Interview Patrick Laporte (Petit Bleu)

L'adversaire. Il est l'entraîneur des arrières de l'Union.

Patrick Laporte : « On n'est pas rassuré »


Patrick Laporte

Co entraîneur de l'Union SB-CABBG avec Frédéric Garcia, Patrick Laporte craint la réception du voisin agenais. Victorieux 17 à 14 lors du match aller à Armandie, les Girondins aimeraient remettre ça samedi. Mais ils se préparent à affronter une tout autre équipe.

Comment va l'Union avant ce match face au SUA ?

La victoire à La Rochelle a fait du bien dans les têtes. D'un point de vue comptable, elle nous permet d'être plus sereins. Depuis le début de saison nous connaissons des hauts et des bas. Nous sommes capables de réaliser de belles performances comme à Agen et de nous incliner face à des équipes dites plus modestes. On espère répondre présent ce week-end.

On se souvient que les Rochelais s'étaient imposés à Musard dans les dernières minutes, ce succès chez eux dans les mêmes circonstances est un joli pied-de-nez …

C'est vrai que cette défaite reste jusqu'à présent la grande déception de notre saison. On tenait le bon bout et on prend cet essai à la dernière minute sur une mêlée à 5 mètres de notre ligne… Rageant.
Cette fois-ci on ne peut pas dire qu'on était parti là-bas avec de réelles ambitions mais on a joué le coup à fond et ça nous a réussi. Depuis janvier nous nous posons plus de questions, nous prenons les matchs comme ils viennent et force est de reconnaître qu'ils sont de plus en plus aboutis. On perd de peu à Béziers, à Grenoble aussi, ça a payé contre La Rochelle.

Qu'est-ce qu'il manque encore à l'Union pour pouvoir jouer le haut du tableau ?

Un peu de chance mais surtout de la maturité. On a pu s'en rendre compte à de multiples reprises cette saison, on perd des matchs sur des erreurs très bêtes. L'équipe est jeune, notamment au niveau des postes clés et doit encore progresser. Mais je suis satisfait de l'état d'esprit de ce groupe qui s'accroche et qui ne lâche jamais rien. Ce n'est pas pour rien si on arrive souvent à décrocher le point bonus défensif.

Vous recevez le SUA, demain (18 h 30), à Musard. Comment abordez-vous cette rencontre ?

On s'attend à retrouver un Agen revanchard par rapport au match aller. C'est une équipe qui monte en puissance et qui n'a plus rien à voir avec celle que l'on avait affrontée à l'époque. Elle propose un jeu ambitieux avec beaucoup de mouvement, ils sont très forts en conquête également. C'est la meilleure attaque, bref on n'est pas vraiment rassuré au moment de les rencontrer.

Qui craignez-vous le plus dans cette équipe agenaise ?

Un peu tout le monde même si on sait qu'ils vont récupérer Rupeni Caucaunibuca, leur « match winner ». Même si il n'y aura pas de plan on s'en méfie énormément. Mais Agen est avant tout un collectif et on a pu le voir le week-end dernier à Paris où, malgré dix joueurs absents, ils ont un fait un match superbe. C'est vraiment intéressant ce qu'ils proposent en ce moment.

Qu'est-ce qui va être déterminant dans cette rencontre ?

Pour nous ça va être la défense. On devra faire attention à leurs relances. On sait aussi qu'il y aura un gros combat devant et dans ce secteur ils ne sont pas mal non plus. On n'a pas le choix, il faudra être à 100 % dans tous les domaines.

Depuis le début de saison, quelles sont les formations qui vous ont fait la meilleure impression ?

Sur celles que l'on a jouées je dirais Pau et La Rochelle. Après on voit aussi les matchs des autres et comme je vous le disais Agen a un jeu très plaisant. J'en fais d'ailleurs mon favori pour les phases finales en compagnie de La Rochelle.

De votre côté. Quelles sont vos ambitions pour cette fin de saison ?

Le président voulait que l'on termine entre la huitième et la dixième place. On est actuellement onzième, on va essayer de se rapprocher de cet objectif en glanant un maximum de points.

Propos recueillis par Alexandre Paillou