Bande de petits veinards je vais même vous donner la version originale et intégrale de mes propos
Bravo et Merci à Sualex pour son travail
Un papier sur Vulcain ? C’est faire bien trop d’honneur à un simple internaute supporter agenais…
Mon nom et mon prénom n’ont pas d’importance puisque je suis plus connu sur les forums de rugby et autour des stades sous le pseudo Vulcain.
Agenais de naissance, j’ai quitté Agen après l’obtention du baccalauréat pour poursuivre des études à Talence, Bordeaux et Lyon. Une année à Mérignac sous les drapeaux. Puis pour le travail un séjour à Roanne, Ussel, Béziers et finalement installation à Bédarieux en 1999.
Une épouse, trois enfants et deux boxers composent mon autre tribu…
Le rugby, j’ai attrapé le virus, tout petit en accompagnant mon père (ancien dirigeant du SUA et du PA…).
J’ai pratiqué le rugby seulement à l’école de rugby dans les catégories poussins, benjamins et minimes au sein du SUA et en scolaire UNSS…des catégories où tout le monde pouvaient jouer : les bons et les moins bons comme moi

…J’ai quand même eu la chance d’être coaché par des figures comme René Bénésis ou Robert Gimbert.
Mais je prenais bien plus de plaisir à regarder les matchs de rugby qu’à les jouer ; et n’ayant ni le physique, ni le talent suffisants je n’ai pas insisté…sur les terrains.
On peut dire qu’en matière rugbystique je suis bien meilleur en théorie qu’en pratique

…
J’aime le rugby et le SUA et je me considère comme un privilégié…En effet, mon « éducation rugbystique » je l’ai acquise auprès de mon père et de Monsieur Charles Calbet que j’accompagnais lors des déplacements du SUA à l’extérieur…Jamais les trajets ne m’ont semblé longs tant les anecdotes et les analyses du connétable étaient passionnantes…C’est grâce à Monsieur Calbet que j’ai appris l’histoire du rugby agenais. On ne peut pas faire meilleur professeur …
Ainsi de 1976 à 1990 j’ai pu assisté à près de 80 % des matchs du Sporting, depuis 1990 j’en vois beaucoup moins, éloignement oblige.
Aujourd’hui, j’essaye de voir au moins un match sur deux, mais je vais voir le SUA plus souvent à l’extérieur qu’à Armandie. Je me dit que c’est à l’extérieur qu’il a le plus besoin de mon soutien

