Agen à l'heure du Pacifique (Petit Bleu)

Le Petit bleu

Quatre joueurs maoris ont posé leurs bagages au SUA.

Agen à l’heure du Pacifique

Depuis plusieurs années, un vent du Pacifique souffle sur Armandie et apporte le soleil sur le terrain. Dans les travées du stade, on entend circuler de drôles de noms qui ne sonnent pas Français : Saïmoni Vaka, Ueleni Fono, Opeti Fonua et Rupeni Caucaunibuca. Ils sont Fidjiens ou Tongiens (sans compter le Samoan Ace Tiatia). « Des joueurs des îles » comme on dit. Ils représentent la tribu du SUA mais ont ramené un petit bout de Pacifique avec eux. Ils ne sont pas très bavards, s’expriment dans un franglais hésitant, mais ils n’ont pas besoin de parler. La vérité du terrain parle pour eux : entre Fono le chasseur de têtes ou Vaka le chasseur d’essais, on trouve un Fonua énormissime aux charges ravageuses. Rup’s ? On ne le présente même plus. Ici, il s’est fait un surnom. A eux quatre, ils ont inscrit plus d’un tiers des essais de leur équipe.

« Des joueurs pas comme les autres »

Mais qu’ont-ils de plus que les autres, ces joueurs du Pacifique ? « Ils ont des qualités naturelles inhérentes, explique Alexis Déjardin. Ils ne sont pas comme les autres. De part leurs gènes et leur morphologie caractéristiques de leurs racines, ils ont une musculature très développée des cuisses jusqu’en haut du corps. » Unis comme des frères, les 4 Dalton agenais sont inséparables sur et en dehors du terrain. « Ueleni, c’est le leader du groupe. C’est vrai qu’ils sont toujours ensemble, mais ils ne s’isolent jamais des autres joueurs, ajoute le préparateur physique agenais. Ils sont agréables et très simples, très sensibles à des valeurs comme la justice et le respect. Ils ne donnent pas facilement leur confiance, mais s’ils la donnent, il faut absolument la respecter. » A l’opposé de leurs exploits sur le terrain, on apprend à apprécier ces grands gamins d’une vingtaine d’années, animés d’une indéfectible joie de vivre et d’un éternel sourire d’enfant. « Ce que les gens savent moins, c’est que Rupeni est un homme de vestiaire. Il met l’ambiance » affirme Christian Lanta.

Un fidjien dans la ville

Malgré la différence de culture, ils ont su s’acclimater à leur nouvelle vie en France. Ils se plaisent beaucoup à Agen. En dehors du terrain, ils aiment se retrouver autour d’une partie de Playstation, aller boire un verre en ville ou écouter de la musique assis à même le sol, « comme à la maison ». Mais impossible pour eux d’oublier leur île native. « La famille nous manque un peu, mais on garde régulièrement contact par l’intermédiaire d’internet avec MSN, raconte le fidjien Saïmoni Vaka. Ca permet d’oublier un peu les 17000 km qui séparent Agen de Suva. Le plus dur en fait ici, c’est l’hiver. Nous ne sommes pas habitués au froid ». Mais les quatre maoris ont gardé l’habitude sacrée de leurs pratiques religieuses. On se souvient de cette prière collective sur le terrain de Colomiers à la fin du match. Ils prient matins et soirs, ou bien lorsque l’occasion se présente. Voilà bien une leçon d’humilité, de simplicité et de respect que ces joueurs du Pacifique sont venus donner à l’homme occidental. Loin des clichés de l’homme pressé, ils vivent sur leur île au rythme de la pêche ou d’une partie de rugby pieds nus, sans horloge ni stress, entre deux prières. Des valeurs nobles véhiculées avec tant de sincérité qu’on a l’impression de lire un livre fantastique dans leurs yeux. Avec les signes maoris qui ornent les maillots et shorts des joueurs, l’hommage est évident et le club semble être reconnaissant de ses îliens. Si les chênes et les palmiers peuvent cohabiter, forts de leurs différences, ce sont les fruits de leurs richesses que récoltera l’équipe. Pourvu que l’entente continue longtemps d’être sincère et chaleureuse. Comme le sable fin sur la plage de Suva.

Laurent Gaultier.

