ANGLETERRE - GALLES: 47-13
Mine de rien, Twickenham assistait samedi au choc entre le champion du monde en titre, l'Angleterre, et le champion d'Europe officieux, titre que le pays de Galles pouvait se targuer d'avancer après son Grand Chelem dans le Tournoi 2005. Mais de choc il n'y eut point dans la banlieue londonienne. Trop diminué par de nombreuses absences, le XV au poireau ne manquait certes pas de coeur, mais de coffre, assurément. Son paquet d'avants constamment dominé par son alter ego, a souffert avant d'être laminé dans le dernier quart de la rencontre.
Pendant près d'une heure, pourtant, tant bien que mal, les Gallois firent illusion. Lorsque, à la 53e minute, Stephen Jones ramena son équipe à cinq petits points (18-13), l'exploit semblait encore possible. Simple trompe-l'oeil. Dans la minute suivante, Martyn Williams, coupable d'avoir balancé Lewis Moody en l'air et sans ballon, écopait d'un carton jaune. Un vrai tournant, car la maison galloise, vacillante, allait s'écrouler comme un château de cartes, châtiée physiquement par le travail de sape des avants anglais.
Dallaglio signe son retour
Mais l'Angleterre n'a en fait jamais véritablement tremblé. Certes, pendant dix minutes, les dix premières, le pays de Galles mit le feu aux poudres. Les hommes de Mike Ruddock avaient promis de jouer et ils ont tenu parole. Mais le feu d'artifice tourna au pétard mouillé. Plus efficaces, les joueurs de sa Majesté posèrent dès le premier acte les jalons de leur succès en inscrivant deux essais dévoilant deux facettes différentes de leur jeu.
Sur le premier, Mike Tindall, auteur d'une percée plein champ, trouvait Mark Cueto à hauteur. Le second fut l'oeuvre de Lewis Moody, à la conclusion d'un déroulé d'école, suite à une pénaltouche. Les tenants du titre répliquèrent par Martyn Williams, servi sur un plateau par Dwayne Peel, qui avait filé... à l'anglaise. Mais les Gallois venaient, déjà, de tirer leur dernière cartouche. Il fallait plus que de l'envie pour déboulonner cette Angleterre-là qui, si elle s'est pas encore au niveau de son titre mondial de 2003, n'a déjà plus rien à voir avec celle du Tournoi 2005.
La fin de match en fut le témoignage le plus convaincant. Réduits à 14 après la punition infligée à Williams, les Diables se retrouvaient dans le rouge. Ils allaient le payer cash, encaissant quatre essais en vingt minutes. La défaite s'était transformée en déroute. Twickenham pouvait entonner son vibrant "swing low, swing chariot", avec d'autant plus d'entrain que Lawrence Dallaglio prit part à ce bouquet final en signant son retour par un essai. La fête était vraiment totale...
Les points
Angleterre: 6 essais Cueto (14), Moody (30), Tindall (62), Dallaglio (71), Dawson (75), Voyce (80+1), 4 transformations Hodgson (14, 71), Goode (75, 80+1), 3 pénalités Hodgson (27, 45, 54)
Pays de Galles: 1 essai M. Williams (34), 1 transformation S. Jones, 2 pénalités S. Jones (20, 53)
Exclusion temporaire
Pays de Galles: M. Williams (54)
Les équipes
Angleterre: Lewsey (Voyce, 21) - Cueto, Noon, Tindall, Cohen - (o) Hodgson (Goode, 74), (m) Ellis (Dawson, 72) - Moody, Corry (cap./Dallaglio, 64), Worsley - Grewcock (Shaw, 72), Borthwick - Stevens, Thompson (Mears, 64), Sheridan (White, 69)
Pays de Galles: G. Thomas (cap.) - M. Jones, Luscombe, Watkins, S. Williams - (o) S. Jones, (m) Peel (Cooper, 66) - M. Williams, Owen, Charvis (Popham, 72) - Sidoli, Gough (A.M. Jones, 66) - A. Jones (Jenkins, 60), R. Thomas, D. Jones
apres une demostration pareil je vois la le futur vainqueur du tournois memme si le macht contre l'edf ressemblera a une finale je vois mal les francais resister a cette puissance memme si le macht a lieu au sdf