. L’inconvénient c’est que j’assiste à plus de défaites que de victoires
Je n’ai pas d’idole ou de modèle de joueurs : tous les rugbymen méritent le respect…mais certains joueurs m’ont davantage fait vibrer…Philippe Sella, Coco Delage, Bernard Lavigne (pour sa période ailier) chez les arrières…Murray Mexted, Bernard Delbreil, Daniel Dubroca et la Matole (Jean-Louis Tolot) chez les avants…
Tiens, je n’ai cité que des joueurs de la période 76-90…de la à dire que c’est l’époque dont je serai le plus nostalgique…En tout cas, c’était la période où le SUA jouait des phases finales qui me procuraient des émotions que je n’ai jamais retrouvé avec le système actuel de poule unique…une période où le SUA jouait des finales…
Le SUA aujourd’hui…est rentré dans le rang…
La rétrogradation en PROD2, je l’ai vécu mieux que je ne le craignais…Je pense que c’est surtout du au fait que j’ai vécu des évènements familiaux plus tragiques…
Mais j’ai trouvé l’atmosphère du match et de l’après match de la rencontre face au Stade Français complètement surréaliste…
Je pensais le SUA à l’abris d’une telle mésaventure car j’étais persuadé qu’il y aurait toujours eu au moins deux équipes plus mauvaises et moins bien classées que le SUA…Fatale erreur…
Mais bon, il faut se faire une raison…avec une élite réduite à 14 clubs, une saison loupée se paie cash. Dans le passé le SUA pouvait échouer au stade des 16ème de finale (ce qui équivalait à une place comprise entre la 17ème et 32éme position dans la hiérarchie nationale) mais conserver sa place dans l’Elite du rugby Français.
Donner des explications à l’échec du SUA la saison dernière est délicat à faire de l’extérieur. Néanmoins je pense que dans l’histoire personne n’est irréprochable : le naufrage a été collectif à tous les étages du club…
Cette année, le SUA ne semble pas avoir retrouvé confiance et sérénité qui seront indispensables pour se libérer davantage et réussir dans l’entreprise qu’il s’est fixée.
La rétrogradation s’avère un traumatisme bien plus difficile à surmonter qu’un simple changement d’entraîneurs l’aurait laissé entendre…Les balbutiements de ce début de saison ne sont pas spécifiques au SUA. Il suffit de regarder ce qui se passe chez nos compagnons d’infortune narbonnais ou ce qui s’est passé chez les autres rétrogradés des saisons précédentes…
L’équilibre de l’équipe reste précaire…L’équipe manque de liant avants trois quarts…et de régularité dans la performance.
J’espère que malgré ces résultats irréguliers, nos joueurs ne lâcheront rien, qu’ils se battront jusqu’au bout…Car pour se sortir du « bourbier » de la PROD2 ce n’est pas la qualité du jeu qui primera mais bien l’envie et la motivation de gagner…
Seul le premier de poule aura la certitude de remonter, et aujourd’hui, notre SUA n’a pas la tête d’un premier de classe…mais nous ne sommes qu’en décembre, le diplôme ne sera délivré qu’en juin…
Les joueurs actuels que j’apprécie sont Guinazzu, Debaty, Badenhorst, Soucaze, Monribot, Laffitte (à mince, il n’est plus là…) les arrières sont plus discrets…mais bon, nous sommes en hiver et les terrains et le temps ne sont pas propices aux grandes envolées de nos gazelles
Un mot sur la jeunesse du SUA : Sore, Lassalle, Ostrikov, Culine, Carabignac, Ahotaeiloa, Mignardi, Pampouille, Vaka, Guitoune…nous avons là l’ossature d’une équipe qui pourrait être très performante dans 5 ans…s’ils sont toujours là…
Cette jeunesse c’est la force vive d’un club…les raisons d’espérer à un avenir plus glorieux que le marasme actuel. Mais attention de ne pas les griller trop vite. Il faudra les ménager .Une carrière aujourd’hui est devenu beaucoup plus aléatoire que dans le passé. Les risques de blessure et de lassitude sont bien plus importants. Alors croisons les doigts pour eux et pour le bonheur futur du SUA…
Je considère que dans notre malheur (la rétrogradation), la venue de Monsieur Henry Bronca est la meilleure des choses qui pouvait nous arriver dans l’espoir de pouvoir nous redresser …si le sorcier gersois conserve le même enthousiasme qu’il a eu jusque là…Il a forcément un charisme et une légitimité auprès des joueurs que peu d’entraîneurs peuvent revendiquer…Mais il ne pourra rien sans l’implication totale des joueurs, car au final ce seront toujours les joueurs qui gagneront ou perdront les matchs…Je fais confiance à Broncan pour préparer les joueurs dans les meilleurs conditions physiques, techniques, tactiques et mentales pour réussir…aux joueurs de conclure.
Mathis Stoltz, avec le groupe actuel ou les anglophones sont nombreux, est aussi un choix judicieux. Et j’ai le sentiment qu’il fait partie d’une famille assez exceptionnelle au niveau de la mentalité (travail, humilité, gentillesse, disponibilité). D’ailleurs je me demande ce que donnerait un duo d’entraîneurs Mathis et Conrad Stoltz…
Sous la tutelle de Mathis, nos avants ont progressé…
Guillaume Bouic représente le symbole d’un certain jeu agenais qui malheureusement a beaucoup de mal à s’exprimer sur le terrain…Certains ont évoqué un manque de disponibilité de Guillaume pour expliquer les errements de notre ligne de trois quarts…Je ne sais pas, mais la dernière fois que j’ai discuté avec lui, il me paraissait un peu désabusé (c’était à la fin du match de Narbonne)
Agen-Toulon …c’est d’abord des souvenirs, les terribles matchs de phases finales des années 80 (les deux demi toulousaines, le quart nîmois, la finale du Du Manoir au Parc des Princes) mais aussi l’humiliation de janvier 1987 à Mayol, 7 jours avant une rencontre du Tournoi des 5 nations où les Dubroca, Erbani, Berbiziers, Bérot et Sella avaient sombré…45 à 3. Des matchs intenses où les oppositions de style avaient encore une signification…
Sinon Toulon, je ne connais pas plus que ça…à part le Mont Faron, la rade, l’Arsenal et …Mayol !
En fait c’est comme la plus part des villes où je me suis rendu, je n’en connais bien souvent que le stade de rugby.
Sinon, je reconnais volontiers une certaine estime pour le RCT, parce que ce fut peut être notre meilleur ennemi, Lourdes n’étant plus là…Mais surtout parce que malgré les apparences, le SUA et le RCT, bien qu’ayant dans le passé développé des jeux bien différents se ressemblent par leurs valeurs ancestrales partagées de fierté, bravoure, abnégation et combat. En résumé je dirai que le SUA et le RCT ont le même fond, seul la forme diffère.
Le public Toulonnais est exubérant, chauvin, bruyant et nombreux quand le RCT a de bons résultats…mais il est aussi truculent, chaleureux, amoureux, connaisseur et fidèle…il véhicule un esprit rugby qui tend parfois à disparaître…Bien sûr, il peut y avoir parfois des débordements malheureux…mais comme partout…
Il peut paraître effrayant de l’extérieur, mais il est passionnant de l’intérieur et mérite d’être connu. Respect.
Un pronostic pour le match de dimanche : D’abord un constat le premier SUA-RCT de PROD2 attirera plus de spectateurs à Armandie que le dernier SUA-RCT de TOP14…
Pour en venir au match, les forces et faiblesses des deux équipes semblent s’être inversées…Hier c’était le pack de Toulon qui était le plus redouté, aujourd’hui ce sont ses trois quarts…Pour Agen, c’est l’inverse…et j’en viens à souhaiter un temps et un terrain pourris pour la réception du RCT…Les temps changent
Les tribunes seront pleines, ce sera forcément un match spécial, un choc de prétendants à la remonté directe…Dans ce genre de match, c’est le combat et la discipline qui feront la différence…Mais comme toujours, le vainqueur sera celui qui concrétisera dans ses temps forts et gardera la sérénité dans les temps faibles…
Nous allons rencontrer une équipe qui a la capacité de remonter 15 points en dix minutes, aucun relâchement ne sera toléré sous peine de grosse désillusion…
Un bon résultat à Aurillac serait intéressant pour le SUA pour mieux appréhender le match de Toulon…
Pour les Fêtes de Noël, je serai en famille dans le Bordelais, mais j’ai quand même prévu de faire un aller retour sur Agen, le dimanche 23…pour communier avec mon autre famille…L’espace d’un match, je pourrai peut être oublier que le SUA ne fait plus partie de l’élite du rugby français surtout si l’ambiance, le jeu et le résultat sont conformes à mes espérances…Ce sera toujours ça de pris.