SUA. Pas un coup d'arrêt. SO du 9/02/15

SU Agen : "On a perdu le dernier match, mais rien n'est remis en cause"

Après cinq victoires consécutives, les Agenais ont chuté sur la pelouse du premier relégable, samedi. Mais le bonus défensif les maintient à la 3e place.
Alors qu’il marchait sur l’eau depuis un mois et demi, enchaînant cinq victoires consécutives et quatre bonus offensifs à domicile en prime, le SU Agen est tombé de très haut, samedi après-midi, face au CS Bourgoin-Jallieu, avant-dernier élève de la classe de Pro D2. Les hommes de Mathieu Blin sont néanmoins rentrés de leur déplacement en Isère (tard dans la nuit de samedi à dimanche) nanti du point de bonus défensif (le troisième de la saison après ceux ramenés de Béziers et Pau), mais ils rétrogradent à la troisième place du classement derrière Pau et Perpignan. Une place sur le podium très fragile désormais, quinze jours avant le choc face au Biarritz Olympique, à Armandie (samedi 21 février, 18 h 30).
Dix-sept ans que l’histoire se répète pour les Agenais. Dix-sept ans qu’ils cherchent ce précieux signe extérieur de richesse en Isère qui les fuit depuis 1998 (NDLR : victoire 25-27 à Pierre-Rajon après un 9-9 à l’aller à Armandie). Il faudra encore patienter pour revenir victorieux de l’enfer du stade Pierre-Rajon, qui même dégarni samedi soir (3 000 spectateurs), a porté les Ciel et Grenat, lesquels ont fini par mettre au supplice les Lot-et-Garonnais. Pourtant, les partenaires de Lionel Mazars sont passés tout près de l’exploit face aux Isérois qui traînent leur peine en fin de peloton.
« Pas un coup d’arrêt »
« On a les occasions en première période pour tuer le match mais on ne parvient pas à scorer quand il le faut », regrette le capitaine et trois-quart centre agenais Lionel Mazars. « Après, face à une équipe qui joue sa survie et s’envoie à 200%, on n’a pas réussi à répondre au défi imposé, même si l’on n’a pas laissé notre part aux chiens. Il y a beaucoup de frustration et de déception ». Auteur d’un premier acte consistant, le SUA a bien viré en tête à la pause (6-9), nanti de trois points d’avance, mais elle était trop courte au goût du manager Mathieu Blin. « On a manqué de maîtrise dans notre capacité stratégique à les renvoyer loin chez eux, ajouté à trop de fébrilité en touche (NDLR : cinq lancers volés) où on n’a pas été assez rapides dans les déplacements des blocs de saut, et enfin à la mauvaise gestion de deux bons ballons d’attaque. »

Cette défaite est juste rappel à l'ordre, pas un coup d'arrêt, même si on venait d'enchaîner cinq victoire de rang depuis Massy

Néanmoins, le manager agenais refuse de tout jeter aux orties. « On est très fiers de nos joueurs qui s’y sont filés quatre-vingt minutes. Ils sont très déçus d’être passés si près de la victoire. » Une déception légitime à la hauteur de l’engagement et de la détermination proposée, notamment en défense où ils se sont montrés héroïques face à la furia berjallienne en deuxième période. Car, hormis l’essai de la victoire du CSBJ, signé en force par Guillot à l’heure de jeu, la bande à Antoine Erbani (encore au four de la défense et au moulin du soutien) s’est mise en quatre pour défendre le point de bonus défensif jusqu’à la sirène. Une juste récompense pour le SUA qui a refermé un cinquième chapitre de cette saison plus que réussie avec 20 points de pris depuis l’année 2015 sur 25 possibles (lire par ailleurs).
« C’est un bloc très satisfaisant à plein de niveaux, conclut le manager Mathieu Blin. La capacité à avoir un groupe très élargi, notre remontée au classement (NDLR : de la 10e à la 3e place), la capacité à répéter de longues séquences défensives sur plusieurs matches, tout cela est très positif. On a perdu le dernier match, mais rien n’est remis en cause, ni les systèmes, ni la manière de travailler, ni un regard positif sur le groupe. Cette défaite est juste un rappel à l’ordre, pas un coup d’arrêt. Nous ne sommes juste pas arrivés à gagner même si on venait d’enchaîner cinq victoires de rang depuis Massy. C’est préférable de rester les pieds sur terre. Cette défaite va nous permettre de rebondir. » Et ce dès le choc aux allures de demi-finale d’accession au Top 14 avant l’heure face au BO le 21 février ?
D.M