Les réactions

Gelez : «Il y a eu une erreur de casting »
François Gelez (demi d'ouverture d'Agen): «Pour tout le monde au club c'est une leçon. Un club de très haut niveau tient a très peu de choses et de gens. On a vu le résultat cette année: un changement d'entraîneurs, et l'équipe est passée de 5e à 13e. Je maintiens qu'il y a eu une erreur de casting en début de saison sur les entraîneurs (Faugeron et Van der Linden), et on le paye aujourd'hui. Nous joueurs avons tiré tôt la sonnette d'alarme, mais le dialogue s'est vite refermé. Mais ce club est un grand club et rebondira, avec Henry Broncan. Personnellement, ce n'est pas le moment de parler de mon avenir».


Luc Lafforgue (ailier et capitaine d'Agen): «Mathématiquement on descend ce soir, mais la descente couvait depuis très longtemps cette saison. A la base c'est notre faute, nous joueurs, si on n'a pas fait ce qu'il fallait pour rester en Top 14. Mais on ne veut pas prendre toutes les responsabilités. Les entraîneurs qui ont été limogés il y a quelques semaines y sont aussi pour beaucoup, et aussi les dirigeants du club, qui a un moment donné n'ont pas fait leur boulot en laissant traîner les choses. C'est un énorme gâchis.»

Jalil Narjissi (talonneur d'Agen): «On ne perd pas le maintien ce soir, mais bien avant. Je suis vraiment déçu pour ce club, tous ceux qui nous supportent. Ce club qui a une histoire, ce club qui m'a tout donné, et après trois ans ici, tout ce que je lui donne, c'est la descente. Mais je suis confiant dans l'avenir, on a passé 15 jours super avec Henry Broncan. Je sais qu'avec lui Agen reviendra, Agen ne va pas mourir»



Pepito Elhorga (arrière d'Agen): «C'est un énorme gâchis quand dans une saison on part avec l'objectif d'être européen et finalement on vise le maintien et on descend. On n'a pas su exploiter le potentiel qu'on avait. Puis on n'a pas réussi à remobiliser tout le monde, on n'a pas mesuré l'importance de tous ces matches qu'il fallait gagner. Et avec mon genou blessé aujourd'hui (ligament latéral interne) qui me prive de tournée, c'est une journée noire».

Landreau :«On a fait preuve de maîtrise»
Fabrice Landreau (co-entraîneur du Stade Français): «On est super-contents, il était important pour nous de finir premiers, on voulait accrocher cela à notre tableau. On est content aussi d'avoir bien négocié un match piège et difficile, dans des conditions météo difficiles. On n'a pas paniqué, on a fait preuve de maîtrise, mais on est aussi allé chercher cette victoire, et cela nous donne du moral pour la demi-finale, avec en plus le retour d'Auradou, de Burban, et l'association Hernandez-Skrela en 10-12 qui nous donne une option en plus. Une ombre au tableau, on a trois blessés, dont Corleto out pour la demie».


David Auradou (2e ligne du Stade Français): «On n'a pas l'habitude de lâcher les matches, alors on a été sérieux, appliqués, dans un match engagé. Dans l'adversité agenaise, on a essayé de se projeter sur la demi-finale. On nous disait au trou il y a trois semaines, notamment devant. Or cela fait maintenant deux belles sorties que l'on fait, mais en demi-finales, tout repart à zéro. Biarritz a eu une saison compliquée, un peu en dents de scie, a eu du mal à se qualifier, mais est parvenu à rebondir, signe de ses qualités. On les connaît, c'est une équipe très complète. Les matches de phases finales, on en a trop perdus ces dernières années pour savoir que cela se joue à rien».