Parlons de France / Angleterre

Moi, il me tarde d'être vers 23 h, ce soir. J'espère qu'ils vont regretter d'avoir mis Jeanne d'Arc dans tous ses états, ici, à Orléans...

Source : Libération


«Les Anglais nous attendent au tournant»

Thierry Dusautoir, plaqueur implacable face aux Blacks, entend bien réitérer :

Les Français, qui le connaissaient peu avant le début de la Coupe du monde, disent maintenant de lui qu’il est «le héros de Cardiff». Les Anglo-Saxons, eux, toutes nationalités confondues, l’ont surnommé «The French Chainsaw Massacre» («massacre à la tronçonneuse en VF»). Avec vingt-neuf plaquages à son actif (soit sept de moins que ceux réussis par l’ensemble des Néo-Zélandais), plus un essai, il est vrai que Thierry Dusautoir, flanker du XV de France et du Stade toulousain, a dynamité toutes les statistiques, faisant même passer son modèle en découpe suivant les pointillés, Serge Betsen, pour un aimable amateur.
Né le 18 novembre 1981 à Abidjan, Côte-d’Ivoire, et formé aux chocs sur divers tatamis, Thierry Dusautoir est donc aujourd’hui un garçon comblé. Lui qui fut longtemps confiné au rôle ingrat de «31e membre du groupe des 30», avant qu’en juin dernier la hernie discale d’Elvis Vermeulen n’oblige ce malheureux à déclarer forfait.
Vous allez affronter l’Angleterre avec les mêmes joueurs et apparemment la même stratégie que celle utilisée contre la Nouvelle-Zélande. Ce sont deux équipes pourtant différentes…
Différentes à plusieurs niveaux, c’est vrai. A commencer par les styles de jeu et la fréquence de nos rencontres. L’Angleterre est une équipe que nous avons l’habitude d’affronter, grâce au Tournoi des six nations, et dont nous conservons quand même un souvenir un peu amer à cause de cette demi-finale de la Coupe du monde précédente, perdue à Sydney en 2003. Ce jour-là je n’étais pas sur le terrain mais en France, en préparation avec mon club, et je me rappelle encore à quel point j’avais été impressionné à la vision du match par la domination des Anglais.
Ceux qui ont perdu ce match et font encore partie du groupe, évoquent-ils parfois ce mauvais souvenir ?
Pas tellement. Les anciens évoquent plutôt la finale perdue de 1999, après la victoire contre les Blacks à Twickenham en demie. Peut-être pour que nous ne perdions pas de vue qu’il ne faut jamais se croire arrivé tant qu’une compétition n’est pas terminée. Mais nous sommes conscients d’une chose : c’est que l’équipe du XV d’Angleterre qui nous attend samedi n’a rien à voir avec celle que nous avons battue à deux reprises durant les matchs de préparation cet été. Elle a considérablement évolué pendant cette Coupe du monde et pris de plus en plus confiance en ses capacités. A preuve, l’abnégation et le courage dont elle a fait preuve pour venir à bout de l’Australie.
A titre personnel, c’est une équipe que vous allez découvrir…
C’est vrai que je n’ai pas une grande expérience internationale, mais j’ai pas mal joué contre des clubs britanniques en Heineken Cup et en Bouclier européen. Suffisamment en tout cas pour savoir que les Anglais sont très rigoureux, très concentrés, et que face à eux il faut toujours se montrer attentif car ils ne laissent jamais passer une occasion et prennent tous les points qui se présentent. Donc, notre discipline se doit d’être exemplaire, comme elle a pu l’être contre les Néo-Zélandais.
Quand vous pensez à eux, est-ce en tant que champions du monde ?
Ils l’ont été en 2003 et le resteront encore pendant quelques jours. Mais nous pensons à eux comme à une équipe de rugby comme les autres. De la même façon que nous avons considéré les All Blacks la semaine dernière comme une équipe comme les autres. Autrement, autant rester chez soi ou changer de métier.
Vous attendez-vous à un match aussi dur, voire plus dur, que contre les Blacks ?
Plus dur, parce que cette fois nous sommes attendus au tournant. La semaine dernière, personne ne donnait cher de notre peau, et si nous avions perdu on nous aurait sans doute pardonné beaucoup de choses. Cette fois, si nous perdons, ce ne sera pas le cas. En outre, les Anglais sont un peu dans le même état d’esprit que nous. On les annonçait éliminés en quart de finale, et ils sont là, bien déterminés à jouer leur va-tout. La pression est donc différente.
D’autant que, après avoir écarté les Blacks, vous renouez avec le statut peu envié de favoris…
Les Anglais ont battu les Australiens, vice-champions du monde puisque derniers finalistes. Je ne vois donc pas en quoi nous mériterions le statut de favoris.

