Romain Inigo : le benjamin d'un sacré trioLe coin des jeunes.
Romain Inigo signe sa première licence au SUA à l'âge de 6 ans, l'âge du cours préparatoire mais c'est déjà pour lui presque un aboutissement puisque ses deux frères aînés l'ont précédé au club, suivant en cela une tradition familiale puisque le père Patrick fut lui aussi rugbyman.
Aujourd'hui, à 19 ans, il opère à la mêlée des juniors Reichel avec quelques restrictions : « Quand il y a un gros match, les entraîneurs font descendre Alexi Balès ou Yohann Chateauraynaud, mais Eric et Frédéric Bourdeilh me laissent tout de même pas mal de temps de jeu et j'espère ne pas laisser ma place même quand Balès ou Chateau descendent.
Pour l'instant je n'ai pas à me plaindre, j'ai presque toujours figuré dans le groupe mais c'est vrai qu'à plus ou moins brève échéance, j'espère bien devenir titulaire à part entière. »
Actuellement troisièmes de leur poule, les juniors Reichel savent bien que le classement peut très vite évoluer mais cela ne change pas grand-chose au discours de Romain : « Notre objectif est la qualification, tout le monde est concentré sur ce but et comme le groupe est encore très perfectible, cela paraît tout à fait réaliste.»
1,71 m pour 65 kilos, il constate avec ce sourire qui lui va si bien : « Je ne suis pas très costaud ! Mais je me fous des costauds ! » Cela ne l'empêche pas de travailler dur notamment auprès d'Alexi Balès qui le fait bénéficier de l'expérience acquise au niveau des sélections nationales et avec lequel il aime à se retrouver.
S'il ne désespère pas d'intégrer le centre de formation, il n'en fait pas une fixation d'autant qu'il a choisi une voie un peu originale par rapport à ses amis et coéquipiers : « J'ai choisi de devenir apprenti plombier à l'entreprise David, je commence à 7 heures et je termine à 17h30, cela me laisse peu de loisir. A l'issue de la troisième, j'ai choisi d'apprendre un métier, en deux ans j'ai obtenu le CAP et je me spécialise. Je vois mes deux frères, ils ont choisi de privilégier le rugby mais s'ils ont un problème, s'il sont obligés de s'arrêter, ils n'ont pas grand-chose. Certes Vincent effectue un bon parcours à l'Aviron bayonnais et, honnêtement, si j'en ai un jour la possibilité, j'aimerais être professionnel mais je ne fais pas une fixation là-dessus. M'entraîner avec le centre de formation la saison prochaine serait une très bonne chose pour moi, pour l'instant, je suis en Reichel, j'y suis bien et j'attends la suite sans appréhension. A l'intersaison j'ai passé des tests physiques au Biarritz Olympique, j'ai été retenu mais au dernier moment je les ai avertis que je n'étais pas décidé à quitter Agen».
A côté du rugby, la musique et le golf que Benjamin Pêtre lui a fait découvrir, occupent ses rares moments de libre.
Difficile bien sûr de ne pas parler de l'équipe fanion : « J'ai vu le match contre Narbonne et je reste assez confiant mais il va falloir se méfier d'eux mais aussi de Lyon ou encore d'Oyonnax qui ne lâche rien.
Pour eux, le scénario idéal sera de finir premier parce qu'on a vu l'an dernier qu'un match n'était jamais gagné d'avance. Dans ce genre de match il faut savoir être méchant. »
Romain Inigo, un garçon bien dans sa peau, bien dans ses crampons mais qui saura saisir sa chance.
René Laffore
Le Petit Bleu