Adrien Pampouille : « Rien n’était acquis »Adrien Pampouille (1m78, 83kg) a disputé samedi dernier face à Oyonnax son premier match en professionnel. Natif de Bergerac (Dordogne), c’est en suivant l’exemple de son grand frère que l’arrière agenais découvre les joies de l’ovale. Premier club, Lalinde, où il débute en minimes en compagnie d’un certain Jean Monribot. Junior, il décide de rejoindre le voisin perigourdin, club au sein duquel il participera au championnat de France de Fédérale 1. C’est en 2006 qu’il intègre le Sporting Union Agenais, devenant l’arrière de l’équipe espoirs entraîné à cette époque par le duo Guillaume Bouic-Patrick Diniz. Après avoir effectué une bonne partie de la préparation estivale en compagnie de l’équipe première, le jeune joueur âgé de 20 ans se voyait offrir ce week-end en l’absence de Pepito Elhorga et de Sofiane Guitoune l’opportunité de faire étalage de ses qualités devant l’exigeant public d’Armandie. Impressions.
PB : Qu’avez-vous ressenti au moment de pénétrer sur la pelouse lors de cette première titularisation face à Oyonnax ? Je me suis dit que j’avais atteint mon premier objectif qui était de jouer avec les professionnels. L’autre objectif majeur étant de réussir une carrière dans le rugby.
Sofiane Guitoune en sélection, Pepito Elhorga blessé et en instance de départ, vous avez du vous dire que c’était le bon moment ?C’est vrai que je me suis dit que j’avais une chance, mais vous savez Henry Broncan est quelqu’un de très mystérieux et aurait bien pu opter pour une autre solution. Ce n’était pas acquis d’avance
Vous avez effectué la préparation d’avant saison avec l’effectif premier, comment cela s’est-il déroulé ?Avec les autres jeunes il nous a fallu un certain temps d’adaptation. Les gars venaient de descendre de Top 14, ce n’était pas évident d’effacer tout ça. On s’est intégré petit à petit.
Que vous a dit Henry Broncan avant et après la rencontre ?Avant il ne m’a rien dit de spécial. A la fin pas de grandes phrases non plus, juste qu’il était content et que c’était bien.
Comment avez-vous vécu ce match face à Oyonnax ?Quand j’ai vu le temps qu’il faisait en début d’après-midi (pluie, vent) je me suis dit qu’il y allait y avoir deux situations possibles. Soit j’allais être souvent sollicité, notamment sur les réceptions de chandelles, soit au contraire je n’allais pas toucher un ballon de la soirée. Au final je suis assez satisfait de ma prestation, j’ai pu négocier quelques bons ballons.
Avez-vous été surpris par une différence de niveau entre le championnat espoir et la Pro D2 ?Pas spécialement. Vous savez cette année avec la poule élite il y a vraiment de très bons matchs en catégorie espoirs. Plus qu’une différence de niveau je dirai que c’est le style de jeu qui est different. Il y a peut être plus de jeu en espoirs et d’avantage de combat en Pro D2 mais les deux championnats sont intéressants à jouer.
Un mot sur cette équipe espoirs que vous fréquentez depuis la saison dernière.Ca fait deux ans que j’y suis maintenant et tout se passe pour le mieux, on a un bon groupe et on s’entend tous très bien. Il y a d’ailleurs ce dimanche un match très important à la maison contre Clermont.
Justement où serez-vous ce week-end ? A Aurillac avec l’équipe première ou bien à Armandie face à Clermont ?Ca dépendra d’Henry Broncan, on verra jeudi soir. Si il me convoque pour Aurillac tant mieux, sinon ce n’est pas grave je retrouverai le groupe espoirs avec plaisir tout en gardant mes objectifs dans un coin de ma tête.
Propos recueillis par Alexandre Paillou