L'adversaire. Il est l'entraîneur d'Oyonnax.Christophe Urios : « Une immense envie de gagner »Quatre mois après sa victoire à Armandie, Oyonnax s'apprête à retrouver le SUA. L'occasion pour nous de faire le point avec Christophe Urios sur le début de saison du club de l'Ain.
Christophe Urios, Oyonnax est septième après six journées. Quel bilan faites-vous de ce début de saison ?Sur le plan des résultats on est dans les clous, après au niveau du contenu ça a été poussif jusqu'à Lyon. On a eu de grosses difficultés à se remettre dans le dur, on a dû batailler à la maison contre Tarbes et Narbonne, on se prend une trempe à Dax. Il a fallu laisser le temps au temps.
L'USO dispose pourtant cette année encore de solides arguments avec l'arrivée de joueurs comme Fèvre, Laurent ou Oulouma ?Oui, potentiellement on a un groupe plus fort que l'an dernier, maintenant vous savez des potentiels j'en ai connu… il faut le montrer sur le terrain. J'ai eu un petit peu peur en début de saison que l'équipe ait perdu de son ambition, finalement non. J'ai retrouvé à Lyon un groupe qui a envie de vivre de belles aventures.
Cela n'a pas été trop dur justement de remotiver les joueurs après la réussite de la saison dernière ?Non. Disons que j'avais surtout peur de retrouver les joueurs rincés à la reprise. La fin de saison fut éprouvante, on a dû batailler à l'extérieur pour se qualifier. Finalement j'ai été assez surpris le 15 juillet de revoir tout le monde assez frais, enthousiaste et avec une grosse envie.
Malgré cela l'USO s'incline dès la première journée à Aurillac (25-16)...Oui, on fait un petit match, on ne prend même pas le bonus défensif. À partir de là on s'est mis à douter, on lâchait facilement dans tous les compartiments. Il a fallu se reprendre. On l'a fait à Lyon. Il n'y avait pas 36 solutions de toute façon, soit on se retrouvait dans le combat, soit c'était la fuite. Les joueurs ont fait une grosse performance, avec notamment une très bonne première mi-temps. Avant ce match les nouveaux avaient du mal à trouver leurs marques, ils ont été parfaitement intégrés ce jour-là.
Et vous vous imposez le week-end dernier à Lannemezan (35-24)...On réalise soixante-cinq très bonnes premières minutes, on mène 35 à 3. Malheureusement on lâche un peu par la suite pour différentes raisons… Le coaching n'a pas marché, l'arbitre s'est mis à avoir quelques décisions pour le moins étranges. Voilà, même si on perd le point de bonus offensif, je retiendrai notre première heure de jeu.
Oyonnax porte cette saison l'étiquette de favori. Ce nouveau rôle n'est pas trop dur à assumer ?Ben déjà on ne se considère pas comme favori. On n'a pas les moyens de jouer la première place. Par contre on est en effet une équipe difficile à battre et c'est vrai qu'on nous attend à chaque fois de pied ferme. Tout le monde veut nous couper la tête. On ne l'avait pas mesuré en début de saison, on commence désormais à l'assimiler. Mais ça fait plaisir d'avoir tous ces honneurs.
Dimanche après-midi (15 heures), ce sont les retrouvailles avec Agen. Vous êtes prêts ?On s'attend à un match compliqué, il parait que les Agenais sont en colère (rires). On va essayer de conserver notre invincibilité à domicile (22 rencontres) je peux vous dire qu'on a une immense envie de l'emporter.
Agen pour vous, ça évoque forcément des bons souvenirs…Oui la demi-finale et cette grande joie au coup de sifflet final. On nous avait pris un peu pour des « flans ». On est reparti avec un immense sentiment de fierté.
Que pensez-vous de cette équipe agenaise ?Agen, c'est le grand favori à la montée même s'ils refusent de l'admettre. C'est l'équipe la plus dangereuse du championnat. On sait qu'ils vont arriver remontés, je connais bien un joueur comme Jalil Narjissi, je sais qu'il a les capacités pour bien motiver les troupes. Après Agen c'est aussi la seule équipe de Pro D2 qui possède des individualités capables de faire la différence à tout moment. Cela compte et c'est ce qui pourrait faire la différence à l'arrivée.
Propos recueillis par Alexandre Paillou