[b]

Bel article et bel hommage à ces grands joueurs

question innocente et peut être pas bête !
vu l'impact des iliens sur notre rugby et le contingent annuel de ces garçons "pas comme les autres", pourquoi ne pas faire un petit effort environnemental ( qui profitera à tous!)
par exemple; aménager un coin de Garonne en plage pacifique !
il suffit de creer une vraie plage ,re planter des cocottiers de taille déja respectable), mettre des huttes et des paillottes style fidgi, une paillotte plus grande pour qu'ils en fasse un=e sorte de club house décorée par eux avec sono chants, musiques et bruitage des iles où ils retrouveront un petit morceau de chez eux
C'est possible !
A St Quentin, ils ont été les premiers , il y a dix ans, à installer une immense plage de sable fin avec cocottiers sur la grande place centrale (taille d'Armandie!) et ça a eu un succés phénoménal qui a été copié ensuite ailleurs
Allez monsieur "environnement" de la municipalité, on bosse sur ce dossier !
chiche ! (et je vous aide)
on peut faire un truc vraiment interessant et qui profitera à la ville
Il y a des techniques modernes pour amenager les bords de fleuve autrement que par de banals sentiers pedestres avec bancs et des massifs de fleurs !
techniquement, tout et possible, puisqu'à Berck, petite ville riquiqui par rapport à Agen, ils ont fait venir d'immenses sapins nordland par semi remorques spéciaux ( convois exceptionnels!) pour fixer les sols (attaques de la mer)

Vraiment sympa cet article! Merci beaucoup.


[b]Vive nos Iliens du Pacifique et Bravo!

[quote="coucougne"]par exemple; aménager un coin de Garonne en plage pacifique !
Il parait que cet été ils vont faire Cahors Plage , avec de la vraie eau de mer s' il vous plait !
On va vous les piquer le fidjiens !
Paske y en a qui disent qu' on leur a fait croire qu' Agen était au bord de la mer pour le faire venir et du coup c' est pour ça que certains ont eu du mal à s' adapter au début !!!!!!

on les garde nos pépites !
bon, i je rentre au bercail, je me pose candidat
environnement bénévole
et je prends le dossier
installer un grand Agen plage face au gravier
ou à proximité (un projet décénal)
y aura même une plage naturiste
et une machine à vagues pour le surf
ce sont les pécheurs qui vont rigoler
bon, pour eux, un sanctuaire avec alevinage gratuit,
saules pour faire la sieste, et des barques neuves gratos
et une poissonnerie pour ceux qui seront bredouilles
merci capitaine couc

coucougne a écrit:

question innocente et peut être pas bête !
vu l'impact des iliens sur notre rugby et le contingent annuel de ces garçons "pas comme les autres", pourquoi ne pas faire un petit effort environnemental ( qui profitera à tous!)
par exemple; aménager un coin de Garonne en plage pacifique !
il suffit de creer une vraie plage ,re planter des cocottiers de taille déja respectable), mettre des huttes et des paillottes style fidgi, une paillotte plus grande pour qu'ils en fasse un=e sorte de club house décorée par eux avec sono chants, musiques et bruitage des iles où ils retrouveront un petit morceau de chez eux
C'est possible !
A St Quentin, ils ont été les premiers , il y a dix ans, à installer une immense plage de sable fin avec cocottiers sur la grande place centrale (taille d'Armandie!) et ça a eu un succés phénoménal qui a été copié ensuite ailleurs
Allez monsieur "environnement" de la municipalité, on bosse sur ce dossier !
chiche ! (et je vous aide)
on peut faire un truc vraiment interessant et qui profitera à la ville
Il y a des techniques modernes pour amenager les bords de fleuve autrement que par de banals sentiers pedestres avec bancs et des massifs de fleurs !
techniquement, tout et possible, puisqu'à Berck, petite ville riquiqui par rapport à Agen, ils ont fait venir d'immenses sapins nordland par semi remorques spéciaux ( convois exceptionnels!) pour fixer les sols (attaques de la mer)

Oui... un peu comme lors de l'exposition universelle à Paris, où l'arrière grand père de Karembeu était présenté... devant une hutte en "tenue" traditionnelle, style "bon sauvage"...

Un bon petit article:
www.monde-diplomatique.fr/2000/08/BANCEL/14145

bonjour christophe
je ne parle pas là d'habitation et de folklo
mais d'un cadre de detente où pourraient se retrouver les joueurs et les supporters et qui plairait à nos amis des iles ( par rapport au café du commerce centre ville !!)
juste une soirte de club house de rencontre (structuré) et pas une simple case de paille qui est reductrice
j'ai vu ton film
c'est très bon et ça rend nostalgique
à bientôt peut être