Anciens du SUA. Itw de P.Lacroix et JL Bernès. Le Petit Bleu

«Costauds mais pas brutaux»
Publié le 16/05/2014 à 03:53

Rugby

Jean-Louis Bernès et Pierre Lacroix, deux encyclopédies vivantes sur le SUA./Photos archives

à deux jours de la demi-finale, les anciens du SUA Pierre Lacroix et Jean-Louis Bernès ont accepté de revenir sur leurs souvenirs face aux Narbonnais.
Qu'est-ce que vous retenez des Agen-Narbonne que vous avez disputés ?

Pierre Lacroix : Je me souviens d'un match à élimination directe contre Walter Spanghero et René Bénésis, à Bayonne. Lors de ce match, Walter Spanghero me reprochait de beaucoup parler sur le terrain. Je crois bien que j'ai toujours gagné contre Narbonne donc ça devait l'énerver. Quand on se revoit aujourd'hui, on en reparle et on plaisante. Je lui dis «Qu'est-ce que tu as pu me casser les c... !»
Jean-Louis Bernès : Comme il y avait beaucoup de poules à l'époque, je n'ai pas joué beaucoup de fois contre Narbonne, peut-être quatre ou cinq fois. Mais je me rappelle du quart de finale, en 1975, à Tarbes. Sur la dernière mêlée, Bénésis glisse à notre ouvreur Guy Pardiès : «Surtout, mets bien le ballon au milieu !» Manque de pot, l'arbitre siffle une pénalité contre nous et on perd de trois points (9-6). L'année d'après, on les bat nettement en demi-finale (22-6) et on remporte le championnat derrière.
Quel genre d'équipe était Narbonne à votre époque ?

Pierre Lacroix : C'était une équipe rugueuse qui faisait courir le ballon. Ils maîtrisaient bien le jeu par grand vent et ça nous perturbait beaucoup. Pourtant, sans vouloir être prétentieux, peu de chose nous gênait. C'était des joueurs costauds mais pas brutaux.
Jean-Louis Bernès : C'était une équipe joueuse avec de grands internationaux comme les frères Spanghero ou Jo Maso. Il y avait du monde derrière, des rugbymen de qualité. Des gars qui savaient jouer au ballon.
Comment voyez-vous la demi-finale de dimanche ?

Pierre Lacroix : Je pense que ça va être un match ouvert, assez sympa. Mais il ne faudra pas tomber dans le piège et jouer comme en championnat. Comme à l'époque, l'équipe actuelle de Narbonne reste une formation qui sait bien faire courir le ballon.
Jean-Louis Bernès : Je ne peux pas affirmer qui va gagner, ça va être du 50/50. Les deux équipes devraient se tenir sauf si une des deux prend l'avantage rapidement. Mais à mon avis, ça sera serré.