Vous le savez peut-être ou pas, mais l'ex-capitaine de la grande équipe de France éliminée en demie de son mondial tient une rubrique dans le midol du lundi et dernièrement, Brian Ashton en était le sujet. Une chronique élogieuse a priori mais qui appartient aux genres de propos qui sous couvert de vous complimenter vous balancent plus de choses méchantes que positives.
Donc il resortait de cet article élogieux qu'Ashton était un intellectuel quelque peu déconnecté de la réalité, bien mieux pour théoriser à la fac que pour diriger une équipe de rugby, que la RFU avait hésité à le limoger eu égard à son grand âge et à sa "fragilité" et que cette même fragilité physique sapait son autorité auprès de ses joueurs, et que cela avait été le grand problème de la sélection anglaise au dernier mondial...
Au bout d'un moment, cela m'a un peu énervé.
Sous prétexte de se sentir caustique et spirituel, tout n'est pas bon à dire.
Il faudrait donc rappeller à Ibanez qu'Ashton, c'est celui qui entrainait Bath au début des années 90 avec à la clé une domination écrasante du championnat, remporté plusieurs fois de suite avec des doublés coupe-championnat, et ce avec un jeu très offensif et de très grande qualité.
Ensuite il faut rappeller que lors de son passage comme sélectionneur de l'équipe d'Angleterre, il a construit avec très peu de temps et de moyens des équipes très compétitives et avec beaucoup de caractère. Capables d'éliminer les français de leur mondial à Paris. Une équipe d'Angleterre qui sous l'ère Ashton a été invaincue en compétition face aux français (3 matchs, deux du tournoi et la demie), et qui a fait une coupe du monde pleine de panache. Pendant les 1 an et demi de son passge comme sélectionneur, Ashton n'a jamais renié ses convictions sur le jeu et les anglais ont produit durant cette période un rugby de très grande qualité.
Sans oublier que c'est un formidable formateur, à l'origine de la reconversion réussie Jason Robinson à XV mais aussi de l'éclosion de la génération dorée actuelle du rugby anglais.
Pour finir, il est utile de rappeller que si la RFU a longuement hésité avant de le limoger, ce n'était pas pour ménager son grand âge mais parce que cette décision était injustifiable. Ashton avait en un an obtenu les meilleurs résultats anglais depuis 4 ans dans le tournoi et il avait avec six mois de préparation amené son équipe en finale du mondial. Sans parler de la qualité des matchs produits. Johnson est parvenu à obtenir le poste par des manigances politiques et la RFU n'a pas eu le courage d'assumer ses bassesses...
Quand on parle d'un grand monsieur du rugby comme Brian Ashton, on évite de dire n'importe quoi... D'autant que l'équipe que raille Ibanez a éliminé l'équipe dont Ibanez était le capitaie et qu'on avait tout fait pour faire gagner, mais qui n'avait aucune âme. Les anglais d'Ashton eux en avaient une.
Si M. Ibanez a de la rancune et de l'amertume à faire passr vis à vis de ceux qui ont mis fin prématurément mais à la loyale à sa carrière en EDF, qu'il le dise franchement et ne se cache pas derrière une pitoyable ironie.
Vraiment une **°_°** ce joueur!
Sujet: Chronique de Raphaël Ibanez 
Mer 22 Oct 2008 - 14:31
