Mazars : «Fier d'être capitaine»
Mis à jour le 07/08/2014 à 09:03
Ce capitanat est quasiment une première pour vous ?
Lionel Mazars a été nommé il y a peu. Le trois-quarts centre aura Alexi Balès pour vice-capitaine. Jalil Narjissi et Junior Pelesasa seront, pour leur part, capitaines adjoints.
Pas tout à fait puisque j'ai déjà été deux fois vice-capitaine, à Bayonne notamment. C'était intervenu en cours d'année pour la première fois.
Mais à l'attaque d'une saison, dans un contexte dénué de tension, là c'est une première, que vous appréhendez comment ?
J'en suis fier. Quand on vous propose d'être capitaine cela fait toujours plaisir. Même si je ne cours pas après ça, c'est une reconnaissance, une marque de confiance appréciable de la part du staff.
Dans votre carrière, vous avez eu des capitaines qui vous ont marqué ?
(la réponse vient du tac au tac) Christian Labit à Narbonne ! C'était un vrai rassembleur. Après, j'ai connu d'autres leaders, à commencer par ici au SUA où des gars comme Jalil Narjissi, Marc Giraud, Junior Pelesasa, Vincent Roux ou encore Alexi Balès, sont là pour m'épauler. L'équipe aura aussi besoin de leurs paroles, de leur soutien.
Dans les équipes de jeunes, à Rieumes notamment, vous étiez déjà ce leader ?
Je ne sais pas si j'étais vraiment capitaine mais on dira que, oui, j'aimais bien encourager les autres. Cela m'est toujours resté.
Comment vous allez fonctionner ?
En semaine, nous avons un staff assez étoffé pour guider l'équipe. J'interviendrais sans doute davantage les jours de match avec des prises de paroles. Après, le rôle du capitaine, c'est surtout de montrer l'exemple sur le terrain. C'est mieux de parler quand on est irréprochable. Les actes, c'est souvent mieux que les mots.
Le fait qu'il y a beaucoup de jeunes dans le groupe ne vous donne-t-il pas plus de responsabilités ?
Je trouve plutôt cela bien de mettre en avant les jeunes du club. Notre rugby hexagonal râle qu'on ne donne pas assez leur chance aux jeunes joueurs, notamment français. à Agen, c'est le cas, on ne doit donc pas bouder notre plaisir de les accompagner.
Comment se sont passées ces premières semaines partagées en collectif depuis la reprise ?
Le groupe vit bien.
(On s'autorise à le couper) On connaît la rengaine !
(le regard surpris) Non, sincèrement, c'est un des meilleurs groupes que j'ai connu sur le plan humain. Depuis un mois, alors qu'on passe déjà énormément de temps ensemble aux entraînements, on a déjà trouvé le moyen de se retrouver quatre ou cinq fois en dehors du stade, pour des grillades ou un bowling par exemple. Ce sont des moments basiques mais c'est très important.
Ce fut déjà l'occasion de vous fixer des objectifs entre vous ?
Pas encore entre nous, c'est prématuré. Quand on rentrera dans la compétition, on y verra plus clair.
Tout de même, vous savez où vous voulez aller ?
La saison dernière, on a mis la barre déjà assez haute. être sur les traces de l'an dernier, voire faire mieux ? Il y a beaucoup de choses à améliorer, mais l'envie du groupe est là.
Le groupe, le groupe… le staff vous a contaminé ? Vous faites sans cesse référence à ce terme.
Ce que le staff nous propose, c'est l'idéal. Si tu arrives à faire le championnat en impliquant un maximum de joueurs, c'est l'idéal. Beaucoup de joueurs aiment le côté humain, j'oserais presque dire à l'ancienne, qui nous est proposé. On adhère à ces valeurs.
«C'est un très bon choix !»
Quand Benjamin Boyet, l'ancien ouvreur berjallien et bayonnais qui s'investit aujourd'hui auprès du club de Villefranche-sur-Saône (Fédérale 2) et fait des piges de consultant sur «Bein» et «Sud Radio», prend la parole, c'est rarement pour raconter des sornettes. Quand on l'a joint hier pour évoquer le capitanat de son ancien coéquipier de l'Aviron, faisant fi du chantier de rénovation d'une vieille ferme qu'il vient d'entreprendre, il a immédiatement décroché son téléphone. «J'ai connu une très belle aventure rugbystique et humaine aux côtés de Lionel Mazars. Je peux dire qu'on a passé des bons moments, que ce soit dans les jours heureux, notamment la saison où on a lutté pour la qualification, comme dans les périodes plus délicates, où on jouait notre peau en Top 14. Dans un cas comme dans l'autre, Lionel Mazars a toujours répondu présent. Avec Marc Baget, ce sont les deux hommes du groupe qui savaient nous rassembler. Dans les hauts comme dans les bas, ils n'ont jamais hésité à se faire les porte-parole du groupe de joueurs face à l'adversité.» Bien sûr Benjamin Boyet, qui pour l'anecdote partagea la première sélection de Lionel Mazars sous le maillot bleu en Nouvelle-Zélande en 2007, n'a pas manqué de louer ses qualités de joueur, tout en appuyant : «Si je ne m'abuse, c'est son premier capitanat, tout du moins dans cette situation en début de saison. Il fait preuve de beaucoup de maturité. Pour moi c'est donc une suite logique dans son parcours et un très bon choix fait par le staff.»
B.G.
Sujet: Itw du nouveau capitaine du SUA La Dépêche du midi du 7/8/14 
Jeu 7 Aoû 2014 - 14:47