Le SUA face à son histoire. La Dépêche du Midi. 6/01/2015

Agen. Le SUA ne veut pas se tromper d'histoire

Mis à jour le 06/02/2015 à 8:07 AM

Tout en acceptant la dimension combat du rendez-vous, le SUA ne veut ni exacerber le sentiment de revanche ni adhérer à la révolte berjallienne. Demain, il cherchera à écrire, dans la continuité, le 5e chapitre de sa nouvelle aventure initiée en 2015.

Pour clore un cinquième bloc jusque-là quasiment parfait, avec trois victoires bonifiées à domicile et un succès à l'extérieur, y avait-il meilleure destination pour les joueurs du SUA que celle de Bourgoin-Jallieu afin de rester les pieds sur terre ? Nonobstant le fait qu'il va falloir chausser ses plus longs crampons pour arriver à rester stable sur la pelouse de Pierre-Rajon, demain après-midi, Mathieu Blin n'a pas feint de chercher très longtemps une réponse à notre question, hier matin, à l'occasion de la conférence de presse hebdomadaire : «Non, il n'y a pas meilleur déplacement !»

Le manager général agenais sait très bien que, face à un CSBJ qui aura le couteau entre les dents, placé dans une situation de relégable de plus en plus difficile à gérer à mesure que le championnat avance, ses joueurs n'auront pas trop le temps de cogiter sur leur jeu de mouvement retrouvé et traduit par deux beaux essais ces quinze derniers jours. «On va rester dans notre jeu d'adaptation qui s'est vu également face à Aurillac avec une première mi-temps très maîtrisée au niveau du jeu au pied. Il nous faudra assurer la palette qui nous a permis d'exister depuis quatre matchs, qui passe par du combat, une bonne défense et faire mouche sur les coups qui se présenteront». L'idée de se diriger vers un match qui pourrait davantage ressembler au déplacement à Mont-de-Marsan n'effraie pas son arrière, Mathieu Lamoulie : «Si le résultat est le même que chez les Montois, on ne se privera pas de faire du jeu au pied, du temps que ça marche !»

«On doit s'occuper de nous»
Inutile d'insister trop longtemps sur les données technico-tactiques d'un match qui se jouera davantage au mental, comme l'indiqua le manager suaviste : «C'est un match d'hiver, on va juste demander aux joueurs de s'envoyer à fond». Une façon aussi d'écarter toute forme de pression. Et, à ce titre, on notera que, tout au long de la semaine, les Agenais ont soigneusement évité d'afficher trop fort le sentiment de revanche qui les anime suite à la défaite du match aller à Armandie. Tout juste ont-ils, depuis la victoire face à Aurillac, rappelé que ce coup au moral donné par les Berjalliens en début de saison était resté dans les têtes. Mais jamais en s'en prenant aux Berjalliens. L'idée directrice était plutôt «on se doit une revanche à nous-mêmes car nous n'étions pas au niveau». Dans le même ordre d'idée, le SUA n'a pas voulu tomber dans le piège de la révolte berjallienne. Mathieu Blin a la conclusion de cette approche psychologique et médiatique : «On doit s'occuper de nous. Si on affronte une équipe en difficulté, cela ne nous concerne pas.» Très clairement, le SUA veut désormais écrire sa propre histoire, sans se tromper d'épisode à Bourgoin-Jallieu.

Sans «Api»
Les conditions climatiques étaient berjalliennes, hier matin, lorsque le SUA a fait son dernier galop avant de prendre la route de l'Isère ce matin. Un vent froid glacial balayait la pelouse d'honneur d'Armandie, levant le voile sur ce que sera le XV titulaire agenais demain. Un XV dont «Api» Ratuniyarawa sera absent en raison de douleurs aux adducteurs. Titulaires : Lamoulie ; Tagotago, Pelesasa, Mazars (cap.), Paris ; Lagarde (o), Balès (m) ; Giraud, Erbani, Tau ; Valdès, Roidot ; Telefoni, Narjissi, Afatia. Remplaçants : Barthomeuf, N'nomo, Bastien, Jooste, Darbou ou Abadie, Francis, Roux, Marshall. Infirmerie : Joly (dos), Ratuniyarawa (adducteurs), Demotte (cuisse), Vaquin et Hamilton (mâchoires), Pètre (genou), Waqaseduadua (commotion). Autres. Toua (futur papa), Mchedlidze (sélection), Tetrashvili (choix).


Baptiste Gay

Je note personnellement qu'il y a un grand absent dans les commentaires aux journaux, l'arbitre. J'ai comme le sentiment que, eux aussi, depuis le début de la 2 éme phase, ils sont plus arbitraires, moins objectifs, plus sous pressions.
A noter que "arbitraire" a un double sens qui se contredisent un peu. L'origine vient sans doute de la façon d'arbitrer en PRO D2 .
Dans ce cas, "arbitraire" veut dire "qui ne répond à aucune nécessité logique" ...
J'espère que l'arbitre u jour ne sera pas influencé par la fronde de ces derniers jours, et qu'il sera plus impartial que celui du match contre Béziers...