Il jouait avec les reichel samedi dernier.
Au tour de Saimoni Vaka ?Voilà maintenant deux ans que Saimoni Vaka (1m82, 85kg) a posé ses bagages dans la préfecture Lot-et-Garonnaise. Repéré à Dubaï lors de la coupe du monde des moins de dix-neuf ans en 2006 en même temps que des joueurs comme Andrei Ostrikov, Anton Peikrishvili ou Thibault Lassalle, l’ailier fidjien vient intégrer l’équipe espoirs agenaise entraîné par Guillaume Bouic et Patrick Diniz et démontre en l’espace d’une saison qu’il est un remarquable finisseur.
Convié à effectuer la préparation estivale avec l’équipe première, le joueur du pacifique se blesse malheureusement dés le mois de septembre après avoir livré quelques prestations prometteuses. S’en suivront de longs mois d’absence où le jeune ailier manquera cruellement à un effectif agenais peu riche en trois-quarts ailes et peu épargné par les pépins physiques (Vainqueur, Caucaunibuca).
De retour il y a quelques semaines, il est convoqué dans le groupe Lot-et-Garonnais destiné à aller affronter Tarbes sur ses terres. C’est alors que la poisse le rattrape. Touché derrière la cuisse lors de l’ultime galop d’entraînement, il est contraint de déclarer forfait et de laisser sa place au jeune Vincent Perez rappelé en urgence. Il lui faudra encore patienter.
Son match de reprise il l’effectua finalement samedi dernier à Armandie avec les juniors reichel face à Aurillac. Il disputa quatre-vingt minutes et inscrivit l’un des deux essais agenais défaits pour l’occasion 24 à 18. Une remise en route que le jeune fidjien a apprécié « ça s’est bien passé je n’ai pas trop souffert, ça fait du bien de jouer au rugby et j’espère pouvoir évoluer bientôt avec l’équipe une. »
Intégrer l’équipe première, voici l’objectif de Saimoni, et il ne serait pas étonnant au vu de la pénurie qui frappe la ligne de trois-quart agenaise de le voir s’imposer sur une aile très prochainement. Henry Broncan attend en tout cas beaucoup du retour de son jeune attaquant « Vaka, c'est une bombe. Il fait 10 s 50 au cent mètres, il faudra compter avec lui » avait t’il déclaré en tout début de saison.
Caucaunibuca, le grand frèreBeaucoup de supporters attendent aujourd’hui avec impatience une association Caucaunibuca-Vaka, nul doute que celle-ci ne manquerait pas de charme. Force est de constater cependant que ce duo a pour l’instant plus eu l’occasion de se croiser au sein de l’infirmerie agenaise que sur la pelouse d’Armandie. Toujours est-il que la star fidjienne est un véritable grand frère pour le jeune îlien « c’est un très grand joueur, l’un des meilleurs ailiers du monde et le savoir ici à Agen est pour moi une grande motivation. »
Une présence appréciable pour Saimoni qui ne voit sa famille qu’une fois par an, à chaque intersaison. Logé au centre de formation, ce dernier partage son temps entre rugby, études et amis.
Signer un contrat professionnelActuellement sous contrat espoir, l’international des moins de dix-neuf ans souhaite rester à Agen et signer un premier contrat professionnel « je suis bien ici à Agen, tout est à ma disposition pour que je puisse progresser, me perfectionner. Mon souhait maintenant est de passer professionnel. » Après Lassalle, Sore, Monribot et Guitoune, Saimoni Vaka sera-t-il le cinquième élu de la génération « 87 » à prolonger l’aventure avec le club Lot-et-Garonnais ? Les prochaines semaines répondront à cette interrogation. Il sera alors temps pour le jeune joueur du pacifique de penser à réaliser son plus grand rêve qui est d’intégrer son équipe nationale « ce serait un très grand honneur pour moi de jouer pour mon pays, un véritable rêve ». Nul doute que si les blessures le laissent tranquille, un très bel avenir lui est promis.
Alexandre Paillou