Portrait. Christian Stoltz, un air de familleDans la famille Stoltz je voudrais le petit frère…Après Conrad qu’on ne présente plus et Mathys qui officie cette année en tant qu’entraîneur des avants du SUA, voici Christian le cadet. A 25 ans, le natif de Pretoria (1m88, 102kg) vient de poser ses valises à Oyonnax (Ain).
Débutant sa carrière avec la province sud africaine des Griquas des moins de 21 ans, Christian Stoltz décide par la suite de venir rejoindre ses frères en France. Destination Bègles où il vient rendre visite à son aîné Mathys. S’entraînant pendant quatre mois avec le groupe, le troisième ligne ne peut cependant prendre part à aucunes rencontres de championnat faute de licence. Après une courte escapade à Valence d’Agen, il rejoint à nouveau Mathys, cette fois-çi à Bayonne qui recherche un numéro huit pour son équipe espoirs. Performant il intègrera à plusieurs reprises l’équipe première et disputera même quelques matchs de Top 16, « un excellent souvenir » glisse t’il.
Faire ses preuvesToutefois Christian aimerait pouvoir jouer plus, c’est pour cela qu’en 2005 il décide de rejoindre Massy, club de fédérale 1 dirigé par Alain Tingaud, où son frère vient d’être recruté en tant qu’entraîneur. Ce dernier raconte « Son arrivée à la base n’était pas prévu, mais le président Alain Tingaud désirait encore trois joueurs dont un troisième ligne. J’en ai profité pour le faire venir. Cependant les choses étaient claires, il devait faire ses preuves et ce n’était pas à moi de l’imposer dans l’équipe. » Après trois matchs joués l’affaire était dans le sac « il a sorti trois matchs énormes, les dirigeants étaient vraiment contents. Pour dire, même quand il était blessé on venait me voir pour me demander si il ne pouvait pas jouer avec un bon strapping (rires). »
A la fin d’une première saison prometteuse il choisit de rester à Massy sur le conseil de son aîné de dix ans malgré les appels du pied de différents clubs de Pro D2. Ce n’est qu’un an plus tard qu’il se décide à faire le grand pas au moment où son frère rejoint le SUA.
Sa nouvelle vie à Oyonnax ? « Je suis content pour l’instant tout se passe bien, j’ai l’occasion de jouer assez régulièrement j’espère que cela va continuer. » Parmi ces rencontres disputées, l’une restera inoubliable, la réception de Pau « C’était la première fois que je jouais contre mon frère Conrad qui comme Mathys est un modèle pour moi, ce fut un grand moment, en plus nous avons gagné ». Autre fait marquant, le déplacement à Toulon « J’ai eu la chance d’être titulaire à Mayol et de vivre cette ambiance incroyable, 14000 spectateurs qui chantent c’était magnifique, puis jouer contre des joueurs de la trempe de Georges Gregan reste un véritable honneur. »
Place désormais à Agen, et à ce déplacement samedi à Armandie qu’il attend avec beaucoup d’impatience « Je ne sais pas si je serai dans le groupe mais je l’espère sincèrement. On s’attend à un match difficile mais on veut montrer qu’Oyonnax a les moyens de s’imposer n’importe où. Même si nous n’avons pas de très grosses individualités, nous formons un trés bon collectif »
« Fier de lui »Gageons que Mathys lui ne sera pas du même avis au moment de fêter ces retrouvailles. Un frère aîné toutefois très fier du parcours de son cadet « Quand je vois tout le chemin qu’il a parcouru je suis vraiment très fier de lui. Je le vois encore tout petit. A cette époque pour lui déjà le monde c’était le rugby, il ne pensait qu’à ça. Sa chambre était tapissée de posters de Conrad. Très vite au vu de son gabarit on a pu s’apercevoir que ce ne serait pas un trois quart (rires). Il ne cesse d’apprendre et de s’améliorer au fil des années, c’est une véritable éponge. » Samedi, de la famille Stoltz seul manquera Conrad qui jouera au même moment avec Pau contre le Racing Metro. Même les parents auront effectué le déplacement, actuellement à Oyonnax (ils ont assisté au match de leur fils contre Blagnac) ils descendront en même temps que Christian et passeront le week-end en terre Lot-et-Garonnaise. Mais rassurez-vous, toute la famille au grand complet sera réunie pour passer les fêtes de noel à Agen.
Alexandre Paillou