Ex-espoirs du SUA chèchent clubs !

Publié le 14/06/2017 à 03:49, Mis à jour le 14/06/2017 à 08:16

Ex-Espoirs du SUA cherchent clubs !
SU Agen - Départs. Atteints par la limite d'âge en U22. Ils ne sont pas conservés par le club.

Le rugby professionnel et son train à très grande vitesse sont impitoyables avec ceux qui ne sont pas arrivés à oblitérer à temps leur ticket chez les grands.

Le rugby professionnel est impitoyable avec ceux que, dans un autre temps et du côté du ballon rond, nous aurions appelés les «aspirants pros». Pour faire bref et ne pas verser dans l'empathie, on dira donc qu'il y a ceux qui arrivent à monter dans le train à très grande vitesse du rugby pro et ceux qui restent à quai.

Du côté des heureux élus, le compostage du ticket se joue parfois à pas grand-chose. On prendra l'exemple d'Antoine Miquel, le jeune flanker du SUA qui fêtera ses 23 ans le 20 juin prochain et qui était titulaire lors de la finale d'accession au Top 14 face à Montauban le 21 mai dernier. En début de saison, avec beaucoup de franchise, l'étoile montante de la troisième ligne agenaise nous avait avoué : «Il y a deux ans, quand je voyais le travail qui était demandé, l'exigence et tout ce qui était réclamé aux rugbymen pros, oui je me suis interrogé. Est-ce que c'est vraiment cela que je veux faire ? Est-ce que je peux répondre physiquement aux attentes ?» Antoine Miquel était à deux doigts de renouer avec ses copains au Bugue.

«Certains ne voyaient pas Miquel franchir le cap…»
Son questionnement personnel n'était pas inopportun puisque Jean-Jacques Crenca, qui le lança dans le grand bain du Challenge Européen la saison précédente, devait nous avouer il y a quelques semaines : «Celui-ci (parlant d'Antoine Miquel, N.D.L.R.) j'ai dû me fâcher pour qu'on continue à lui faire confiance, certains ne croyaient pas en son potentiel…»

On sait ce qu'il est advenu, le jeune Antoine Miquel a crevé l'écran lors d'un des derniers matchs de la saison 2015-2016 du Sporting en Top 14, au Mans face au Stade français, et, depuis, il n'a plus quitté le groupe professionnel. Certes Antoine Miquel a su forcer le destin, grâce à ses qualités et à son travail, mais il a aussi bénéficié d'une part de chance, que ses anciens coéquipiers n'ont pas tous rencontrée.

Dans le camp des moins veinards, on retrouve Félicien Vergnon, le jeune 2e ou 3e ligne chez qui on avait décelé une belle dimension physique lors des matches amicaux de la dernière intersaison ; notamment face à Grenoble à Millau.

Une blessure aux cervicales est venue stopper son élan. Il a toutefois réussi à revenir et n'est pas le plus mal loti puisque, ayant atteint l'âge limite pour jouer en Espoirs, il est parvenu à trouver un club de Fédérale 1 pour la saison prochaine. En contact avec Aubenas, il s'est finalement engagé avec l'Avenir valencien. Une Fédérale 1 qui peut, parfois, s'avérer être un bon plan pour s'affirmer et retrouver le monde professionnel.

Tout le monde n'a pas eu, pour le moment, cette chance, à l'instar d'un Aymeric M'Bonyo, joueur protée et intelligent, d'un Nicolas Gal, capitaine des Espoirs agenais excusez du peu, ou d'un Simon Fanals, dont on nous dit qu'ils sont tous en recherches de club !

Pour la plupart de ces joueurs c'est la dimension physique qui aurait été un frein pour franchir la dernière marche qui les séparait du rugby professionnel. On ne peut que leur souhaiter de s'épanouir dans un rugby amateur ou semi-amateur où ils mettront peut-être moins leur intégrité en danger.

Certains pourraient même arrêter !
Parmi les anciens espoirs du SU Agen, hormis Baptiste Cadiou (Montauban), Jules Soulan (Dijon) et Félicien Vergnon (Valence-d'Agen), ils sont plusieurs à avoir atteint la limite d'âge et à n'avoir pas encore trouvé de destination pour la saison prochaine. Parmi eux, les deux capitaines, le talonneur Charly Morlay et le flanker Nicolas Gal. Simon Fanals (2e ou 3e ligne), Aymeric M'Bonyo (3e ligne) ou encore Jason Deschamps (ailier) sont dans la même situation. Certains s'interrogent même sur un arrêt ou une année blanche afin de poursuivre ou reprendre leurs études. Des études qui pourraient guider pour d'autres leurs recherches géographiques de clubs. Enfin, on notera que le Géorgien Giorgi Margveliani évoluera bien à Valence d'Agen.

Baptiste Gay

Pour rebondir en Fédérale 1 il faut avoir un boulot ou une formation en parallèle .. C'est là qu'on va voir si académya est vraiment au point .. Normalement tout ça doit être prévu ! On n'a pas le droit de lâcher des jeunes comme ça, dans la nature, après leur avoir demandé de s'investir à fond .. Quelqu'un sait comment nous sommes organisés ?

BarDeLaPref a écrit:

Pour rebondir en Fédérale 1 il faut avoir un boulot ou une formation en parallèle .. C'est là qu'on va voir si académya est vraiment au point ..  Normalement tout ça doit être prévu ! On n'a pas le droit de lâcher des jeunes comme ça, dans la nature, après leur avoir demandé de s'investir à fond .. Quelqu'un sait comment nous sommes organisés ?