Anelka vient de marquer sans que l'arbitre ne se rende compte de sa position hors-jeu, c'est de bonne augure pour ce soir!!!

Trinquetaille a écrit:

Anelka vient de marquer sans que l'arbitre ne se rende compte de sa position hors-jeu, c'est de bonne augure pour ce soir!!!

Merci d'arreter tes hors sujet, pour parler du match de foot il y a déjà un topic

Pour y retourner

Cette première demi-finale entre Nordistes en vue d'affronter en finale un Sudiste est surprenante. Il y a huit jours peu avaient placé des kopecks sur un France-Angleterre. Tous ou presque avaient mis leur bas de laine sur un Australie-Nouvelle-Zélande. Annoncé encore plus moribond que l'équipe de France, le XV de la Rose a surgi de ses cendres. Les critiques, annonçant la veille de Angleterre-Samoa que les Anglais commenceraient à jouer à 16h15 alors que le match était prévu à 15 heures, se sont subitement tues pour laisser place à une joie et un enthousiasme non cachés.

Et comme les Bleus ont offert aux Anglais un remake de la demi-finale de 2003 et non un choc sanglant face aux Blacks, alors la cote d'amour pour les protégés de Brian Ashton a connu une montée en puissance. Quasi inexistants avant ces quarts de finale, les joueurs du XV de la Rose reviennent sur le devant de la scène.

La suprématie est loin d'être celle de 2003, mais leur efficacité derrière un pack conquérant est toujours redoutable surtout que les Anglais sont à 160 minutes d'entrer définitivement dans l'histoire en devenant la première équipe à conserver son titre... Mais pas trop vite la musique ! Ashton et ses joueurs ont passé la semaine à calmer les envies soudaines de tout un peuple assoiffé de reconnaissance rugbystique après quatre sombres, très sombres années.

Pour au moins retourner en finale, les Anglais vont s'appuyer sur les vainqueurs de l'Australie. Comme les Bleus l'ont fait aussi. Comme les Pumas et à un joueur près les Springboks. Ce qui veut dire que comme les autres demi-finalistes, les Anglais avanceront à visage découvert : occupation du terrain adverse, conquête solide, défense irréprochable et après en avant toute. Simple, mais souvent très efficace. Assez pour y retourner ?

STATS

. Avec 31 ans et 358 jours de moyenne, le XV anglais qui débute est le plus âgé de l'histoire de la Coupe du monde. C'était déjà le cas face à l'Australie.

. Sur ses trois demi-finales de Coupe du monde, l'Angleterre n'en a perdu qu'une seule. C'était en 1995, face à la Nouvelle-Zélande (45-29). Elle avait battu l'Ecosse en 1991 (9-6) et la France en 2003 (24-7).

. Avec 120 points marqués jusque-là, l'Angleterre est l'équipe la moins prolifique parmi les demi-finalistes. L'Argentine est à 162 points au total, la France à 208 et l'Afrique du Sud à 226.

Continuer à écrire l'histoire

Tout cela était si mal engagé. On ne refera jamais assez l'histoire de cette Coupe du monde. Mais après cet échec en ouverture du Tournoi face aux Pumas d'Argentine; cet exploit en quart de finale à Cardiff face aux All Blacks, que ce serait magnifique de boucler la boucle en affrontant en finale les cousins argentins ! Pour cela, les Bleus doivent franchir l'obstacle anglais et les Pumas l'écueil sud-africain. Autant dire que les retrouvailles ne sont pas encore programmées.

Comment les Bleus en sont-ils arrivés là ? Une révolte des joueurs est une analyse avancée à plusieurs reprises. Avant le choc déjà décisif contre l'Irlande, Thierry Dusautoir l'affirmait : "Nous voulons écrire notre propre histoire." Joli pied de nez à toutes récupérations ou assimilations à des événements passés. Que ce soit la lecture de la lettre de Guy Mocquet ou la comparaison au parcours des Bleus du football de 1998. Les Bleus de Raphaël Ibanez n'en sont pas moins patriotes, pour preuve cette réponse en bleu-blanc-rouge au haka néo-zélandais. Aune de l'exploit à venir.

Maintenant, les Bleus doivent répondre à un défi multiple : enchaîner deux performances de haut niveau, être au point physiquement après ce choc face aux meilleurs joueurs du monde, ne pas décevoir tout un peuple qui s'est mis à pousser derrière eux. Pousser, il le faudra et fort en mêlée fermée (redoutable arme anglaise) et ne pas commettre de fautes (pied de Wilkinson) tout en améliorant la touche.

