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 On ne parle jamais de lui...

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solen
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solen


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MessageSujet: On ne parle jamais de lui...   On ne parle jamais de lui... Default12Ven 20 Juil 2007 - 19:55

Herrero; L'accent de Sud Radio

C'est bien dans le mouvement (celui du partage, de la rencontre, du voyage) que s'est construit et se bâtit encore l'homme de parle(s) chantées par un accent renconnaissable entre mille et à la gouaille "rudoyante", qui, sur Sud Radio, transforme le rugby, sport maçonnique, en épopée, où un imaginaire universel remplace une technique trop souvent absconse. "On dit généralement de quelqu'un qu'il part en exil. Eh bien, moi, j'en viens. Je suis un enfant de l'exil!" Comme son père chassé d'Espagne et qui se retrouve en Provence. Là, il joue au rugby. Suffisament bien pour que le club de La Setne le repère et le fasse venir avec un emploi à la clé.
"J'ai 1 ans, je suis au bord du terrain où évolue mon père. C'est ma première rencontre avec ce sport. Ce n'est que de l'émotion, des bruits, des goûts. Des sensations." Plus tard, plus grand, il entend qu'on parle de son père.
En bien. On dit: "Herrero, il est bon!é Mes premières gratifications sont liées à cet univers." Pendant que les équipes s'affrontent sur le pré, lui joue autour. éSur de l'herve. Nous on n'avait pas d'herbe chez nous. L'herbe, tu la trouvais chez les riches." Ce monde, "ce microcosmos de l'Ovalie", décidément, lui plait: "Autant ma semaine, avec cette école qui me fait alors littéralement vomir, est grise, autant mes dimanches sont lumineusx! Deux choses m'attirent: le tas et la passe. Le tas, j'en ressens très vite l'importance et l'abondance. Il se passe quelque chose là-dessouss. Moi qui aime la balle, j'avoue ne pas trop la voir au millieu de tous ces joueurs! Mais je me régale pourtant et autour de moi, je vois qu'on se rétale aussi.
De fait, cette balle qu'on se passe, je vais l'adorer, elle va vite devenir ma compagne. Car je comprends que la balle fait du sens, comme disent les psts!"

L'UNIVERS GOULEYANT DE MON HISTOIR D'HOMME
Qand vient son tour de jouer, il est naturellement trosième ligne au Racing Club de Toulon, un poste où l'on peut aussi bie, trouver sa place dans ce fameux tas ou, au contraire, dévorer l'espace ballon en mains.
"Le rugby reste l'univers le plus gouleyant de mon histoire d'homme. J'y ai toujours adoré ces échanges, que l'on vit plus lors des entrainements que pendant les matchs en eux-mêmes. Le lien avec les copains, au sens noble du terme. Le préfixe co-, avec. Le copain, c'est celui avec qui tu partages le pain. Moi, je l'ai partagé avec mon histoire. J'aimais aussi les déplacements pour aller se mesurer ailleurs. Même si cet ailleurs se teinte vite d'adversaires, d'adversité, ce qui me plaît déjà moins. Aujourd'hui encore, je ne suis pas sûr d'être né pour le rugby!" La phrase a de quoi surprendre. Surtout qu'elle se double bientôt d'une seconde, plus sibylline encore: " Ce que j'ai le moins aimé, finalement, dans ce jeu, c'est le jeu!" Avant de poursuive: "Ce que je veus dire par là, c'est que le vécu m'intéresse plus que la compétition." Un vécu au sein d'un clan, d'une bande toujours en osmose où régne la solidarité: autant de termes qui reviennent sans cesse dans sa bouche. Des mots qui évoquent un univers fermé, assez maçonnique.

L'ENTRAÎNEUR C'EST CELUI QUI DONNE LE TRAIN
"Le rugby est un jeu d'initiés et initiatique. Formateur et bâtisseur." Daniel Herro se construit donc "dans l'enthousiasme. Le thou-, dans ce mot, c'est Dieu, le divin. Le voilà, mon moteur: mon dieu intérieur!" Ce qui ne l'empêche pas d'arrêter sa carri-re de joueur tr- tôt, à 28 ans. "Mais j'avais commencé à 16!" Pendant cinqu ans, c'est une traversée du désert, mais au sens littéral: "J'ai effectivement marché dans le désert, entre autres voyages. J''ai parcour le monde." Lorsqu'il renient à Toulon, il en devient l'entraîneur, "celui qui donne le train". Le mouvement, encore et toujours...
"J'ai connu un bonheur éperdu. Cette route, celle de l'accompagant, m'allait bien." Au-delà de la techique, lui s'interroge sur son rôle maintenant qu'il n'est plus sur le terrain, "au milieu. L'entraîneur est en périphérie. Pafois devant, comme Henri IV, ''Ralliez-vous à mon panache!" Pas une position que j'aimais, même si je devais l'occuper quand il me fallait causer. Parfois derrière, comme Lao-Tseu, qui accompagnait ses hommes en leur soufflant dessus pour les inspirer. Quand je me tenais derri-re, moi, c'est que j'étais un peu fatigué! Et pouis, on peut aussi être au-dessus. Là, on est Dieu! Ca, c'était quand je devais faiere rêver..." Ce qu'il préférait? "Amalgamer les talents. Mon questionement, c'était: Quand on rentre à 15, est-ce qu'on peut jouer à 20?" Plus mystique que tactique, cela lui vaudra d'être qualifié de gourou, terme qu'il n'aime pas. "Trop sectaire. Moi, j'étais convaincu d'être fait pour le partage. Cette fraternité d'ovalie, c'est une des essences les plus réjouissante à mon coeur." Une fraternité quin une fois la saison terminée, va pousser ses troupes toulonnaises à partir "nomadiser" avec lui, puisque, il en est convaincu, "l'ailleurs est un tricoteur de liens." Chine, Thaïlande, Nouvelle-Zélande...
Le jour de ses 50 ans, il arrête d'entrîner et part, seul cette fois, "goûter à tous les plats du monde. En gourmet, je ne sais pas... Gourmand? Oui, définitivement!" Il bouge, écrit, dessine... Au Botswana, au Tibet ou au Niger. Toujours à la recherche d'un arbe à palabres, "ce lieu, universel, où l'on vient paler. Et écouter".

SON ARBRE A PALABRES, EST UN MICRO
Quand il revient en France, son arbre à palabres c'est Sud Radio "où des gens qui m'ont entendu parler ont peut-être senti que j'avais le goût des mots". Ces mots qui ont rempacé la balle. "Le mot est élément de transmission. Comme une balle que je te passe. Avec un minimum de technique mais surtout avec tout ce que cette balle prend de toi. Si tu as bien dormi ou si ton minot est malade. Un mt, c'et pareil: C'est 30 % de sens. Les 70 % qui restent, c'est de l'écho. E, radio, qui plus est, il n'y a pas d'images. Aussi, quand je commente un match, je m'autorise à entrer dans ton imaginaire." Avec cet accent qui dans un monde où l'on veut tout normalisr est pour lui "la dernière mémoire de ta souche". Et à grands coups de métaphores fantastiques, au sens littéraire du terme. "La métaphore n'est pas un mensonge, elle est sinc-re. La métaphore, c'est aller chercher ailleurs pour dire la vérité."
Ailleurs, la patrie de Daniel Herrero.

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