Normalement les joueurs suivent des formations post bac durant leur formation. Ils sont accompagnés et à l'époque le SUA avait certaines facs comme partenaires notamment le GACO. Je suppose oui que les joueurs sont accompagnés pour conjuguer au mieux sport de haut niveau et études.

Après en Fédérale 1 tu peux vivre du rugby en tant que joueur, pis souvent dans ces clubs en Fédérale 1, 2 ou 3 les clubs trouvent des mi-temps dans les mairies ou chez des partenaires.

Par contre c'est l'après rugby où il vaut mieux s'organiser.

BarDeLaPref a écrit:

Pour rebondir en Fédérale 1 il faut avoir un boulot ou une formation en parallèle .. C'est là qu'on va voir si académya est vraiment au point ..  Normalement tout ça doit être prévu ! On n'a pas le droit de lâcher des jeunes comme ça, dans la nature, après leur avoir demandé de s'investir à fond .. Quelqu'un sait comment nous sommes organisés ?

Le droit ? qu'est-ce que ça vient faire là-dedans ? Tu veux dire que le SUA aurait une obligation morale à leur trouver du boulot ? C'est pas bête, on devrait l'appliquer aussi à l'Education Nationale qui laisse plein de gars sur le côté de la route, et diplôme des gens motivés, investis qui n'auront pas de boulot dans le domaine du diplôme...
Bref, c'est le monde de la sélection, je suis triste pour ces jeunes et j'espère de tout coeur qu'ils rebondiront, mais le SUA me semble avoir tenu ces engagements envers eux, le deal était clair pour tout le monde...
On peut le regretter mais c'est comme ça

Je disais "on n'a pas le droit .." d'un point de vue moral .. T'es pas obligé de penser pareil .. Mais moi je fais partie des parents qui confient leurs enfants à des éducateurs sportifs et qui souhaitent voir leurs enfants réussir tant au rugby que dans leur formation professionnelle .. Dis moi .. J'ai tort ?

l'accès au sport professionnel est très compliqué , et pas que dans le rugby . Si chaque saison le club devait engager la dizaine de joueur arrivant à la imite d'âge , on aurait une bonne centaine de joueur dans l'effectif professionnel .

Les joueurs en situation d' "échecs" ( si on peut parler d'échec) , auront quand même vécu une belle expérience et auront au moins eu eu l'opportunité de concrétiser leur rêve.
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Je ne crois pas qu'à Agen on fasse miroiter tout et n'importe quoi , les jeunes savent que les chances de percer sont faibles , mais à cet âge là , en général, on est pas encore prisonnier de sa vie sociale , pas de charges familiales , pas d'emprunt maison à rembourser ... juste le droit de rêver de faire de sa passion un métier .

pour ceux qui n'y arrivent pas la passion reste et il trouveront leur bonheur dans le rugby amateur, comme la grande majorité des rugbymen , il ne leur restera plus qu'à trouver leur voie dans le monde du "travail" , comme tout un chacun .

Ce qui est important c'est que ces jeunes , parallèlement à leur parcours sportif bénéficient d'une formation "classique" et ne soient pas coupé du monde "normal" .
Le retour à la vie "normale" peut être un peu compliqué pour certain et c'est là que le cercle familial et amical devra jouer son rôle . C'est peut être à ce titre que le club doit avoir "un devoir moral" , s'assurer que le jeune qui quitte le club soit entouré et pas livré à lui même . A ce titre il faudrait être très vigilant sur les jeunes joueurs étrangers , notamment les iliens , qui eux sont complètement déracinés. On voit les gros ravages , que cela à produit dans le foot à une certaine époque avec les jeunes africains parfois très jeune.

BarDeLaPref a écrit:

Je disais "on n'a pas le droit .." d'un point de vue moral .. T'es pas obligé de penser pareil .. Mais moi je fais partie des parents qui confient leurs enfants à des éducateurs sportifs et qui souhaitent voir leurs enfants réussir tant au rugby que dans leur formation professionnelle .. Dis moi .. J'ai tort ?

Ah mais tu as bien évidemment le droit de penser cela.
Et il est évident qu'on souhaite tous qu'ils réussissent, par contre je ne vois pas ce que le club peut faire de plus. En France toutes les catégories Espoirs quelques soient les sports d'ailleurs ont une dimension académique et les études sont aussi importantes que le niveau sportif. Donc dans tous les cas, les jeunes sont formés sportivement et ont droit à un enseignement aménagé pour pouvoir suivre des études qui au pire doivent permettre d'avoir un boulot...
Le club remplit donc ses obligations, on peut sûrement se poser la question de passer des partenariats avec des clubs amateurs ou semi-pro pour "recaser" les jeunes qui sont libérés en retour, on pourrait aussi les observer et voir si les défauts observés se corrigent avec le temps et quelque part le club pourrait y gagner aussi

Le SUA est seulement tenu a une obligation de moyens en fournissant les outils scolaires et pédagogiques à tous ses jeunes pour leur permettre d'acquérir un bagage d'études autre que rugbystique. Après la question est de savoir si'il fait aussi bien, mieux ou moins bien que tous les autres clubs dans le reclassement des jeunes non conservés au stade professionnel.

Mais penser que le SUA a une obligation de résultat dans la réussite scolaire puis professionnelle de ses jeunes c'est dédouaner un peu vite le jeune, ses parents et la société en générale...