languill Champion de france
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| Sujet: Pas du tout adapté au comptoir Mer 25 Mar 2009 - 19:52 | |
| Je me suis dépouillé un bon article du 'Monde', je vous en copie colle les principaux passages... bonne lecture Ce que contient le dossier d’instruction de l’affaire Tarnac
LE MONDE | 25.03.09 | 17h41
Le dossier de l'affaire Tarnac[1], que Le Monde a pu consulter, près de mille pièces et procès-verbaux numérotés, peut être scindé en deux.
D'un côté, sept mois de filatures, d'écoutes, dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 16 avril 2008; de l'autre, quatre mois d'instruction, toujours en cours depuis la mise en examen, le 15 novembre 2008, de neuf personnes accusées de terrorisme et pour certaines, de sabotage contre des lignes SNCF en octobre et en novembre 2008.
Le dossier a beau être dense, il ne contient ni preuves matérielles ni aveux, et un seul témoignage à charge, sous X, recueilli le 14 novembre.
La police a déployé d'importants moyens comme en témoignent lestrès nombreuses écoutes téléphoniques et interceptions de courriers électroniques des mis en examen et parfois de leurs parents, bien avant les interpellations.
Des caméras de surveillance ont été posées autour de la ferme du Goutailloux à Tarnac (Corrèze) – considérée comme la base du groupe – et au domicile parisien de Yildune Levy et Julien Coupat.
LA SURVEILLANCE DU GROUPE NE DATE PAS D'HIER
Les filatures s'enchaînent, minutieuses mais peu démonstratives. Au fil des pages, on découvre les «albums photos» de tous ceux qui ont fréquenté les lieux.
L'interpellation des neuf, le 11 novembre 2008, trois jours après le sabotage constaté sur plusieurs lignes TGV, donne lieu à de nouvelles investigations: brosses à dents, rasoirs, sacs de couchage, manteaux, bouteilles, mégots sont examinés au plus près pour récupérer les ADN.
La surveillance du groupe ne date pourtant pas d'hier comme l'atteste, en 2005, l'enquête pour blanchiment versée à l'instruction.
Elle fait suite au signalement opéré par Tracfin[2] dès l'achat du Goutailloux[3].
"Julien Coupat et Benjamin Rosoux seraient membres de mouvances anarcho-libertaires et auraient participé, à ce titre, à de nombreuses actions contestataires", justifie la cellule antiblanchiment de Bercy.
La police financière note que Julien Coupat fait l'objet d'une fiche RG créée le 26 décembre 2002 [date qui correspond à l'occupation de Nanterre par des étudiants], modifiée le 28 octobre 2005 pour "mise sous surveillance".
Même chose pour Gabrielle Hallez et Benjamin Rosoux.
Jusqu'ici, aucun n'a fait l'objet d'une condamnation.
Les enquêteurs ont saisi et décortiqué les lectures du groupe. Le livre "l'Insurrection qui vient", attribué à Julien Coupat, – ce qu'il nie –, figure dans le dossier.
Isabelle Mandraud
[1] Tarnac est en Corréze. [2] est la cellule française de lutte anti-blanchiment. Elle dépend des ministres de l’Économie, des finances et de l’emploi ainsi que du Budget, ... [3] C’est une ferme de Tarnac.
Bertrand Deveaux, 22 ans, Elsa Hauck, 24 ans, Aria Thomas, 27 ans, Mathieu Burnel, 27 ans, puis Gabrielle Hallez, 30 ans, Manon Glibert, 25 ans, Benjamin Rosoux, 30 ans, et Yildune Lévy, 25 ans, ont tous, depuis, recouvré la liberté sous contrôle judiciaire.
Seul, Julien Coupat, 34 ans, considéré comme le chef, reste incarcéré.
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