Pour cela, il faudra faire mieux qu'en 2003 quand les Anglais avaient bouté les Bleus hors du Mondial, après s'être mieux adaptés aux conditions météo. Ah oui, le ciel samedi soir devrait être clément. Et tant mieux car un temps de chien aurait fait l'affaire des adversaires. Le XV de France est bien en train d'écrire sa propre histoire, mais il reste deux chapitres à écrire pour que l'histoire devienne un vrai conte de fées.

STATS

. La France n'a plus perdu au Stade de France devant l'Angleterre depuis le Tournoi 2000 (9-15). C'est d'ailleurs la seule victoire anglaise à Saint-Denis en sept rencontres.

. Comme l'Angleterre, la France a la possibilité d'atteindre sa troisième finale de Coupe du monde après 1987 (perdue devant la Nouvelle-Zélande) et 1999 (défaite face à l'Australie).

. Dix Français figurant dans les 22 aujourd'hui étaient déjà sur la feuille de match lors de la demi-finale de 2003 contre cette même Angleterre: Jauzion, Dominici, Poitrenaud, Michalak, Harinordoquy, Betsen, Thion, Pelous, Ibanez et Milloud.

Rugbyrama

Je faisais simplement une petite analogie entre ces "petits coups de pouce du destin" qui profitent à nos équipes de foot et de rugby. Ce post est donc à la fois rugbystique et footbalistique, je ne méritais une réponse aussi sèche comm si je personnifiais l'antifrance. Je vous excuse sualex, à quelques heures du match qui va rétablir tous les comptes de notre pays et remettre nos concitoyens dans le sens de la marche, je comprends que l'on soit tendu.

agenais du 45 a écrit:

Moi, il me tarde d'être vers 23 h, ce soir. J'espère qu'ils vont regretter d'avoir mis Jeanne d'Arc dans tous ses états, ici, à Orléans...

A 23 heures on sera peut-être entrain de jouer les prolongations ?

Lors de notre derniére défaite contre les anglais ( c'était à Twickenam au mois de Mars ) Mike Catt et Monsieur Kaplan étaient là ...comme ce soir ! Mauvais présages ?

On était pourtant favoris ,aprés nos belles prestations sur les 3 matchs précédents ! Et les anglais avaient bus la tasse face aux irlandais . En plus tout avait bien commencé pour nous puisque nous menions 12 à 3 .

Puis Mike Catt s'est servis de son expérience pour venir jouer sur Ibanez qui était dans les vaps suite à l'action précédente . Essai de Flood qui avait pris la succession de Wilkinson . Au fait,Flood il est dans les 22 ce soir ? Ca il faut que je vérifie .

Aprés cet essai , ils ont pris la tête au score , et galvanisés ont tenus bon jusqu'au bout , marquant un trés bel essai de plus .

Skréla était sortie à la mi-temps , remplaçé par Beauxis qui avait été bon dans le jeu au pieds de dégagement .

Quand ils jouent contre nous , ces anglais sont parfois un vrai cauchemar tellement ils ont du bol .

Finalement ce soir j'ai aussi peur que samedi dernier

agenais du 84 a écrit:

Finalement ce soir j'ai aussi peur que samedi dernier

Nous sommes deux car moi aussi !

J'espère que, après ce match, on continuera à voir la vie en rose

Beauxis poursuit son apprentissage

12 octobre 2007 - 18 h 40 - Jean-François PATURAUD

Comme face aux Blacks, Lionel Beauxis sera titulaire samedi soir au Stade de France contre l’Angleterre. Après Dan Carter, c’est au tour de Jonny Wilkinson de se mettre sur sa route.


Il était attendu au tournant à Cardiff. Titulaire face aux All Blacks pour sa neuvième sélection, Lionel Beauxis avait un défi aussi magnifique que risqué à relever sur la pelouse du Milennium Stadium. Si, comme tous ses partenaires, il a d’abord souffert, tant dans le jeu qu’au pied, le jeune ouvreur parisien s’est ensuite repris. A tel point que l’encadrement des Bleus a choisi de lui renouveler sa confiance, quitte à laisser de nouveau sur le banc Frédéric Michalak pourtant décisif la semaine passée. « Battre les Blacks, c’est toujours énorme, lançait-il cette semaine à Marcoussis. Mais l’objectif n’est pas encore atteint. Il nous reste encore deux matchs et cela passe par ce week-end avec un match très dur face aux Anglais. » Une semaine après avoir croisé la route de Dan Carter, durant un peu moins d’une heure, l’ancien Palois, dont le modèle à suivre a toujours été le Néo-Zélandais Andrew Merhtens, se frottera ce week-end à un autre ouvreur de génie, Jonny Wilkinson. Le héros du Mondial 2003.

