AIMERIC M'BONYO, Junior CRABOS 1ère année

PUBLIÉ LE 31/01/2013 03:51
-
Un esprit sain, dans un corps sain
DU CÔTÉ DES JEUNES.AIMERIC M'BONYO, JUNIOR CRABOS PREMIÈRE ANNÉE.




Le jeune Aimeric a de la suite dans les idées.


Juvenal serait bien surpris s'il revenait parmi nous, lui qui a glorifié «l'esprit sain dans un corps sain» ne pensait certainement pas à des rugbymen, eux qu'on a la fâcheuse tendance à assimiler à des gens qui ne réfléchissent pas tout à fait comme les autres.

Avec Aimeric, on est loin en effet de toutes les balivernes et autres sornettes qu'on peut entendre le long des mains courantes. Originaire de la République démocratique du Congo, il est né à Bergerac où il apprend les rudiments de l'ovale jusqu'en cadets, moment, où, repéré par Francis Portes au cours d'une finale minimes du Périgord -Agenais, on lui propose donc d'intégrer le SUA .«J'ai dit oui sans hésitation car le SUA m'a fait rêver dès mon plus jeune âge, et encore aujourd'hui quand j'arrive au stade que je vois la banderole avec les années des titres, je ressens la même émotion que celle qui me prenait quand je venais voir un match en famille. Me retrouver dans ce lieu, c'est toujours le même émerveillement tous les jours, je suis sûr d'avoir fait le bon choix.»

Paradoxalement, son père jouant au foot, c'est son grand-père maternel qui l'a initié au ballon ovale et ce grand-père continue à venir l'encourager du bord de la touche.

Des sacrifices

Junior Crabos première année, il n'a pas été évident de faire son trou dans cette équipe mais, au cours des trois derniers matchs, Aimeric a connu la joie de démarrer la partie. Il faut dire que ses 91 kg répartis sur 1 ,84 m lui permettent de se frotter aux adversaires parfois plus lourds et plus grands, mais cela n'altère pas la confiance du garçon. Titulaire en Crabos pour le reste de la saison le comblerait, en un premier temps du moins, car, à plus longue échéance, comme la grande majorité de ses camarades, il se verrait bien professionnel : «Si je suis venu ici, c'est pour pousser la chose jusqu'au bout. J'ai fait des sacrifices vis-à-vis de ma famille, de mes amis, mais je sais bien que les places sont chères et les élus peu nombreux. Je garde les pieds sur terre mais je ferai tout pour y arriver. Je suis dans les meilleures conditions pour réussir.»

En terminale S au lycée De-Baudre, il espère faire Sciences Po, tout en sachant qu'il devra quitter Agen. Mais le garçon sait où il va, dans l'immédiat ce sera le concours pour intégrer Bordeaux au mois d'avril.

Pour en revenir au rugby, là aussi, Aimeric sait choisir ses idoles : Thierry Dussautoir fait partie de ceux-là peut-être parce que, Bergeracois comme lui, il a fréquenté de plus le même club de judo ! Dans la lignée des troisièmes lignes, Yannick Nyanga, d'origine congolaise comme lui, fait aussi partie de son Panthéon du rugby.

Le rugby donc, les études, pour les loisirs on verra plus tard. René Laffore

Le Petit Bleu

Le nom de ses idoles me laisse penser qu'il joue 3eme ligne ???