Invictus
Dans la nuit qui me recouvre,
Noire comme l'enfer d'un pôle à l'autre,
Je remercie les dieux, quels qu'ils soient,
Pour mon âme indomptable.
Sous la prise cruelle des circonstances
Je n'ai ni grimacé ni crié tout haut.
Sous les coups de gourdin du hasard
Ma tête est ensanglantée, mais non baissée .
Au-delà de cet endroit de rage et de larmes
Seule se dessine l'Horreur de l'ombre,
Et pourtant la menace des années
Me trouve et me trouvera sans peur.
Peu importe à quel point la porte est étroite,
À quel point le rouleau est chargé de châtiments,
Je suis le maître de mon sort :
Je suis le capitaine de mon âme.
***