« C’est très motivant de jouer face à des joueurs comme ça, se félicite le jeune prodige, cela donne envie de prouver et de se donner à fond. Wilkinson défend très bien, c’est un excellent buteur. Bref, un joueur complet. Ça va être un beau challenge. »Un de plus pourrait-on dire pour ce gamin de 21 ans qui commence à se faire un nom sur la scène mondiale. Interrogé sur les qualités de son vis-à-vis, le numéro 10 anglais ne tarit d’ailleurs pas d’éloges sur son cadet. « Il faut avoir du talent pour savoir gérer la pression aussi jeune, supporter un tel poids et rester suffisamment calme pour donner une direction au jeu, soulignait Wilkinson. Faire ça contre les All Blacks, une équipe qui a réponse à tout, c'est une performance qui mérite le respect. Ce n'est pas forcément quelque chose que je savais faire à son âge. Ce qui en dit long sur lui, également, ce sont les noms des joueurs (Skrela et Michalak) qu'il supplante pour être titulaire à son poste, qui sont des joueurs du plus haut niveau mondial. »

Toujours aussi discret malgré l’exploit face aux Blacks, Beauxis reste prudent. « Ça va être plus que coriace samedi soir, reprend-il. Comme on l’a vu lors de leur victoire face aux Australiens, les Anglais sont forts devant et derrière ils peuvent s’appuyer sur des joueurs comme Jason Robinson, quipeuvent faire la différence. Ce sera un match très dur et il va falloir relever ce défi. On sait de toute façon à quoi s’attendre. » Lui, comme les autres, jouera gros ce week-end. En cas de bonne performance, le Tarbais pourrait s’installer pour de bon comme le numéro 10 du XV de France. « Il sera un grand joueur et un grand ouvreur, nous confiait voilà quelques jours l’ancien international Didier Camberabero. C’est un joueur de qualité, bien dans sa tête, qui a des atouts de défenseur. Lionel, il a tout ce qu’il faut pour réussir. Il a les qualités pour mais comme tout joueur à l’ouverture, il passera un jour à travers. Il doit alors s’attendre à avoir un retour de bâton. » Le plus tard possible serait le mieux…

Le site rugby

Les Bleus en route

Les Bleus sont en route pour le Stade de France. Le bus a quitté l'hôtel à 18h30 direction le Stade de France et l'histoire.

Rugbyrama

Un public coloré

Alors que quelques grilles du Stade de France sont déjà ouvertes, les supporters affichant plusieurs couleurs : NZ, Irlandais, Australiens et bien sûr Français et Anglais.

Rugbyrama

agenais du 84 a écrit:

Lors de notre derniére défaite contre les anglais ( c'était à Twickenam au mois de Mars ) Mike Catt et Monsieur Kaplan étaient là ...comme ce soir ! Mauvais présages ?

On était pourtant favoris ,aprés nos belles prestations sur les 3 matchs précédents ! Et les anglais avaient bus la tasse face aux irlandais . En plus tout avait bien commencé pour nous puisque nous menions 12 à 3 .

Puis Mike Catt s'est servis de son expérience pour venir jouer sur Ibanez qui était dans les vaps suite à l'action précédente . Essai de Flood qui avait pris la succession de Wilkinson . Au fait,Flood il est dans les 22 ce soir ? Ca il faut que je vérifie .

Aprés cet essai , ils ont pris la tête au score , et galvanisés ont tenus bon jusqu'au bout , marquant un trés bel essai de plus .

Skréla était sortie à la mi-temps , remplaçé par Beauxis qui avait été bon dans le jeu au pieds de dégagement .

Quand ils jouent contre nous , ces anglais sont parfois un vrai cauchemar tellement ils ont du bol .

Finalement ce soir j'ai aussi peur que samedi dernier

J'ai oublié de vous rappeler que sur ce match à Twickenam Chabal avait été bien contré par les anglais mais il jouait n°8 .

C'est mort et désolé pour le supporters de Michalack, il a été la brèle du soir .... De toute façon j'ai trouvé les joueurs émoussés, bien avant la 1ère mi temps... Betsen qui soufflaient comme un boeuf fatigué dés lors que les 3/4 rattaient ... Un peu trop compartimentée, respobsabilisée, l'équipe...C'est un mal récrent , "les trop payés " des années 70 sont toujours là...
Au fait Caucau, il joue contre Montpellier ?

Pour parler de Caucau va dans "Parlons de Montpellier / Agen" là tu auras des infos