Itw Marc Giraud La Dépêche du Midi du 13/08/14

Giraud : «La peur m'a toujours fait avancer»

Mis à jour le 13/08/2014 à 08:26

À dix jours du début du championnat, Marc Giraud a accepté de nous parler de la dimension combat qui devra habiter les Agenais pour la reprise du Pro D2. En toute franchise.Comment fait-on à l'approche du championnat pour retrouver la dimension combat ?

On ne décide pas vraiment. C'est vrai que, jusque-là, nous avons dû ingurgiter beaucoup d'infos sur le jeu. Des infos qu'il a fallu digérer et faire assimiler le plus vite possible aux nouveaux joueurs. Nous avons donc eu moins de disponibilités mentales pour penser au combat, mais cela peut aller très vite.

De quelle manière ?

Il suffit d'un petit déclic qui peut avoir lieu sous la douche, à Biarritz ou qui sait dans le bus qui nous conduira au stade de la Méditerranée (sourires). Plus sérieusement, je crois que nous sommes un certain nombre à avoir le match de Béziers, où cela s'était moyennement passé l'an dernier, en tête. Après, on s'est préparé à souffrir physiquement, on a désormais besoin de se préparer au combat.

Le plus vite sera le mieux non ? De l'extérieur on a ressenti une forme d'apathie, que ce soit à Aurillac ou lors de la confrontation interne ?

De toute façon, on y entrera tôt ou tard dans ce championnat. La saison passée, on s'était pris une belle claque dans la gueule à La Rochelle. J'espère que cela va mal se passer à Biarritz. (Il se ravise) Le mieux, c'est quand même d'y rentrer le plus tôt possible dans cette dimension combat.

Elle vous appartient un peu à des joueurs comme vous, Jalil Narjissi, Rémi Vaquin ?

Chacun a une part de combat dans son jeu. Après, c'est à nous de montrer l'exemple. L'an dernier, on s'est quand même bien trouvé sur quelques matchs comme Pau. C'est à nous d'arriver à rassembler tous les mecs, mais le combat, c'est quand même la base, au moins la moitié de notre travail.

Il a été assez présent en finale d'accession face à La Rochelle ?

Je ne parle pas de ce match-là. Je préfère évoquer l'année dans son ensemble. La finale, je m'en fiche.

Quelle est votre vision de la saison de Pro D2 à venir ?

Ce championnat se densifie de plus en plus, avec de très belles équipes, comme en témoignent les présences de Biarritz et Perpignan, deux habitués du Top 14. C'est tant mieux pour l'image de ce championnat. En ce qui nous concerne, à nous d'être ambitieux sans être prétentieux. Cela serait encore plus beau de faire de belles choses. Cela démontrerait qu'on a encore progressé.

Est-ce que des équipes en particulier vous font peur ?

Toutes les équipes me font peur ! L'an dernier, nous avons été capables de gagner contre le premier et de perdre chez les derniers, alors vous savez… C'est à nous, dans l'aspect mental, de nous créer la peur de certaines équipes. Personnellement, la peur m'a fait beaucoup avancer dans ma carrière.

Propos recueillis par B.G.