Finale de Pro D2 : le Stade Rochelais très légèrement favori des entraîneurs
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Finale de Pro D2 : le Stade Rochelais très légèrement favori des entraîneurs
Pour la septième fois en neuf ans depuis l’instauration de la formule actuelle, le barrage d’accession en Top14 opposera le deuxième au troisième de la saison régulière. Le sentiment d’une finale logique est partagé par les entraîneurs des autres clubs de Pro D2. Leur pronostic entre les finalistes est partagé même s’ils semblent pencher légèrement pour La Rochelle.
« Ces deux clubs sont des exemples pour le rugby français », affirme le coach albigeois Henry Broncan. La finale devrait être « un très bon match de rugby » avec « des clubs qui ont beaucoup travaillé » portés par « des présidents remarquables et deux bons centres de formation », selon le « sorcier » gersois.
Agen semble avoir un avantage psychologique en ayant dominé deux fois La Rochelle sur leurs confrontations directes. Pour David Aucagne, coach des arrières de Pau, les Agenais sont « plus en place collectivement ». Cette force permet aux Lot-et-Garonnais de développer un « jeu léché », selon l’Aurillacois Thierry Peuchlestrade. Les hommes de Mathieu Blin vont également tenter, selon le champion lyonnais Olivier Azam, de « répondre au défi physique imposé par les Rochelais, notamment en mêlée ».
Agen en embuscade
Plusieurs autres techniciens, à l’image du Carcassonnais Christian Gajan, ont estimé que le SUA peut « faire du mal en contre » à son adversaire. Bernard Goutta, entraîneur de Colomiers, rappelle que cette équipe est « habituée à connaître des montées et des descentes ». Broncan tient à rappeler l’importance de Jalil Narjissi, « leur leader naturel ». Même son de cloche du côté de Bourgoin où Laurent Mignot voit des Agenais « très structurés au niveau du combat et de la défense, autour de leur capitaine ».
Du côté de La Rochelle, un nom revient à la bouche des coachs de Pro D2, celui de Levani Botia. Débarqué sur les côtes charentaises en février, l’international à 7 fidjien impressionne. Henry Broncan le considère comme « un vrai plus ». Christophe Laussucq (Mont-de-Marsan) dit de lui qu’il est « un cran au-dessus », alors que Franck Maréchal (Bourg-en-Bresse) y voit le symbole d’un « super recrutement » rochelais.
Le facteur fatigue
Pour Bernard Goutta, cette arrivée, conjuguée à celle de Sireli Bobo, a changé le jeu des hommes de Fabrice Ribeyrolles, qui « n’hésitent plus à écarter le ballon ». Selon les entraîneurs, l’arme principale des jaunes et noirs reste leur pack. La Rochelle est selon le Dacquois Richard Dourthe « plus puissant, plus organisé, plus consistant. Il manque une mêlée à Agen ». L’entraîneur de Béziers, Christophe Hamacek voit également les Rochelais « difficiles à manœuvrer en mêlée fermée ».
Laurent Mignot de Bourgoin, relève un autre élément, la fraîcheur : « La Rochelle récupère pas mal de blessés, ce qui va leur faire du bien ». Mignot insiste sur la charnière rochelaise, meilleure selon lui que son homologue agenaise, « surtout au niveau du 10 ». L’ouvreur en question, Fabien Fortassin, est décrit par Broncan comme « plus fiable et plus complet que les buteurs agenais ».
Tous ces compliments sur le jeu maritime, l’Auscitain Patat les nuance d’un bémol : « Ce qui m’interpelle sur leur performance en demi-finale, c’est que Pau, même en ayant peu de ballons, a tout de même réussi à marquer près de 20 points. Ce qui peut être inquiétant quand on connaît le potentiel offensif d’Agen. » Richard Dourthe n’hésite pas : « Je vois La Rochelle monter en Top 14 ».
Tous tablent sur un match serré, à l’image de Nadau pour qui « c’est du 50/50 ». À la réflexion, l’entraîneur tarbais choisit le SUA, lui qui « avait pronostiqué Agen en demi ». Connaîtra-t-il la même réussite demain ?