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 Mondial de rugby : un succès, mais après...

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MessageSujet: Mondial de rugby : un succès, mais après...   Mondial de rugby : un succès, mais après... Default12Ven 19 Oct - 7:43

Mondial de rugby : un succès, mais après...
[ 19/10/07 ]







La compétition qui s'achève ce week-end a fait recette. L'IRB doit mieux gérer le développement du rugby au niveau mondial.


La Coupe du monde de rugby qui s'achève ce week-end avec la « petite » finale France-Argentine ce soir au parc des Princes et la conquête du titre suprême demain au Stade de France avec le match Angleterre-Afrique du Sud, a été un grand succès pour un sport qui demeure encore confidentiel à l'échelle de la planète (3,5 millions de licenciés contre 250 millions dans le football). Au plan financier, l'International Rugby Board qui désigne aujourd'hui son nouveau président, vraisemblablement le Français Bernard Lapasset, se frotte les mains. Même si les chiffres ne sont pas divulgués, tous les experts s'attendent à voir l'IRB encaisser une somme d'environ 262 millions d'euros. Pour le Comité d'organisation le bénéfice de 5,5 millions sera atteint pour un budget de 218 millions. Grand gagnant dans l'Hexagone : l'activité touristique. « Nous nous étions assignés comme objectif d'assurer 200.000 nuitées et 100.000 repas, c'est chose faite », se félicite Jean-Louis Zevaco, le directeur général de Mondisera, la centrale de réservation mise en place par le groupe Accor pour l'événement. Il précise : « Notre objectif commercial est atteint, sans « couac », ni délogement. Avec l'agréable surprise de constater que dans les 10 villes concernées, le Mondial a rempli les hôtels sans porter préjudice à la clientèle habituelle. Ce qui n'avait pas été le cas pour les Coupes du monde de football en France en 1998 et en Allemagne en 2006. »

Des records de recettes


Bonne surprise aussi, les prix ont été tenus. Le secrétaire d'Etat en charge de la Consommation et du Tourisme, Luc Chatel, a indiqué dans un premier bilan, vendredi dernier, que les augmentations du prix des chambres étaient de l'ordre de 16 %, soit bien en deçà du seuil de 25 % fixé par Mondiresa. Il a indiqué que l'événement sportif avait attiré 350.000 visiteurs étrangers et qu'il devrait générer un chiffre d'affaires hôtelier de 100 à 150 millions. « Les supporters de rugby dépensent plus que ceux de foot, a dit Luc Chatel. Les Néo-Zélandais et les Australiens n'ont pas hésité à débourser entre 10.000 et 15.000 dollars pour un séjour en France. » Jean-Louis Zevaco révèle que « les hôtels ont battu des records de recettes dans les bars ». Sans aucun incident à déplorer au pays... de la loi Evin. Côté sponsors, satisfaction aussi. « Nous ne regrettons pas d'avoir investi autant sur une compétition [5 millions de tickets de sponsoring plus 5 millions d'actions d'accompagnement, NDLR] se déroulant sur notre territoire, sachant que nous sommes présents dans le rugby depuis vingt ans. Les retours sont excellents », analyse Sylvie Lagourgue, directeur du marketing et de la communication de GMF. VediorBis, dans un communiqué, estime que la participation de l'entreprise en ressources humaines comme « sponsor officiel » lui a assuré une très large couverture médiatique et son rôle comme conseil en RH a également « contribué à renforcer son image et l'intérêt porté par la presse sur l'implication de la marque ». On notera que les équipementiers ont fait de bonnes affaires notamment Nike en contrat avec les équipes nationales anglaises et françaises, précisant que les 430.000 maillots des Bleus, déjà livrés avaient trouvés preneurs (« Les Echos » du 8 octobre). L'institut marketing Gfk a estimé à 720.000 le nombre d'écrans plats vendus sur les mois d'août et septembre à l'occasion de ce Mondial. Le groupe TF1 (avec Eurosport) se frotte bien sûr les mains ayant engrangé plus de 42 millions de recettes publicitaires. Le match France-Angleterre du 13 octobre a battu un record historique pour un match de rugby, avec plus de 18,3 millions de téléspectateurs et un pic à plus de 20 millions dans les dix dernières minutes de la rencontre.

Engouement des jeunes


Bruno Lalande, directeur de TNS Sport, relativise toutefois : « La médiatisation du Mondial de rugby n'a pas été aussi puissante que les promesses : en trente-huit jours de compétition, cette épreuve a été 33 % plus faible en bruit médiatique que la Coupe du monde de football 2006 sur vingt-neuf jours ; respectivement 22.492 UBM (*) pour le rugby contre 33.600 pour le Mondial de football en Allemagne. » Il ajoute : « Le rugby doit encore et toujours poursuivre son développement et sa professionnalisation. » C'est la tâche à laquelle va devoir s'atteler la Fédération française. Depuis le début du Mondial, les clubs de rugby de l'Hexagone croulent sous les demandes de nouvelles licences, en particulier chez les moins de 15 ans, avec une hausse de l'ordre de 20 à 30 %, selon la FFR. Il va falloir trouver les éducateurs et les équipements, deux problèmes que connaît bien le nouveau secrétaire d'Etat aux Sports, Bernard Laporte, ex-entraîneur des Bleus, qui prend ses fonctions lundi. Au plan international, la tâche de l'IRB est immense. Les « petites » nations rugbystiques présentes en France (Canada, Etats-Unis, Géorgie, Japon, Portugal...) ont séduit le public. Or le fait d'avoir accordé l'organisation de la prochaine Coupe du monde à la Nouvelle-Zélande au détriment du Japon risque de « refermer » le cercle, « le pays au long nuage blanc » n'ayant pas les moyens d'accueillir 20 nations en 2011. Du coup, l'IRB envisage de ramener la compétition à 16 pays et d'organiser une compétition de « seconde zone ». Stupide. Espérons que le nouveau président du rugby mondial, Bernard Lapasset, fera comprendre à ses amis anglo-saxons que l'avenir du rugby ne se situe plus tout à fait dans les pays fondateurs. Sinon, l'essai français ne sera pas transformé.

ALAIN ECHEGUT


Les Echos
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