01/12/2008 15:41 - L'Equipe -
Rugby - Top 14 - Dal Maso: «Les pieds sur terre»
En dominant Clermont (12-11) au stade Guy Boniface, le Stade Montois a frappé un grand coup et s'est rappelé au bon souvenir de tous ceux qui envoyaient déjà le club en Pro D2. Les Landais ne sont pas morts, et avec cette deuxième victoire d'affilée, ils reviennent fort dans la course au maintien. Marc Dal Maso, l'un des entraîneurs du club, ne cache pas son bonheur mais ne se montre pas surpris de la performance de son groupe, en nets progrès depuis trois semaines. Il ne s'emballe pas non plus, et sait que la saison est encore longue.
«Marc Dal Maso, le Stade Montois a créé la sensation en battant Clermont samedi. Que retenez-vous de ce match ?
C'est un exploit. En recevant Clermont, on ne pensait peut-être pas prendre quatre points. On était déjà content d'avoir gagné contre Dax, parce que ça nous sortait un peu la tête de l'eau. là on est en train de nager, on n'est pas encore hors de danger mais on recommence à nager. Ce résultat va aider les joueurs et le club à mieux gérer la suite de la saison. C'est la victoire d'un groupe, d'un état d'esprit.
Au delà du score, c'est aussi la manière qui a frappé les esprits. Votre équipe a été très solide, et elle a énormément progressé ces dernières semaines. Que s'est-il passé au sein du club ?
Je pense que depuis trois semaines et le match à Castres, où on avait pris 26-6 mais le score n'était pas mérité, il y a eu beaucoup de progrès. . C'est là-bas malgré la défaite que l'équipe a su répondre à nos attentes en termes d'organisation défense et de maîtrise collective. C'était déjà de bon augure. Ensuite il y a ces deux victoires de suite qui font que nous avons pris un peu plus d'assurance dans le jeu et dans la maîtrise de ce que l'on fait. L'équipe a du coeur, c'est vrai, mais elle est aussi intelligente.
Pour la première fois vous avez remporté deux rencontres consécutives. Avez-vous franchi un palier ?
Je ne sais pas si on peut dire qu'un palier est franchi. Sur ces trois derniers matches, il y a des choses qui se sont passées, mais il faut toujours se remettre au travail pour le week-end qui arrive. C'est bien d'avoir gagné, ça nous remet dans le bon sens, mais il reste du travail. Sur ces trois matches, il n'y a eu que du bien, donc c'est positif pour la suite.
Au classement vous revenez fort dans la course au maintien.
On est à trois points de Castres, à cinq points de Toulon et de Bourgoin, donc on n'est pas très loin. Ces clubs-là sont comme nous, ils sont en difficulté, ils sont dans le dur. C'est à nous ne pas lâcher. En gagnant contre Clermont, on se dit pourquoi pas, mais il ne faut pas rêver et il faut garder les pieds sur terre. On a un mois de janvier qui est périlleux mais qui peut aussi être positif puisqu'on reçoit deux fois (Montauban et le Stade Français) et on se déplace une fois (à Toulon). Si on garde le même état d'esprit, on peut espérer des choses.
Beaucoup de gens vous avez condamné d'avance avant le début de la saison. Ce sursaut constitue-t-il une forme de revanche ?
Non il n'y a pas de revanche. Le club sait depuis 28 juin que le Top 14 c'est un autre championnat, c'est plus dur, plus intense, plus compact. On savait qu'on allait jouer le maintien, donc le reste on ne s'en préoccupe pas. On est dans une phase de construction du club, essayons de construire comme il faut, sainement et intelligemment, comme on le fait depuis plusieurs années.
Place maintenant au challenge européen avec ce double rendez-vous contre Viadana. Comment abordez-vous ces rencontres ?
On les aborde de manière plus relax. On n'est pas dans un objectif important, même si ce serait bien de rester dans une bonne dynamique. L'objectif, c'est surtout de ne pas blesser de joueurs pour avoir toutes nos armes et tous nos atouts en main au mois de janvier.»
Propos recueillis par Aymeric MARCHAL