Réactions sur la 5ème journée de Heineken Cup

Victoire du Stade Français 19 à 11 face à Bristol
Pas terrible ces parisiens

oui mais gros match du petit bastareaud qui a failli etre élu homme du match ( c dimitri swar-truc qui l'est)

HCup suite :
Bourgoin perd d'un point contre Ulster (24-25)
En Challenge :
Dax perd à Leeds, Montauban et Brive aussi ...à la maison !

Concernant le CAB, il est à noter que les 2 piliers sortis sur blessure à l'origine des mélées simulées (...et de la colère du président Goze !)samedi dernier à A.Giral étaient titulaires hier soir...!
...Ce que L.Seigne, grand amateur de l'exercice, appelle "jouer avec la règle"!

à propos de bastareaud, je m'étonne qu'on n'ait pas cherché un deal lors de l'affaire des contrats -pré" contrats
on aurait pu regler tout ça à l'amiable avec mAX
genre : ok vous prenez Basta en leasing ! on lui fiche la paix, pas de poursuites, vous le payez et quand on revient en top 14, vous nous le rendez , prêt terminé

Il me semble avoir lu que Mr Tingaud ne souhaitait pas régler cette affaire à l'amiable avec Bastareaud.

Quelle claque pour Biarritz. Pourtant les saracens, c'est vraiment pas des terreurs... Ce sera même l'équipe faible de ces quarts de finale avec les London Irish...
Alors certes ils ont un gros paquet d'avant, mais bon le BO aussi... En tout cas, le BO, quand il ne va pas très bien ne supporte pas les confrontations avec les équipes anglaises de niveau moyen. C'était grotesque contre Northampton l'an dernier, et humiliant cette année contre les Saracens... Que dire des Saracens? Un gros paquet d'avant emmené par un Chris Jack qui ne subit jamais les impacts que ce soit en défense ou en attaque, qui ne perd pas un ballon, qui en gagne, qui avance, un Vyvyan survolté, une troisième ligne rugueuse... Une belle capacité à enchainer une fois que le premier rideau est franchi... Pour franchir ce premier rideau, ils jouent très près de la défense que ce soit au ras avec le 9 en travers qui a 4 ou 5 solutions à hauteur, ou sur la largeur où ils prennent très peu de profondeur. Il faut que le premier rideau soit très costaud, parce qu'une fois qu'ils ont franchi, Ils sont puissants et bien organisés. Mais peut-être que face à un gros premier rideau ils sont réduits à l'impuissance parce qu'ils n'ont pas de jeu au pied long et ils jouent tout sur la capacité du porteur du ballon à avancer à l'impact où à prendre l'intervalle... Le tout est de museler Jackson, qui est à l'origine de la plupart des trous dans la défense...

Heureusement demain qu'il y a un match nettement plus attrayant entre Clermont et le Munster. Il va y avoir du combat devant...

2008 pourrait être une année galloise. Deux équipes, Cardiff et Neath-Swansea sont en ballotage plutôt favorable pour se qualifier pour les quarts. Cela fait longtemps qu'on ne les a pas vu à pareille fête... Cardiff est une équipe très complète. Les Ospreys semblent moins costauds devant mais quelle ligne d'attaque! Je serai pour ma part ravi de les voir en quart...

Du côté anglais, la défaite à Edimbourg scelle le sort de Leicester. Une crise à venir?
Les Wasps pourraient aussi passer à la trappe mais sans déshonneur.
Gloucester est un prétendant sérieux, mais pas réjouissant.
Les London Irish profitent d'une poule trop facile. Mike Catt a beau se bonifier avec l'âge, et posséder le meilleur jeu au pied de la planète (quelle démonstration en une mi-temps contre Perpignan), on ne voit pas bien ce qu'ils vont faire à ce niveau...

Les irlandais pourraient n'avoir aucun représentant en quart si le Munster, qui n'a pas la partie facile, craque... Les autres provinces ont failli...

Les écossais sont surprenants. Glasgow a été en lice pour la qualification! Remarquable même si bien entendu il faut relativiser au vu du niveau de la poule et surtout de la forme de Biarritz...
Edimbourg a battu sur son terrain le Leinster et Leicester, SVP...

La coupe à moitié pleine

Clermont a rempli son contrat en battant le Munster ce dimanche 26-19. Les Auvergnats, trop indisciplinés, ont pourtant laissé les Irlandais marquer le bonus défensif et restent deuxièmes de poule. Ils devront attendre la dernière journée, à Llanelli, pour espérer se qualifier...

Clermont reste donc en course. Mathématiquement. En s'imposant à Michelin contre le Munster, les Auvergnats ont remplie une partie du contrat. Ils regretteront pourtant leur indiscipline, qui les a fait jouer pas moins de 26 minutes en infériorité numérique. Elle s'est payée cash en fin de match, avec des Irlandais plus frais et un O'Gara toujours aussi précis au pied, qui a permis aux siens de revenir avec le point de bonus défensif. Du coup, ce petit point irlandais, conjugué à la victoire bonifiée des Wasps dimanche, rend improbable une qualification clermontosie la semaine prochaine.

