« La formation est hyper importante»Le coin des éducateurs. Laurent Marchès et les moins de 15 ans.
Laurent Marchès fait partie des nouveaux éducateurs de l'école de rugby du SUA. Il n'est pas un inconnu dans le paysage rugbystique régional. Découverte !
Quel est votre parcours ?
J'ai été formé à l'école de rugby de Villeréal par Philippe Girou et Bernard Moliérac. Bernard m'a suivi jusqu'en équipe première avec laquelle j'ai joué mon premier match à l'âge de 17 ans. Nous sommes montés en Fédérale 3. À 26 ans je voulais déjà entraîner. Monflanquin m'a fait confiance. J'étais entraîneur-joueur. Je jouais demi de mêlée. On avait eu de bons résultats. Villeréal me contacte ensuite pour prendre l'équipe première pour la saison 2002-2003. Aïssa Gacem était venu me rejoindre en tant que préparateur physique. Nous avions un groupe fantastique. Nous sommes champions du P.-A et champions de France. Je suis revenu ensuite entraîner Monflanquin et nous sommes montés en Fédérale 3 après une finale du PA perdue à Armandie.
Comment êtes vous venu au SUA ?
Après une année sabbatique pour raisons professionnelles, j'avais envie de voir autre chose. Je voulais éduquer les enfants. Quitte à devenir éducateur, je me suis proposé au SUA. Je voulais être dans le club phare du département, du comité… de la région. Le SUA reste une référence. Le discours d'Henry Broncan m'attirait. Je connaissais Gérald Mayout. J'avais passé mon brevet d'Etat avec Henri Cazaubon…
Pourquoi avez-vous débuté avec les « moins de 15 ans » ?
Je n'ai pas choisi et je ne venais pas pour choisir. Ça m'était égal. Je découvre les jeunes avec une certaine idéologie. On a de bons jeunes dans le comité qui doivent permettre de redorer le blason du SUA. La formation est hyper importante pour leur permettre leur éclosion.
Vous voulez dire que les meilleurs jeunes joueurs doivent venir à Agen ?
Oui. Il faut d'abord que les jeunes soient passionnés par l'activité sportive qu'est le rugby. Quand je vois que certains jeunes actuellement n'arrivent pas à comprendre la chance qu'ils ont de porter le maillot du SUA ! Globalement, je pense que le SUA est en train de créer son identité de formation dès le plus jeune âge. Quand on voit Perpignan champion de France avec huit joueurs formés au club en laissant des recrues sur le banc…
Je vous ai croisé dimanche à Tournon dans le carré de l'entraîneur d'une équipe d'honneur. Un autre challenge personnel ?
Oui. Un jour, Tournon m'appelle. J'avais envie de reprendre une équipe. Tournon est à 25 minutes de chez moi. Ce club est pour moi énigmatique. J'étais attiré. Aïssa Gacem est venu me rejoindre. Nous bossons avec Thierry Barral un Tournonnais de souche.
Un commentaire sur le parcours du SUALG ?
Je vais voir les entraînements. Ça m'intéresse de voir. Je suis un fan de Deylaud depuis longtemps. Avec Christian Lanta, ce sont deux références en tant qu'entraîneurs… charismatiques. Je pense que le SUALG va finir premier du ProD2. Je l'espère. Je suis convaincu que c'est le travail du groupe qui porte ses fruits… Ils ont un temps d'avance.
Jean-Michel Lacombe