Pro D2. Francis Cabrel, supporter d'Agen en 1/2 finale dimancheAvant la rencontre qui opposera Agen à Oyonnax, dimanche.Francis cabrel est un habitué des rappels et souhaite que le SUA connaisse des prolongations. Photo DDM David Becus.
Deux noms. Deux institutions. Deux symboles. Deux trajectoires. Deux destins. Mais une seule et longue histoire d'amour. Entre le SUA et Francis Cabrel, entre le club phare de tout un département et le chanteur à succès d'Astaffort, c'est fusionnel. Passionnel même.
Parmi les points communs qui les unissent, outre le fait qu'il appartienne à la vénérable « Académie du SUA », cette capacité jamais démentie à déplacer les foules, à remplir les stades, à se retrouver sur le devant de la scène, qu'elle soit artistique ou rugbystique.
Le Sporting pèse treize finales et huit Brennus. Francis Cabrel, lui, est invaincu en plus de trente ans de carrière. Douze albums, douze succès. Du premier pondu en 1977, « Les Murs de poussière » - au surlendemain du sixième sacre suaviste (1976) - au dernier opus baptisé « Des roses et des orties », sorti en mars 2008 et déjà écoulé à plus d'un million d'exemplaires, le célèbre auteur-compositeur-interprètre lot-et-garonnais n'a enregistré que des victoires. Et toutes avec bonus offensif.
Ces mélodies douces et romantiques, aux forts relents de folk et de blues, ont conquis le plus grand nombre. Et pendant que le Sporting cumulait les victoires, au cœur de l'hiver et du printemps, Francis, lui, enchaînait les concerts, lors d'une méga-tournée à travers le pays. « J'ai commencé la tournée à Castres, dans des petites et moyennes salles pour se chauffer et roder le spectacle » raconte l'intéressé. Il s'est produit ensuite dans tous les Zénith, avant de boucler la boucle par quinze jours au Québec. A guichets fermés comme toujours. Cent dates pour une nouvelle tournée qui fera... date. Rentré début mai, chez lui, il recharge les accus avant de participer cet été à une dizaine de festivals. « Je fais le plein d'énergie et de forces, je capte des idées, j'écris quelques phrases, je respire… »
La saison du Sporting, il l'a malheureusement le plus souvent vécue à distance, « sur Internet ou avec les textos de mon frère », mais se réjouit à l'avance de vivre, aux premières loges, ces nouvelles phases finales. « Je crois que les coaches Christian Lanta et Christophe Deylaud, qui connaissent bien la maison agenaise, ont fait du beau travail. Sincèrement, je ne pensais que la sauce prendrait aussi vite, avec ce groupe très jeune. Le peu que j'ai vu, je me suis régalé. Agen a retrouvé le fil de ses racines, a renoué avec sa culture. C'est sans doute la plus belle victoire de la saison… » souligne encore Francis, spécialiste des rappels, et qui rêve déjà d'une prolongation dorée pour le club de son cœur.
Des roses et du rugby, les épines en moins…
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Interview.« Un rendez-vous excitant à vivre »
Comment vivez-vous cette demi-finale ?
La pression monte doucement. On a la chance de la jouer à domicile. Pour les supporters, pour les partenaires, pour les dirigeants et pour les joueurs bien sûr, ça doit être un plus. Plus de motivation mais plus de pression aussi. Sur le volume de jeu produit, cette saison, Agen fait peur à beaucoup. Mais Agen doit aussi respecter ses adversaires. Oyonnax n'a rien à perdre, mais bien tout à gagner. Ils vont arriver avec le couteau entre les dents, pour faire un coup. C'est un rendez-vous excitant à vivre. J'y serai. Honnêtement, je suis raisonnablement confiant.
Quels conseils donneriez-vous pour gérer cette pression ?
Je ne suis pas le bon client. J'ai encore le trac quand je monte sur scène. J'intériorise beaucoup, je suis toujours inquiet. Franchement, je fais confiance aux entraîneurs, je sais qu'ils vont trouver les mots justes. Ma seule inquiétude, en fait, c'est notre indiscipline qui pourrait être un frein dans notre quête de bonheur. On a des joueurs qui ont de la « sanquette »
Votre plus beau souvenir en « bleu et blanc » ?
J'ai toujours à l'esprit ce mémorable tampon de Dubroca sur Cantoni, lors de la finale 76, gagnée face à l'ogre biterrois. La finale 2002 m'avait beaucoup plu aussi, malgré la défaite. Plus près de nous, la victoire sur Toulon, l'an passé, à Armandie, dans une ambiance de feu.
Une phrase pour encourager l'équipe, ce dimanche…
Chaque chose en son temps
A quel poste auriez-vous aimé jouer, et quel joueur vous a le plus impressionné, cette saison ?
Je me serais bien vu numéro 10, le chef d'orchestre de l'équipe. C'est souvent lui qui donne le tempo. Pour le reste, j'ai bien aimé, cette saison, le travail collectif de notre jeune pack. On a des joueurs en devenir et je leur prédis des lendemains qui chantent.
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