Interview Anton Peikrishvili (Petit Bleu)

Pro D2. Le Géorgien est sélectionné pour les tests d'automne.

Anton Peikrishvili : « Gagner ma place à Agen »



Sélectionné avec la Géorgie pour les tests d'automne, Anton Peikrishvili n'en oublie pas moins le SUA. Déçu de s'être incliné dans les dernières secondes à Oyonnax, le jeune Agenais attend la venue de Pau avec impatience. Un seul mot d'ordre : la victoire. Titulaire à trois reprises depuis le début du championnat, le natif de Tbilissi veut s'imposer au poste de pilier droit.

Anton, cinq jours après, la déception de la défaite à Oyonnax s'est-elle atténuée ?

Le retour a été difficile, c'est dur de mener toute la rencontre et de perdre comme ça sur la dernière action. C'est normal. Mais ça va mieux maintenant et on n'a plus qu'une seule chose en tête : Pau.

Un mot sur cette dernière mêlée, y avait-il pénalité selon vous ?

Chacun pense ce qu'il veut, pour moi ce n'est pas normal ce qui s'est passé. Mais bon c'est comme ça puis si on voulait gagner on n'avait qu'à marquer plus de points auparavant.

Cette fin cruelle ne doit cependant pas occulter la bonne performance du SUA dans l'Ain...

Oui, on a fait un gros match, on est content. En mêlée, en touche, on a été très bon. Dans les enchaînements avants/trois quarts également. Cependant il y a une défaite à l'arrivée, il faudra donner encore plus la prochaine fois.

Quelle a été la réaction des entraîneurs à la fin de la rencontre ?

Ils nous ont dit que c'était dommage mais qu'il y avait eu des belles choses. Qu'il ne fallait pas s'arrêter là et qu'on devait déjà avoir l'esprit tourné vers Pau.

La victoire est donc obligatoire face aux Béarnais ?

On avait pour ambition de l'emporter à Oyonnax, à une minute près on réussissait, on se doit maintenant de gagner contre Pau et si possible avec le bonus. On sait que ça va être difficile, comme toutes les équipes qui viennent à Armandie ils vont vouloir faire chuter le « favori » à la montée. On jouera avec notre cœur.

Rester invaincu à domicile est l'un de vos objectifs ?

Vous savez, nous les joueurs, on veut tout le temps gagner, à domicile, à l'extérieur. C'est dans notre culture, on n'aime pas perdre. C'est comme quand on joue aux cartes, c'est la même chose. De ce fait il est hors de question de perdre à la maison.

D'un point de vue personnel vous alternez depuis le début de saison avec Augustin Lopresti sur le flanc droit de la mêlée agenaise. Comment vous sentez-vous actuellement ?

Je me sens bien, mieux que la saison dernière même si j'ai été gêné par quelques blessures (bassin, adducteurs). J'ai une grosse envie. Avec Augustin ça se passe bien, on est très proches. Il m'appelle «bébé», je l'appelle «papa» (rires). J'apprends beaucoup à ses côtés, je suis fier d'avoir un ami comme lui.

Vous avez perdu un autre ami à l'intersaison, c'est Andrei Ostrikov qui est parti à Aurillac.Vous avez des nouvelles ?

Bien sur, on s'appelle presque toutes les semaines. Il est content, il est titulaire et s'est fait de nouveaux amis. On est un peu déçu toutefois de se voir si peu. On se retrouve lors de chaque week-end de repos, soit il vient, soit je monte le voir. J'ai en plus quelques amis géorgiens là-bas.

La Géorgie, parlons-en. Les tests d'automne approchent, êtes-vous convoqués ?

Oui nous avons deux matchs face à l'Argentine «A» et l'Italie. Je suis retenu pour le premier test mais je ne sais pas encore si je serai dans le groupe pour le second. Dans ce cas là, je raterai le déplacement à Colomiers. La sélection est quelque chose d'important pour moi mais Agen aussi. Voilà pourquoi je demande des fois s'il est possible de me laisser à la disposition du SUA quand il ne manque pas trop de piliers. Il est important pour moi de gagner ma place ici.

Propos recueillis par Alexandre Paillou