RUGBY PRO D2, APRÈS AGEN - LYON. Avec un 15e succès lors des 18 derniers matches, le SUA avance sereinement
Le Sporting droit devant
10 essais pour Caucaunibuca, 7 pour Vaka et 11 pour Huget : le trio de choc du SUA est prêt pour les phases finales. (photo thierry-daniel vidal)
Que ça passe vite une saison ! Dimanche, après la victoire agenaise sur le LOU (25-0), Bastien Lanta, 19 ans, fils du célèbre moustachu d'Armandie, est venu féliciter son père, officiellement qualifié pour les demi-finales de Pro D2.
La dernière fois que Bastien s'était ainsi approché du couloir des vestiaires, c'était début octobre, après la gifle infligée au SUA par les Bordelais. C'était alors pour consoler papa : « Je n'étais pas revenu depuis, j'avais peur de porter la poisse... » Au final, c'est la mascotte du LOU, bière à la main, qui hurlait sa frustration en tribunes pendant que Mathieu Barrau se disait « satisfait » de sa reprise et que Jérôme Miquel avait répondu positivement à sa titularisation.
« Je ne m'attendais pas vraiment à débuter, car Romain (Sola) était sur une bonne dynamique et dans ces conditions-là, on a toujours besoin d'emmagasiner encore et encore de la confiance », réagissait l'ouvreur (34 ans), qui avait déjà joliment fessé du Lyonnais la saison dernière à Armandie en inscrivant
les 24 points du SUA (24-20). « Ah oui, je ne m'en rappelais même pas ! » Lanta non plus, qui, en attendant François Gelez, Cyril Chavet et Jalil Narjissi, sait donc pouvoir compter sur un groupe élargi, concerné, et surtout qui s'aime. « Il y a une super ambiance. On vit une belle aventure », s'enflamme Miquel, qui en a pourtant vu d'autres. « C'est pourquoi j'avais tant à coeur de bien jouer. Moi, c'est ma dernière saison, et je n'avais pas envie de gâcher ce qu'on est en train de construire. »
Dupuy, l'homme pressé
Sauf catastrophe samedi face à des Aurillacois qui ne courent après rien _ si ce n'est la peau du dauphin agenais, le SUA recevra en demi-finale et peut même se permettre ensuite, à Albi et lors de la venue du Racing, de placer quelques forces au repos et d'en remettre d'autres dans le rythme.
Le genre de projections sur lesquelles Christian Lanta n'a évidemment pas souhaité s'attarder : « On verra bien ». Pareil pour Sylvain Dupuy : « Je suis désolé, mais je vais encore vous dire qu'on prend les matches les uns après les autres. Les demi-finales, ce n'est pas encore. Il nous reste encore deux rencontres ». Plutôt trois. Comme quoi, à lui aussi, il lui tarde d'y être.
Auteur : thierry dumas
t.dumas@sudouest.com - 21/04/09