Interview. Le troisième ligne est en grande forme.
Jean Monribot : « On monte en puissance »Ménagé toute la semaine, Jean Monribot a encore éclaboussé la pelouse d’Armandie de toute sa classe, samedi, contre La Rochelle. A 21 ans, le troisième ligne aile agenais, qui a cédé cette année ses galons de capitaine à Adri Badenhorst, s’affirme de plus en plus comme un leader de ce groupe.
Revenons tout d’abord sur cette rencontre face au Stade Rochelais (19-16). Une victoire difficile, mais importante pour le SUA.Oui, un succès qui fait du bien au moral. C’était notre premier gros test de la saison face à une équipe qui prétend à la montée et on est allé se le chercher avec les tripes. Cette victoire va souder encore plus le groupe, c’est avec des matchs comme ça que l’on progresse.
La Rochelle est l’équipe qui vous a fait la meilleure impression jusqu’à présent ?Absolument. Pendant quatre-vingt minutes ils ont su mettre du rythme, de l’engagement. Ce fut un vrai match de haut niveau et dans ces cas là, la moindre erreur se paie souvent cash. On a réussi à les contrer et c’est une satisfaction. On a pu voir en fin de match qu’on était de mieux en mieux d’un point de vue défensif. Sur les plaquages un contre un, on n’a rien lâché. Ce n’est pas encore le top mais on monte en puissance.
Il était également important de terminer cette deuxième série de rencontres sur une bonne note, quand on se souvient que la première, elle, s’était clôturée par une défaite à la maison contre l’Union Bordeaux-Bègles.Oui pour le moral c’est bien de rester sur une dynamique positive. Nous avons maintenant deux semaines pour bien préparer la réception de Colomiers qui s’annonce assez dangereuse. Nous allons encore affronter une équipe très joueuse, un peu dans le même style que La Rochelle. Il est temps, désormais, de se rapprocher du haut du classement et à ce titre les deux prochains déplacements à Lyon et Aurillac seront déterminants.
« Adri Badenhorst tient la baraque »
Comment expliquez-vous les difficultés actuelles du SUA dès qu’il s’éloigne de ses bases ?Je ne sais pas, c’est assez bizarre. On n’arrive pas à reproduire ce que l’on montre à domicile. A chaque fois on se met en difficulté, on offre des points. Ce que je peux dire, c’est qu’on travaille là-dessus et j’espère que ça finira par payer.
En ce qui vous concerne, vous enchaînez les prestations de grande qualité, cela doit vous faire plaisir ?C’est vrai que je me sens bien en ce moment. Cette semaine, j’ai eu la chance de ne pas être trop sollicité. A Béziers, j’ai pris un petit pet aux ischios, j’en ai profité pour souffler et me régénérer. Cela m’a permis d’arriver dans les meilleures dispositions, samedi, face à La Rochelle.
Un mot sur la capitanat qui est revenue cette année à Adri Badenhorst. Qu’est-ce que cela change pour vous ?Cela me libère un peu. Quand vous êtes capitaine, vous pensez plus souvent à l’équipe qu’à vous-même. Je me recentre désormais plus sur mon jeu.
Adri, lui, est quelqu’un d’exemplaire que ce soit sur le terrain ou en dehors. Il parle peu mais trouve toujours les mots justes. Il est positif. Il nous tient la baraque depuis de le début de la saison.
Un Monribot pouvant en cacher un autre. Après Jean, voici Pierre qui commence à pointer le bout de son nez. Parlez-nous un peu de lui.Il a 18 ans et joue en première à Lalinde en Fédérale 3. Il a commencé le rugby à l’age de 6 ans et évolue lui aussi au poste de troisième ligne aile. Il est cependant plus costaud que moi, plus robuste, ce n’est pas le même style. C’est quelqu’un qui est très porté nature et qui reste très attaché à sa terre.
Serait-il envisageable de vous voir réuni sous le maillot agenais ?Peut-être. Autant quand je lui en parlé il y a quelques années il n’était pas trop chaud, autant là il commence à y réfléchir. Cela pourrait être pour lui une belle opportunité. Il va finir la saison avec Lalinde et on verra ensuite. Nous sommes en train d’en discuter avec Henry (Broncan).
Propos recueillis par Alexandre Paillou.