Reprise. Il était absent depuis le 14 août dernier, il a joué une mi-temps avec les Espoirs ce dimanche.
Anthony Vigna : « Des moments difficiles »Il n’avait plus joué depuis le 14 août dernier ; c’était en amical, contre Tarbes ; Anthony Vigna a repris la compétition, ce week-end, au sein de l’équipe Espoirs agenaise qui recevait Dax à Armandie (46-7). Titularisé en seconde ligne (1), l’ancien montpelliérain aura disputé une mi-temps sans ressentir sa blessure au mollet. Une blessure qui l’aura éloigné plus de six mois des terrains et dont il a bien cru ne jamais se débarrasser. C’est avec beaucoup d’envie, mais aussi d’appréhension, qu’il aborde désormais cette deuxième partie de saison.
Vous avez disputé une mi-temps ce dimanche avec les Espoirs. Comment ça va ?Le mollet va très bien. J’aurais déjà du reprendre la semaine dernière à Biarritz mais le match a été annulé. J’ai repris la course sérieusement avant la trêve, les contacts depuis la rentrée. Tout est ok. J’ai joué une mi-temps mais j’aurais pu faire plus.
On imagine que l’appréhension devait être grande…Absolument. Après six mois d’arrêt je ne savais pas trop où j’en étais. Puis j’avais surtout peur de me repéter. Et tant que je n’aurais pas rejoué en première, j’aurai toujours cette pression. Ce match m’a servi à reprendre le rythme, à retrouver les réflexes de jeu. C’est un début.
Il y a-t-il eu des moments durant votre convalescence où vous avez eu envie de tout laisser tomber ?Oui, lors de mes deux rechutes. Je me suis dit que je n’allais jamais m’en sortir. Cela a été dur mais on a pris le temps. Je n’ai pas baissé les bras et j’ai vraiment envie de réaliser une grosse deuxième partie de saison.
Par rapport au groupe, vous ne vous êtes pas trop senti à l’écart ?On l’est un peu par la force des choses étant donné qu’on passe la majorité de son temps dans la salle de muscu. Mais il n’y a pas à se plaindre, les gars ici sont cool. Puis avec les autres blessés on formait un bon petit groupe. C’est plus difficile par contre pour les nouveaux. Damien Lagrange, par exemple, qui a été blessé presque en même temps que moi arrive d’un nouveau club, il a tout à prouver et malheureusement ne peut pas le faire. Ce n’est pas évident.
Quel a été votre emploi du temps durant cette période ?Contrairement à ce que l’on pourrait penser on bosse beaucoup plus quand on est blessé que lorsque que l’on ne l’est pas. On est tous les jours sur le pont. Ca varie entre vélo, rameur, winch…c’est assez intense. Puis après on reprend la course, faut s’entretenir.
Un mot sur vos coéquipiers. Que pensez-vous de leur saison jusqu’à présent ?Il y a eu un déclic avec ses deux premières victoires à l’extérieur à Lyon et Aurillac et depuis tout nous sourit. Cependant rien n’a changé, les entraînements ont toujours été sérieux, ce sont les mêmes joueurs. Il y a juste cette confiance en plus. Après bien sur il y le retour de Rup’s. Il fait une ou deux actions par match mais à chaque fois il est décisif. Ca compte. On commence à être craint par toutes les équipes, que ce soit à domicile où à l’extérieur et, ça, c’est une bonne chose.
A quand votre retour avec eux ?Ca je ne sais pas, le plus tôt possible je l’espère. On m’a demandé de bien m’envoyer sur ce match, le préparateur physique Alex Déjardin était plutôt content. Après si on me demande de faire d’autres matchs en espoirs je le ferai. Je me sens toutefois capable d’assurer une petite demi-heure.
Le match contre Pau, un pronostic ?Ca va être difficile, les palois tournent bien. Mais je suis confiant. Je craignais plus le déplacement à Auch après trois semaines sans jouer. Pour l’instant tout nous sourit, pourvu que ça dure.
(1) En Espoirs, les piliers doivent avoir moins de 25 ans.
Propos recueillis par Alexandre Paillou