Le Munster n'a pourtant pas vu le jour une heure durant. D'entrée de jeu, les Auvergnats se montraient dangereux avec une séquence de jeu de plus de trois minutes dans les 22 mètres adverses. Mais ils ne marquaient pas, contrairement à O'Gara qui concrétisait la première incursion des siens dans le camp clermontois par une pénalité à la 11e. Ce n'était que partie remise pour les hommes de Vern Cotter qui revenaient d'entrée dans les 22 mètres irlandais. Percutant sur chaque impact, Clermont envoyait du jeu, encore et encore, et se voyait récompensé à la 18e par un premier essai, de Mignoni qui prenait un trou de souris après un énième regroupement devant l'en-but irlandais.

Le Munster tentait d'étouffer les velléités offensives auvergnates - en vain-, et se mettait à la faute. Toujours aussi impeccable au pied, Brock James ajoutait six points dans l'escarcelle de l'ASMCA (25e et 32e). Le public de Michelin crut bien à un deuxième essai à la 32e mais la vidéo révélait que Vermeulen avait été retourné avant d'aplatir. Pas de problème, les Français en remettaient une couche par Ledesma (34e).

Fin de match compliquée

20-3, l'addition était salée mais logique pour le Munster, qui se contentait d'endiguer la vague auvergnate, peu aidé il est vrai par un Ronan O'Gara en petite forme. Il mettait enfin la main sur le ballon en fin de première mi-temps, alors que Clermont jouait à 14 après le carton jaune de Jacquet (40+2e). O'Gara concrétisait par une deuxième pénalité (40+6e). Les Irlandais démarraient plutôt bien la deuxième mi-temps, à 15 contre 13 avec un deuxième carton jaune clermontois pour Malzieu, coupable d'un en-avant volontaire (42e). Mais les Français tenaient bon. Et reprenaient vite l'initiative du jeu. James ajoutait trois points à la 56e après un groupé-pénétrant dévastateur de ses avants dans les 30 mètres irlandais.

La fatigue se faisait ressentir toutefois et le Munster inscrivait son seul essai à l'heure de jeu, par Mafi après un contre de 80 mètres. Il profitait de l'indiscipline clermontoise - troisième carton jaune, pour Audebert à la 71e, suite à un mauvais geste - pour revenir à 23-16 et ainsi empocher le bonus défensif. O'Gara portait même le score à 23-19 à la 77e. Les trois points supplémentaires de James à la 80e ne privaient pas les Irlandais du bonus. Dommage, car les Français sont passés extrêmement près de la très bonne opération du week-end.

Rugbyrama

Très bonne analyse, dédé !
Concernant les provinces écossaises,il est vrai qu'elles surprennent agréablement alors...gare au prochain Ecosse-France !

Pat de Mérignac a écrit:

Très bo nne analyse, dédé !
Concernant les provinces écossaises,il est vrai qu'elles surprennent agréablement alors...gare au prochain Ecosse-France !

Pour être plus sérieux, personne ne réagit sur Clermont-Munster (désolé de ne pas parler de matchs d'Agen mais je préfère commenter ce que je vois...)?

Les avants du Munster ont été (un peu) chatiés, et cela n'arrive pas souvent!
Les clermontois peuvent en vouloir un peu à l'arbitre. Il les a beaucoup plus sanctionnés, et pas qu'un peu... Mais les clermontois m'ont surpris. Ils ont mis autant de jeu que d'habitude mais ils paraissaient extrêmement nerveux. Ils l'ont joué passionnel, ils étaient survoltés, en transe (voir le regard hagard de Mignoni littéralement dans un état second, qui n'arrêtait pas de gesticuler), et je comprends que l'arbitre ait voulu les sanctionner un peu plus pour faire descendre cet état d'excitation assez surréaliste. En vain. Je pense que cette attitude "sanguine" les a pénalisés. Bon ceci n'explique pas le laxisme au sol de l'arbitre, quia permis beaucoup de choses au Munster jusqu'à énerver les clermontois qui se sont faits sanctionner... Mais...

Si Clermont passe à la trappe, c'est un des plus solides prétendants au titre qui disparait... Parce que bouger le Munster devant de la sorte n'arrive pas tous les jours... Le Munster attendait bien Clermont au large en coupant les extérieurs et cette tactique était payante parce que les clermontois se sont mis à faire tomber les ballons au large ou à prendre la pression, mais dès que les avants clermontois ont remis la main sur le ballon, ils ont été au supplice. Au point que lorsqu'ils ont eu des ballons les hommes du Munster préféraient directement envoyer leurs centres au charbon plutôt que d'envoyer les avants... Bref, en bousculant une référence au niveau du pack de cette manière, le pack de Clermont s'affichait comme un des meilleurs d'Europe. Et le meilleur pack est souvent celui qui gagne à la fin...

