L'adversaire. Le centraîneur d'Albi, Daniel Blach, est originaire d'Astaffort.
Daniel Blach : "Ne pas prendre trop de risques"Né à Astaffort où il a grandi, Daniel Blach est le coentraîneur d’Albi en compagnie d’Eric Béchu. Satisfait du début de saison de sa formation, il s’attend à passer un gros test, ce dimanche, à Armandie face à une équipe agenaise en pleine confiance.
Quel bilan faites-vous de cette première partie de saison ?Par rapport à notre plan de marche, nous sommes dans les temps. On appréhendait un petit peu ce retour en Pro D2 sachant que les équipes reléguées ont toujours du mal la première année. A côté de cela nous avions décidé de façonner notre groupe afin qu’il soit performant en fin de saison pour les play-offs. Alors 3ème à une journée de la fin des matchs allers, on limite bien les dégâts.
Quel regard portez-vous sur ce championnat de Pro D2 que vous retrouvez ?Je ne dirai pas que c’est le jour et la nuit par rapport à l’époque où on y était mais le niveau s’est extrêmement resserré. Que ce soit en bas ou en haut, rien n’est encore fixé. Tout le monde peut battre tout le monde. N’ayant pas de marge, nous ne sommes jamais à l’abri, même à domicile.
On a pu le constater samedi dernier face à Auch (20-14)… Oui, on domine largement, on s’écroule quatre ou cinq fois dans leur en-but mais on se retrouve tout de même mené 11 à 3 à la pause. Heureusement on ne s’est pas affolé, on a réussi à revenir petit à petit avant de finalement l’emporter. Le groupe a fait preuve de sérénité et a réagi en équipe. C’est le point positif.
Place désormais à ce déplacement à Agen. Dans quel état d’esprit abordez-vous cette rencontre ?Exactement comme lors des matchs à Lyon ou au Racing. Nous aurons en face de nous une nouvelle fois une équipe qui tente de proposer un jeu complet. Nous allons essayer de nous concentrer sur la conquête et de ne pas prendre trop de risques.
Que vous inspire cette équipe du SUA ?Elle vient d’enchaîner 4 victoires et est en pleine confiance. C’est ce qui nous inquiète un peu. Quand vous êtes sur une dynamique positive, tout vous réussit. A nous de les faire douter.
Il y a-t-il des joueurs que vous craignez plus particulièrement ?Pratiquement tous. La plupart se sont déjà distingués dans le passé en Top 14. Après, bien sur, il y a le facteur Rupeni Caucaunibuca. Mais c’est surtout le collectif que nous craignons. C’est une équipe bien en place, difficile à manœuvrer.
Un mot sur le joueur fidjien.C’est le point d’interrogation. Quand on l’avait rencontré il y a deux ans en Top 14 il ne s’était pas trop illustré. On espère qu’il en sera de même ce dimanche. Quand il est dans bon jour, il n’a pas d’équivalent. Il apporte en plus de la confiance aux joueurs qui l’entourent. Nous allons essayer de l’isoler tout en n’offrant pas trop d’espaces à ses coéquipiers.
Qu’est-ce qui selon vous sera déterminant dans cette rencontre ?Outre la conquête, l’occupation du terrain au pied va avoir son importance. Comme on peut le voir à chaque match, il y a de plus en plus de ping-pong rugby. C’est un passage obligé. Après j’ai bien peur que cela se joue sur des erreurs individuelles ou au contraire sur un exploit. Il faudra une concentration maximum.
Ce match en tout cas aura pour vous une saveur particulière…Tout à fait, ayant grandi à Astaffort, j’ai souvent eu l’opportunité de venir à Armandie pour aller voir jouer le SUA. C’était la fête. J’espère qu’on y fera un résultat.
Propos recueillis par Alexandre Paillou.