j'ai eu la tête coincée dans un ruck et un soutien m'a poussé.

Une anecdote ?

Maxime Machenaud l'an dernier à Montpellier. Il s'était blessé à la tête et saignait. Il avait quitté le terrain en pleurant «Aïe ! j'ai mal ! Le rugby c'est fini pour moi !» On avait beaucoup rigolé…

Des titres ?

Non, je suis le chat noir…

Un surnom ?

Jojo. Mais à La Rochelle, on m'appelait La Praline parce que souvent les gens qui vendent des pralines dans les stades s'appellent Jojo !

Marié, des enfants ?

Oui, marié depuis peu, le 16 juin. Et j'ai un petit garçon de 20 mois qui s'appelle Thaïs.

Propos recueillis par Laurent Gaultier