Sinon on retiendra que ce qu'a bien aimé Mesnel (pourquoi est-ce Caalbou qui se tape tous les matchs pourris?) dimanche, c'était de voir Mignoni pousser Stringer après une introduction en mêlée. Cela prouvait que Mignoni avait pris de la bouteille et qu'il était plus mature selon Mesnel (pour moi, c'était un signe de son extrême agitation qui n'a pas plu à l'arbitre à mon sens). On situe immédiatement la qualité des commentaires... On pourra lui rappeller également que sa nationalité ne l'oblige pas à prendre fait et cause pour Clermont...
Enfin, au niveau des animateurs, ceux de France 2 sont nuls. Sur Sport+, j'aime bien Pires. Gilardi, très critiqué, n'était pas si mal...

Entièrement d'accord avec toi dédé... pour les commentateurs, Mesnel est vraiment d'un chauvinisme et d'une nullité crasse!

Berdos juge l'arbitrage européen

En Coupe d'europe les Clubs français ont souvent du mal à s'adapter aux méthodes des arbitres britanniques. Christophe Berdos, le plus fin des sifflets français, liste les points de divergences.

Les Clermontois étaient amers, dimanche soir, malgré leur victoire sur le Munster (26-19). Et pour cause, ils ont passé plus de vingt minutes à quatorze et près de dix minutes à treize contre quinze après avoir reçu trois cartons jaunes de la part de l'arbitre anglais de la rencontre M. Kidney. Dans les couloirs du stade Marcel-Michelin, Jean-Marc Lhermet, le manager auvergnat voyait rouge : « On n'a rien à reprocher aux joueurs. Je ne dis pas qu'ils n'ont pas commis de fautes, mais les cartons sont beaucoup trop sévères notamment celui sur Loïc Jacquet. » Deux autres arbitres ont défrayé la chronique européenne en ce début de saison. M Changleng, l'Ecossais, qui avait officié lors du match London Irish - Perpignan et retraité depuis. Il avait été la cible d'une sortie virulente de la part de l'ancien manager des Bleus Jacques Brunel : « Je crois que cette victoire nous a échappée à cause de l'arbitre. Il a eu une façon de se comporter scandaleuse : on revient avec quatre blessés, trois cartons jaunes, un essai de pénalisation et avec une dernière pénalité - pour clore - où il trouve comme argument que l'on écroule un maul ! Il nous a mis le complet, c'est aussi clair que cela. Il a tout fait pour que les London Irish gagnent cette partie. » A Biarritz, M. Owens, l'arbitre gallois du match BO-Glasgow, avait largement alimenté les conversations avant la rencontre et plus encore au fil du match.

Indiscipline ou incompréhension, Christophe Berdos, arbitre international, livre un regard impartial sur deux camps qui s'opposent : joueurs français / arbitres anglo-saxons. « Les clubs tricolores sont habitués à un arbitrage un peu plus large en Top 14, alors que les arbitres d'outre Manche dégainent le carton plus facilement que nous. »

La Coupe d'Europe évolue à un niveau d'intensité supérieur. Le jeu s'accélère, mais il y a moins de phases de combat et d'affrontements et c'est à ce niveau que l'arbitrage français diffère du britannique selon Berdos : « On a des interprétations qui divergent sur les phases de plaquage par exemple. Les Britanniques arbitrent beaucoup plus l'équipe qui défend alors qu'ils doivent privilégier l'attaque. »

Ce qui conduit fatalement à des confusions entre les acteurs d'un même match et avantage inconsciemment les formations habituées à ce type de décisions. D'autant que les Anglais, Irlandais, Gallois ou Ecossais abordent avec une autre philosophie le rôle de l'arbitre. Ils l'ont intégré comme un élément extérieur au jeu, au même titre que le vent ou l'état du terrain. « C'est pour ça que les joueurs ne discutent jamais une décision. Un exemple ! En Coupe d'Europe, quand nous signalons un ruck. Même si l'arbitre à tort, le joueur stoppera son action. En France, s'il est persuadé que c'est lui qui a raison, il continuera de jouer. » Or avec un arbitre britannique, il coûtera une pénalité à son équipe et recevra sans doute un carton jaune. D'où la nécessité pour les équipes du Top 14 de rapidement se plier aux us et coutumes des Britanniques. « Nous aussi avons du mal à nous adapter quand nous allons officier en Grande-Bretagne », concède le meilleur arbitre français actuel. « Par exemple, sur la règle de l'avantage, les arbitres britanniques laissent profiter beaucoup plus longtemps que nous avant de revenir à la faute initiale. » Question de culture, à charge aux joueurs d'apprendre à voyager ou recevoir.

Rugbyhebdo